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INSOUPCONNABLE de Gabriel Le Bomin

Publié le 18 août 2010 par Celine_diane
INSOUPCONNABLE de Gabriel Le Bomin
Insoupçonnable tente de singer du lourd : les codes des films noirs américains (De Palma en tête) et l’atmosphère franchouillarde d’un Chabrol. Sauf qu’il ne possède ni la classe des premiers, ni la psychologie fouillée de l’autre. Au cœur d’une surenchère de rebondissements, mal venus et mal amenés, Le Bomin joue la carte de l’érotisme frigide (Laura Smet), du complot familial et du machiavélisme pour étendre en longueurs une idée (plutôt bonne) qui n’est au final jamais exploitée : celle de la relation poison, au sens large- tendue, sexuelle, étouffante- du ballet terriblement excitant (sur le papier) du ni avec toi, ni sans toi. A l’écran, peu de chaleurs mais beaucoup d’icônes massacrées, un manque (atroce) de subtilité et un défilé de grossièretés symboliques qui viennent annihiler toute perspective et point de vue. Marc-André Grondin, gros point faible de la distribution, en fait des tonnes dans le rôle de l’orphelin/amant/frère, à l’image d’un film explicatif et bien trop explicite pour convaincre. Noyé dans une confusion thématique (lutte des classes, rapports humains) et un montage bancal (le retour dans le temps du départ, à l’utilité zéro), Insoupçonnable est un nanar chic et toc, où la chair est triste, et, le cœur fait de pierre.
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