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A Natacha Polony, "Ce pays qui ne veut pas mourir: réflexions sur la France estivale", ma réponse complète

Publié le 11 août 2010 par Jcgrellety

Complète, puisque sur son blog, un commentaire ne peut pas dépasser les 5000 caractères.

"J'ai lu cette note, avec un sentiment d'effroi. Mais aussi de pitié. Car je sais bien à quel point on peut s'enfermer dans un tunnel, une bulle. Et c'est votre cas. Vous êtes tellement impregnée par la conscience politique de celles et ceux qui nous dirigent actuellement que vous voyez des spectres partout. Il faut vous faire "soigner", c'est grave. Car les seuls qui actuellement pensent et veulent une "guerre civile" qui les arrangerait tant pour mettre en place des lois fascisantes, ce sont précisément ces admirables gens qui nous dirigent et auxquelles vous vous êtes soumise. J'ai lu votre biographie et j'ai vu à quel point vous avez dérivé, d'une petite gauche prétendument républicaine à cette droite qui prétend tant être française et qui trahit tant la France, sa culture, son rayonnement international. Car non, madame, la France n'est pas au bord de la guerre civile, le peuple accepte beaucoup, supporte beaucoup, en paix, alors que tant se gobergent. Lorsque vous écrivez "Le feuilleton de l’affaire Woerth n’est, pour la plupart des Français, qu’une anecdote à côté de ces faits qui nous racontent ce que la France est en train de devenir", vous parlez de quels Français ? Je suis français, j'en connais d'autres pour qui, NON, le feuilleton de l'affaire Woerth n'est pas une anecdote. Lorsque vous écrivez "Et qu’en ont retenu tous ceux qui évoquaient ces événements, de quelque milieu qu’ils soient, de quelque bord politique ? Que celui qui transgresse la loi, ne répond pas aux injonctions de la police et force un barrage devrait pouvoir poursuivre sa route tranquillement. Que des masses d’individus trouvent à ce point inacceptable l’accident qui a résulté de leur tentative de fuite qu’il peuvent exprimer leur haine des autorités représentant l’Etat et le peuple français en détruisant tout sur leur passage, et notamment les voitures de leurs voisins. Que, finalement, enfreindre les règles est devenu une norme, et que cette loi délibérée en commun qui fonde la démocratie ne sert qu’à se retourner contre ceux qui l’acceptent. La preuve : ils ont vu la compagne d’un braqueur mort dans sa fuite annoncer qu’elle porterait plainte contre les policiers auteurs des coups de feu. Dans une langue qui n’a plus cours, ont aurait dit que c’est ce qui s’appelle n’avoir pas de vergogne." c'est que vous avez fait un choix : les forces de l'ordre sont toujours innocentes, à défaut d'être inoffensives. Les citoyens qui les mettent en cause sont toujours des menteurs. Je pense que la direction de la rédaction du Figaro soupire d'aise, vous allez bénéficier d'une promotion. Le passage suivant est digne du Front National : "Qui traversait la France en cet été 2010 pouvait sentir la colère monter. Une colère dangereuse, parce que dictée par un sentiment d’impuissance. Une colère qu’exacerbent encore les protestations de vierge outragée contre la « politique sécuritaire » du Président. Quand le souvenir des émeutes de 2005 se réveille à chaque fait divers, quand les Français sentent une telle haine contre eux, contre leurs institutions et leur mode de vie, de la part de certains de leurs concitoyens, agiter encore le vieux chiffon usé du « retour aux heures les plus sombres de notre histoire » relève non seulement de l’aveuglement, mais surtout de l’irresponsabilité. Les Français voient enfler le spectre de la guerre civile, et que vient-on leur répondre ? Que les salauds, ce sont ceux qui s’inquiètent, et ceux qui veulent que le pouvoir politique agisse. Que ce pouvoir ne croit pas en ses propres décisions, et ne vise que sa perpétuation. Mais ils le savent, car le peuple est plus lucide que ne le croient les représentants auto-proclamés du Bien." Car, NON, madame, les Français ont bien oublié les émeutes des banlieues (ah oui, c'est vrai, un jeune tué par et pour ? !), NON, madame, je suis français, et je ne sens aucune haine contre moi, mais par contre, je sens et je comprends une haine contre un pouvoir politique qui ment, qui prétend considérer et aider et qui en fait ne fait rien, qui prétent tant "agir" et ne fait rien, sauf prendre des mesures favorables à un glissement fascisant, contre des élites qui s'autoreproduisent et tuent la République par destruction de la méritocratie. Il serait temps de vous réveiller, de cesser de considérer la France par les prismes idéologiques et malades de Tf1 et du Figaro. Vous censurerez peut-être mon commentaire, je vais le publier sur mon blog, avec l'adresse du vôtre et de cette infâme note. Vous en arrivez à donner des leçons de France aux Français : nous méconnaîtrions notre pays, préférant l'ailleurs et la piscine, à ces paysages, ces villages, ces terroirs, ces histoires, si divers. Mais là encore, NON, les Français ont été les premiers visiteurs de leur pays (merci les congés payés !) et le sont encore, mais en même temps, ils savent que la France n'est pas le tout du monde, qu'il y aussi de bien d'autres beaux pays, auxquels nous sommes liés, dont certains d'entre nous viennent. Mais la France franchouillarde qui se regarde le nombril et qui s'extasie sur son être français et sur son être soi, à la manière de certains de nos grands bourgeois et de notre noblesse, source de la passion pour "l'identité", NON, merci !"


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