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RED HEAT : Arnold Schwarzenegger complètement à l’Est

Par Tom

RED HEAT en DVD et Blu-Ray82273178227317822731782273178227321

Ayant pour mission d’arrêter un redoutable trafiquant de drogue géorgien, Viktor Rostavili (Ed O’Ross), l’officier de police Ivan Danko (Arnold Schwarzenegger) est contraint de quitter sa Russie natale pour franchir le "Rideau de Fer" et pourchasser son adversaire sur le sol américain… Epaulé par l’inspecteur Art (James Belushi) - un flic très ‘ricain -, Danko va semer les cadavres sur sa route et mettre la ville de Chicago à feu et à sang. Notre homme n’a qu’un seul objectif : récupérer Viktor mort ou vif ! Replongeons-nous dans le contexte de ces si douces années 80… Nous sommes précisément en 1988. Arnold Schwarzenegger est déjà une star mondiale après avoir enchaîné les tournages explosifs et après avoir campé "Conan le barbare" (et également "destructeur" à ses heures perdues !), le "Terminator", le Major Dutch liquidateur de "Predator" ainsi que le fugitif Ben Richards de "Running Man"… Excusez vraiment du peu !

Arnold Schwarzenegger à la russe

James Belushi, de son côté, a déjà tourné sous la direction de Brian De Palma ("Furie"), de Michael Mann ("Le Solitaire"), d’Edward Zwick ("A propos d’hier soir"), d’Oliver Stone ("Salvador") et de Frank Oz ("La Petite Boutique des horreurs") & s’apprête à tourner dans "SA" comédie : "Chien de flic" (1989) ! Inévitablement, ces deux acteurs étaient faits pour se rencontrer… vu leurs innombrables différences & c’est bien sur celles-ci que "Red Heat" passe la majeure partie de son temps à jouer. Tout est quasiment dévoilé sur l’affiche promotionnelle du film : d’un côté respect de l’uniforme et gros calibre acéré pour Schwarzenegger ; de l’autre cigarette au bec et tasse de café (certainement dégueu’ le café !) pour Belushi.

James Belushi

Maîtrisant parfaitement et avec un amusement palpable son personnage, ce dernier nous joue le rôle type (ou qui le deviendra) du flicaillon américain merdeux, grande gueule, plaie de ses supérieurs qui bien qu’il accumule les bourdes, reste un bon élément au sein de la brigade. A son opposé, notre Arnold ne doit pas pousser son talent pour se la jouer Rock indestructible qui ne craint ni la mort ni, pire encore, de surpasser ses prérogatives, lui, flic intraitable en pays étranger et limite hostile.

Ed O'Ross

Derrière la caméra, nous retrouvons le maintenant plus qu’honorable Walter Hill qui a partagé sa longue carrière cinématographique en travaillant sur plusieurs genres. Proche collaborateur (en officiant comme assistant-réalisateur ou scénariste) de Steve McQueen ("L’Affaire Thomas Crown", "Bullitt" et "Le Guet-apens") ainsi que de Paul Newman ("Le Piège" et "La Toile d’araignée") à ses débuts, Hill a par la suite copieusement marqué de son emprunte la Science-fiction en scénarisant et produisant l’éternelle saga "Alien" - qui débuta en 1979 -. Quatre plus tard, notre ami connaît le succès au poste de metteur en scène avec le long-métrage "48 heures" (1983) qui appellera une suite en 1990 et qui scelle le partenariat entre Nick Nolte et Eddie Murphy.

James Belushi

Les "48 heures" qui s’inscrivent d’ailleurs bien dans la même veine que "Doublé détente" (le titre français de notre "Red Heat") : pas vraiment des comédies policières mais bien des polars musclés cédant quelques bribes à un humour juvénile, parfois gredin. Pour "Red Heat", dynamisé sous la magnifique Maestria du compositeur James Horner, Walter Hill filme une enquête policière qui fait davantage parler la poudre et les coups de feu plutôt que les échauffourées de testostérones. Cependant, ce constat n’empêche pas Hill de nous gratifier de quelques solides scènes de fusillades et bien entendu de quelques séquences mettant à l’honneur la solide carrure d’Arnold Schwarzenegger. A ce titre, on se souviendra tout particulièrement de la scène d’ouverture plutôt bodybuildée !

Arnold Schwarzenegger

Quelle nostalgie en redécouvrant ce long-métrage - disponible en DVD et Blu-Ray -, pur produit d’un cinéma de genre profondément encré dans une époque révolue. Même si Hollywood, aujourd’hui, connaît un regain d’intérêt pour les Eighties, ce ne sera jamais tout à fait comme avant… Snif ! Schwarzenegger me manque & l’inconscience violente et, somme toute, bon enfant des années 80 encore plus !


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