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Chanel N°5 : un parfum intemporel

Publié le 07 août 2010 par Bessardv

Chanel N°5 : un parfum intemporelEntrez dans une parfumerie et observez les parfums qui s’alignent sur les étagères. Vous y trouverez beaucoup de clinquant, de couleurs criardes, de flacons mal fagotés qui semblent se pousser du coude pour se faire remarquer « moi, moi, essaie-moi, non moi ».

Puis posez vos yeux à la hauteur des parfums Chanel. Une certaine forme de silence et de calme se dégage de cet espace. Et là, entouré de sa cour, trône tel un roi,

Le N°5

Il ne fallut que quelques secondes, dit la légende, à Gabrielle Chanel pour choisir son nom : « (…) ce numéro lui portera bonheur». C’est avec la même assurance péremptoire que Mademoiselle avait choisi, parmi la dizaine de prototypes que lui avait soumis le parfumeur Ernest Beaux, l’essai numéro 5. Coup de génie ? Certains disent que souffrant d’une migraine et pressée d’en finir, elle aurait choisi totalement au hasard.

Mais tout dans l’histoire de ce parfum semble coupé dans un tissu de légende. Lancé en 1921, son succès phénoménal est le fruit d’un marketing habile marié à un produit de très grande qualité. A l’époque son nom et son flacon le distinguent fortement de ses contemporains, adeptes de l’appellation mièvre et des contenants alambiqués. « Ce qui est à l’intérieur est beaucoup plus important que le flacon » affirmait Coco.

Le parfum justement, tellement senti, le plus vendu au monde, souvent imité, il est comme la Joconde ou la Tour Eiffel, quelque chose de tellement évident qu’on n’y prête plus grande attention. S’il venait à disparaître pourtant, il laisserait un vide.

Allez donc le sentir, et mettez-en un peu sur votre peau, vous y percevrez peut-être cet éclat de badiane qui éclaire son départ comme un flash subliminal de pastis. Suivi de près par le voluptueux soyeux et abstrait d’un bouquet de fleurs traversé par le tintement de verre des d’aldéhydes. Si vous le laissez faire, il vous accompagnera longtemps et vous entendrez jusqu’au soir son long soupir de coumarine, murmure amandé et vanillé qui se fond merveilleusement bien avec la peau.

Notes : Ylang Ylang, Néroli, Aldéhydes*, Muguet, Rose, Jasmin, Methyl Ionone (boisé sec, iris,), Vanille, Vétiver, Musc, Coumarine, Santal et Civette.

* Les aldéhydes sont des substances que l’on trouve sous forme de traces dans les agrumes et dans les roses. Ils ont été hautement dosés pour la première fois dans le N°5. Ils agissent en poussant les notes hespéridées et florales. J’aime les comparer aux bulles du Champagne.


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