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Saki - L'insupportable Bassington

Par Clarac
Saki - L'insupportable Bassington
Editeur : R. Laffont -Collection : Bibliothèque Pavillons - Date de parution : 18/05/2006 - 260 pages succulentes!
Extrait de la quatrième de couverture :
C'est, nous prévient l'auteur, une histoire qui n'a pas de morale ; celle d'une femme, Francesca Bassington, qui, si on l'avait priée de décrire son âme, aurait dépeint son salon. Son fils Comus est beau, écervelé, incorruptible, insolent - bref, incapable d'arriver jamais à se montrer raisonnable.
Francesca Bassington vit dans une agréable maison à Blue Street. Le seul problème c’est que cette maison lui a été léguée par une vieille amie jusqu’à ce que la nièce de cette dernière, Emeline , se marie. Francesca voit en en son fils Comus le futur époux d’Emeline ce qui lui permettrait de conserver son confort. Mais Comus va faire tomber à l’eau les plans de sa mère...
Ce livre est un vrai régal. L’auteur a écrit ce livre en 1912, un siècle plus tard je le découvre, mais mieux vaut tard que jamais…
Saki dépeint à coups de canifs habiles et bien aiguisés la haute société Anglaise. C’est acéré, vif et succulent (rien que ça)! Francesca Bassington apparait bien plus attachée à ses bibelots qu’à son fils. Pas de relation mère-fils baignant dans de la tendresse ou dans de l’amour. Elle n’a qu’une idée en tête son confort ce qui l’oblige à trouver pour Comus une riche héritière. Son fils Comus, joyeux, fantasque et imprévisible, aime la vie et porte tout à la dérision avec humour.
Le roman prend un autre tournant abandonnant toute forme d’humour quand Comus part à l’étranger.
Sa mère le poussera à un avenir bien sombre. Alors qu’elle aurait pu continuer à jouir de sa tranquillité, elle se retrouve à regretter son fils. Bien que l’auteur prévienne que cette histoire n’a pas de morale, la fin est cruelle.
La galerie des personnages secondaires est succulente, les traits de caractère et les comportement sont décrits de façon exquise et intelligente.
Une lecture comme je les aime et qui comporte en bonus quatre nouvelles !
Merla était une de ces mouches humaines qui bourdonnent perpétuellement dans les rues grouillantes, et, par temps chaud, elle atteignait les proportions d’une mouche bleue. Lady Caroline Benaresq avait prédit publiquement qu’il y avait dans l’autre monde un papier tue-mouches spécialement réservé à son usage.
Il y a deux manières de recevoir une consécration : l’une, c’est d’être découvert si longtemps après votre mort que vos petits-enfants sont obligés d’écrire aux journaux pour établir leurs liens de parenté; l’autre, c’est d’être découvert comme Moïse enfant, à l’origine de sa carrière. Mervyn Quentock avait choisi la dernière méthode, qui est aussi la plus agréable.

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