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Paris leader, Marseille qui pleure

Publié le 08 août 2010 par Alexf

Ligue 1 - Prolongations

La Ligue 1 reprenait ses droits hier soir, samedi 7 août, avec quelques belles affiches au programme, et quelques belles surprises au final. Tout est résumé et décortiqué ici!

Paris leader, Marseille qui pleure

Le milieu de terrain parisien Nêne, félicité par Guillaume Hoarau après avoir inscrit le but du 3-1 but contre Saint-Etienne. Le PSG est leader de la L1 pour la première fois depuis 5 ans. (Photo Reuters)

Alors voilà, nous y sommes. Ou plutôt nous y étions : la Ligue 1 a repris ses quartiers hier soir avec le premier multiplexe foot de la saison. Et il était temps, parce qu’on commençait sérieusement à en avoir marre d’attendre et d’être obligé de regarder Fort Boyard ou les Inédits de l’été de Capital (qui n’ont d’inédit que le nom) afin d’occuper sagement le samedi et le dimanche soir… Bref, la Ligue 1 a repris, et une fois n’est pas coutume, je vais ressortir (pour la première fois de la saison moi aussi) une des phrases favorites des bloggueurs de la planète football : le multiplexe c’est bien pour voir des buts mais c’est pas terrible à chroniquer ! Ah oui, autre gros avantage, ça permet aussi de ne pas trop voir les matchs ou le score reste nul et vierge de la première à la dernière minute. D’ailleurs, Nice-Valenciennes n’aura pas eu le temps d’endormir les abonnés à Canal…

Commençons par la grande affiche de la soirée (ahah) : à Bonnal, Sochaux affrontait Arles-Avignon, et son maillot rose et gris, en course pour obtenir le prix du maillot le plus moche de la Ligue 1, en concurrence avec les maillots de Lorient (comme tous les ans). A priori, un match entre deux équipes en bois, les Sochaliens étant catastrophiques depuis un bout de temps (préparation comprise) et les AAiens ayant renouvelé plus de 50% de leur effectif en recrutant des joueurs de seconde zone. Et comme tous les matchs en carton, on a eu le droit à des buts, à commencer par l’ouverture du score de la tête en début de match de Dja Djédjé, dont le nom me fera toujours sourire. Là, un point pour Estevan (mon coup de cœur, on dirait mon coach de U13), qui estimait qu’il fallait recruter avant tout devant. Heureusement, il ne faudra que 8 minutes à Butin pour commencer à me donner raison : la défense Arlésienne n’a vraiment pas l’air au niveau. Et pire encore, en deuxième période, c’est Jacques Faty (oui, Jacques Faty) qui donnera la victoire à Sochaux, sur un corner où les AAiens sont affolants de passivité… De quoi faire dire à Estevan qu’il faut recruter derrière ? Que nenni, on annonce Basinas et Charisteas en Provence cette semaine (ah la Grèce en 2004 et son unique but par match… non je ne suis pas médisant) !

J’évacue maintenant les deux 0-0 de la soirée. A Gerland, Lyon et Monaco n’ont donc pas réussi à se départager, et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé côté monégasque : Park, Muratori et Niculae ont bien tenté de faire sauter le verrou mais sans jamais y parvenir. Dans l’autre camp, jamais les Lyonnais n’auront vraiment inquiété un Ruffier impérial, sauf peut-être Bastos et une dernière fois Pied en fin de match… Bref un résultat qui semble pas terrible pour Lyon, mais qui, vue la prestation de Monaco, n’est pas mal venu. Un résultat de première journée quoi. Plus au Sud, Valenciennes se déplaçait du côté du Stade du Ray à Nice, pour au final produire un match dont il aura été difficile pour les journalistes de Canal d’extraire suffisamment d’image pour faire un résumé : une reprise sur la barre d’Hellebuyck, une frappe de Pujol (qui joue donc toujours au foot) et fissa. De toute façon, tout le monde était plus préoccupé par le futur club de Loïc Rémy (« Stoke c’est bien mais je peux viser plus haut… Rennes… ») que par le match en lui-même, donc ça tombe bien…

Le promu Brest était également en déplacement à Toulouse au Stadium pour y affronter une équipe du TFC pratiquement pas modifiée à l’inter-saison. Pour ce match la grosse cote était sur un but de Gignac, qui évoluait seul en pointe, une aberration a priori. Enfin si on ne prend pas en compte le fait qu’il se blesse tous les deux matchs ; et ça n’a pas manqué, une cheville qui vrille et c’est l’hôpital direct. Avec le malaise vagal de Gomis à Gerland, les hôpitaux français sont prêts pour cette reprise. Entre temps, Braaten avait ouvert le score, répondant à une petite tentative de N’Goyi côté breton. En seconde période les locaux prennent définitivement l’avantage par Machado sur un pénalty (le premier pour le TFC depuis longtemps) consécutif à une belle faute de Darlas (tacle en retard dans le vide), déjà fautif sur le premier but et qui semble vouloir prendre la digne succession de l’ancien monégasque Jerko Leko et son jeu léché…

Rennes-Lille, 1-1. Que dire de ce match ? Le but de Lille est moche, mais il récompense, dans une équipe encore en rodage, un Moussa Sow qui aura beaucoup tenté, sans trop de réussite, face à son ancien club. En revanche, j’ai été plutôt impressionné par la prestation de Rennes et ses nouvelles « recrues » : Dalmat et Brahimi apportent vraiment un plus dans le jeu et densifient clairement un milieu de terrain qui gagne en technicité. Avec Jérôme Leroy, Sylvain Marveaux et le futur retour de M’Vila, les Rennais me paraissent bien armés au milieu. Et avec Bangoura, Gyan et Montaño, ils ne sont pas non plus malheureux devant… A surveiller. Même genre de match à l’Abbé Deschamps, où Auxerre recevait Lorient, match qui s’est terminé sur un 2-2 équitable, et qui aura permis de voir à l’œuvre Le Tallec, auteur d’un but et transparent le reste du temps, et surtout Jelen et Pedretti, d’ores et déjà en plein bourre. Reste maintenant au reste de l’équipe à se mettre au diapason, la défense m’ayant semblé être assez passive, comme sur l’égalisation de Mvuemba (frappe contrée de la tête par Coulibaly). Côté Lorientais, Yann Jouffre (encore un espoir qui aura tardé à éclore) a fait un bon match, et Cappone me semble un peu léger pour remplace Audard, mais je ne demande qu’à me tromper…

Dans un match animé, Nancy est sorti vainqueur de son déplacement à Lens dans le Nord. Les joueurs de Pablo Correa, avec un maillot toujours aussi moche que personne n’a voulu sponsoriser (pas même la boucherie du coin), ont logiquement remporté ce match grâce à des buts de Féret et Bérenguer, contre une réduction du score de Maoulida. Féret d’ailleurs aurait pu ouvrir le score bien plus tôt, puisqu’il était fauché en pleine surface de réparation par un défenseur Lensois (qui ne joue certainement pas le ballon) sans que le pénalty ne soit sifflé. Et c’est d’ailleurs sur un pénalty que la rencontre aurait aussi pu basculer en fin de match : Bérenguer était logiquement expulsé pour un 2ème carton jaune consécutif à une faute dans la surface, Jemaa tirait (mal), et Nancy rentrait en Lorraine avec la victoire dans les valises…

Comme je gardais le meilleur pour la fin, nous-y voici ! L’Olympique de Marseille a perdu son premier match de la saison au Vélodrome face au promu caennais, qui aura joué crânement sa chance jusqu’au bout, bien aidé par des marseillais loin d’être au top niveau, comme l’illustre le premier but de Malherbe. Perte de ballon de Cissé à hauteur du rond central, qui attend la faute, comme Lucho à côté de lui. Pas de faute, seul Cissé se relève pour suivre l’action. Seube prend le ballon, s’avance, n’est pas attaqué, frappe mollement, et Mandanda, toujours au top, tombe trop tôt (je n’ai pas l’impression en revoyant l’action que le rebond y soit pour beaucoup) et ne peut qu’effleurer la balle. 0-1. Mais l’OM a égalisé me direz-vous ! Et comment : géniale passe de Ben Arfa (peut-il encore partir quand on voit ce qu’il apporte au jeu ?) à Samassa (hors-jeu), le défenseur tente de protéger le ballon, l’attaquant phocéen le contourne, élimine le gardien et pousse le ballon dans le but vide, ce à quoi Niang, transparent hier soir, avait failli toute la soirée (sic). Heureusement pour Caen, Marseille sait recevoir, et sa défense va le prouver en toute fin de match : El-Arabi et Yabataré combinent, ce dernier centre, et le premier se retrouve seul au deuxième poteau pour ajuste le portier marseillais. Copie à revoir sur la Cannebière, l’attaque est inefficace et la défense loin d’être au top. On a d’ailleurs pu voir Deschamps mettre un petit coup de pression à ses dirigeants dans l’interview d’après match : « l’OM n’a pas les moyens de ses ambitions ».

Enfin, Paris est leader de la Ligue 1 en attendant le match de ce soir entre Montpellier et Bordeaux. Oui oui, vous avez bien lu. Leader de la Ligue 1. Le manque d’ambiance dans les tribunes (à moitié vides, c’est l’été) aura été compensé par l’ambiance en dehors du stade après la rencontre (249 interpellations), mais surtout par une prestation assez convaincante d’un PSG qui, tel le roseau, plie mais ne cède pas. Comme c’est le cas depuis le début de la préparation, deux points sont à souligner côté parisien : le milieu (Sessegnon et Nêne, auteur chacun d’un but, bien soutenus par Maké et Bodmer) et l’attaque (la doublette Hoarau Erding est 100% responsable du premier but) semblent fin prêts, tandis que la défense prend trop facilement l’eau, en l’absence notamment de Jallet et Armand. Makonda, c’est pas trop ça. Céara c’est pas trop ça. Camara c’est pas trop ça. Et en plus, ça rime. Ah, et j’allais (sans mauvais jeu de mot… trop tard) oublier : la saison vient à peine de commencer et Bodmer est déjà blessé. Bodmer-Gignac, même combat !

A ce soir pour Montpellier Bordeaux.

Alex.

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