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Thierry Mugler Womanity

Publié le 17 août 2010 par Beauty-Influence

A vouloir jouer à tout prix au magicien fou, vient un jour où la magie de la mixture n'opère plus...

Je sais que je ne devrais pas comparer les différentes créations olfactives d'un même "Parfumeur", on ne compare pas le N°5 et le Cristalle de Chanel, par exemple... Pourquoi donc cette irrésistible envie de comparer les sensations provoquées par deux parfums d'une même Maison? Le fait est que les créations féminines et masculines de Mr Mugler se font au compte-gouttes et sont toujours très attendues depuis son premier coup de Maître en 1992.  

Angel, 1992, fanatique de la première heure et ce, à la toute première vaporisation du parfum... Alien, 2005, étrangement attirée par ce parfum hors du commun mais le coup de foudre ne m'a pas frappé et enfin Womanity, 2010, déception absolue par cette étrange potion qui m'est viscéralement antipathique...

Peut-on faire mieux que mieux? Peut-on égaler l'un de ses chef-d'oeuvre? Certaines consommatrices, comme moi, en attendent-elles trop? Ce que je sais, c'est que la déception que je ressens à travers Womanity est à la hauteur de l'euphorie électrisante que j'ai ressenti avec Angel...

Autant Angel avait réussi à me transporter au delà des portes de l'Infini en m'offrant un florilège de senteurs divines, autant Womanity me ramène violemment à la réalité en m'imposant des notes terriennes étrangement accordées.

Un parfum est généralement conçu afin de dégager une odeur agréable (en effet, le parfum de pet en flacon n'existe pas encore, quoique...), hors, Womanity n'est pas un parfum mais une odeur.

La première vaporisation, c'est un peu: "Prends-toi ça dans la gueule" et le matin au réveil, l'odeur est littéralement insoutenable; par contre, en fin de soirée, elle devient plus acceptable et presque agréable, et je dis bien: "presque".

Womanity est une mixture de notes mêlant le citron, le salé marin, la figue et le bois mouillé qui explose au nez, telle la bombe d'un kamikaze, dès la première vaporisation... La déflagration olfactive passée, les notes s'évaporent au fil de longues minutes et laissent lentement apparaître une note réconfortante de bois de figuier. Cette note de fond me rappelle d'ailleurs étrangement celle de Angel Liqueur de Parfum (chef-d'oeuvre) qui lui, repose sur un lit de bois de cerise... Cette note boisée est donc le seul dénominateur commun reliant "fraternellement" mon Angel adoré au détestable Womanity.

Selon moi, Womanity est un parfum qui ne se porte pas mais qui reste et restera une curiosité olfactive antipathique.

De plus, et pour finir en beauté ce petit pamphlet, Femme jusqu'au bout des ongles, je ne me reconnais pas du tout dans le concept "marketing" de Womanity, le site communautaire. Womanity (mot bien pompeux créé à partir des termes femininity, humanity et city) m'inspire l'uniformité que la Société essaie d'imposer aux individualités (féminines, qui plus est) qui composent ce Monde. On essaie déja de nous soumettre, par tous les moyens, une image de la Femme dans laquelle je me reconnais pas, pourquoi alors cette envie d'uniformiser notre identité propre par une communauté et une senteur qui se veulent universelles?

C'est la Femme qui s'approprie son parfum et non le contraire!


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