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Le 20 août à 20h 40, sur la chaîne PLANETE, documentaire sur LES PARASOMNIES.

Par Ananda

La première image de ce film porte à croire que nous sommes sur le point de regarder un film d’épouvante : une nuit glauque, glacée de pleine lune, où Jack Nicholson trouverait facilement sa place.

Eh bien, non, détrompez-vous, elle ouvre sur un documentaire scientifique.

Mais, tout de même, le fait s’explique : le sujet traité est dérangeant.

Notre inquiétude croît lorsque, de suite après la première image, nous entendons une femme commenter l’accès de somnambulisme d’une autre : « elle est allée dans sa cuisine, elle s’est réveillée couverte de sang ; elle avait découpé son chat ».

Là-dessus, on apprend, par la bouche d’un médecin que le somnambulisme est un très sérieux problème : les somnambules « peuvent se faire mal » et l’on a même compté, parmi eux, « deux ou trois commotions cérébrales ». Une jeune femme en proie à de graves troubles du sommeil vient à la rescousse en parlant, à ce propos, d’une «  agressivité » qui « sort d’elle » et qui la terrifie.

« Univers terrifiants », « démons intérieurs » qui parviennent à se réveiller, hors de tout contrôle, nous voici projetés dans la sphère de la parasomnie.

Des somnambules, anglo-saxons et français , nous racontent leurs anecdotes.

Mais le somnambulisme n’est qu’un type de parasomnie.

Les médecins, formels, s’expriment : si le sommeil occupe tout de même un tiers de notre vie, il n’en demeure pas moins, déplorent-ils, « le parent pauvre de la médecine », pour ce qui est de la prise en considération, de l’étude.

On sait cependant qu’ « il y a des systèmes qui nous empêchent de bouger pendant le sommeil » et que, donc, normalement, le somnambulisme ne devrait pas exister.

Chez le somnambule, aucun souvenir de ses actions inconscientes ne subsiste et, de ce fait, il ne se sait somnambule que par « le témoignage du conjoint » ou des autres personnes qui partagent son domicile.

Rien qu’à la lumière de ce que nous venons déjà de dire, on se rend bien compte que de telles manifestations peuvent devenir une réelle source de trouble pour celui qui en est atteint. Le somnambule, une fois au fait de ses étranges comportements nocturnes, ne sait plus quoi penser de lui-même ; il développe une peur de devenir agressif au cours de ses crises qui devient vite, pour lui, obsédante. Il est toujours angoissant de ne pas pouvoir contrôler ses comportements.

Et que dire des cas tels celui de Mark, un jeune américain qui, hélas pour lui, a « franchi les limites  : à 5h 30, une nuit, il a été retrouvé chez les voisins, dans la chambre de leur fille de dix neuf ans », et cela lui a valu « une accusation d’attouchements sur la jeune fille endormie » et des poursuites. De sa crise de somnambulisme, il affirme ne garder que « pas ou peu de souvenirs ». Nous entendons son avocat pour qui plaider, on s’en doute, s’avéra très problématique : ce qui a attiré son attention, c’a été « la bizarrerie des actes : la victime était au lit avec son petit ami », un gars costaud. Rien, là, qui puisse attirer un pervers, vu le risque encouru que le petit ami défende la victime, avec efficacité.

Le somnambulisme est l’une des 12 parasomnies les plus communes.

Mais qu’est-ce qu’une parasomnie ?

La définition exacte nous en est livrée par un médecin. Il s’agit d’un « comportement anormal pendant le sommeil ».

Cela peut se traduire par une foule d’actes : parler (« soliloquies »), manger ou faire l’amour, par exemple.

Les parasomnies se déroulent pendant le sommeil dit « paradoxal ».

Nous avons déjà vu ce qu’elles entraînaient, dans certains cas.

Mais le commentateur insiste encore sur ces fameuses « conséquences graves », parmi lesquelles il cite blessures, étranglements, allumettes allumées, couteaux saisis.

Mark, pour en revenir à lui, risque gros : une condamnation pour agression sexuelle qui pourrait lui valoir entre quatre et quinze ans de détention, sans compter, par la suite, le casier et une stigmatisation publique qui le suivra partout. Perspective peu réjouissante !

L’ouverture de son procès a lieu, il s’agit désormais de convaincre le jury que son somnambulisme n’est pas « une supercherie ».

« Le sommeil, renchérissent les savants, reste encore un état mystérieux ».

Pour tâcher d’en savoir un petit peu plus, le documentaire nous dirige vers Montpellier, où se trouve l’Hôpital Guy de Choliac. Là existe une Unité du sommeil qui traite « de 1 000 à 1 500 patients par an ». Nous rencontrons des médecins spécialistes en cette discipline qui tentent de nous éclairer un tant soit peu sur le sujet.

Ainsi apprenons-nous qu’ « en un demi siècle, une foule de connaissances a pu être rassemblée » concernant le sommeil.

« Travailler sur le sommeil, c’est très multidisciplinaire ».

La raison d’être du sommeil est maintenant à peu près cernée : « il sert à la mémorisation des informations de la journée ».

L’être vivant a autant besoin de sommeil que d’eau et de nourriture. Les chercheurs sont, là-dessus, sûrs de leur affaire : « privé de sommeil, on meurt ».

Le sommeil, développent-ils ensuite, est « organisé en cycles sommeil lent-profond/ sommeil paradoxal » et « il y a des parasomnies différentes, selon les phases de sommeil ». Tout de même assez étrange, non ?

Se rattachent au sommeil profond (sans rêves) le somnambulisme, ainsi que les terreurs nocturnes, qui sont des « pathologies proches ».

Le somnambulisme est un trouble propre aux enfants et, normalement, ne devrait pas persister au-delà de l’adolescence.

Le documentaire s’intéresse alors au cas de Claire, une jeune française qui parle et marche en dormant. On la filme et on l’enregistre lors d’un test du sommeil, et c’est impressionnant : au beau milieu de son sommeil, elle se met à crier très fort, s’assoit brusquement dans le lit, sans se lever, le visage bouleversé, déformé par la terreur ! C’est là une terreur nocturne, phénomène distinct du cauchemar, qui « ne peut être verbalisé », et ne laisse aucun souvenir. Claire raconte : « la nuit, je m’amusais à dérégler mon réveil, à ouvrir mon placard, à ouvrir mes classeurs. On me l’a dit, mais je n’en ai aucun souvenir ; tout est effacé ». Son ancien petit ami apporte aussi son témoignage : « je l’ai vu crier, se lever, pleurer ». En désespoir de cause, elle décide de consulter à la clinique du sommeil de Montpellier, à l’âge de vint et un ans : on lui trouve un calmant, le RIVOTRIL, qui a pour fonction de diminuer l’intensité des ondes lentes de son sommeil profond.

Les médecins admettent, en ces cas, « de fortes composantes familiales ». L’un d’entre eux met en avant une « transmission génétique , par le biais d’un marqueur du système HLA, qui concerne le soi ».

Grâce aux découvertes, donc, on maîtrise un peu mieux ces situations. De nos jours, des traitements permettent enfin de « protéger les somnambules » (et, éventuellement, leur entourage !).

Le deuxième grand centre d’étude du sommeil en France (après celui de Montpellier) est celui de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

On y interroge des spécialistes, qui nous confirment que les somnambules courent de véritables risques (oui, « ils peuvent se cogner et se casser les doigts de pied en se cognant ») et qu’au cours de leurs déambulations, « ils ont les yeux ouverts, et repèrent les lieux », ce qui signifie que leur « mémoire spatiale » est intacte. Par contre, «  ils interprètent mal ce qu’ils voient », d’où problèmes quand, lors de ces moments-là, « ils rencontrent quelqu’un ».

« Ils ont certainement une vision différente de leur environnement, car ils ignorent le danger et font des choses totalement différentes de ce qu’ils feraient à l’état de veille ».

Le documentaire revient sur le cas de Mark, qui, lui, affirme mordicus « n’avoir jamais touché la jeune fille ». Que s’est-il passé exactement ? La jeune fille s’est éveillé en sentant « une main qui la frôlait sous son pyjama au niveau de la ceinture ». Puis elle a vu cet homme, debout devant son lit, qui lui a demandé si tout allait bien, l’air inquiet. Après quoi elle a raccompagné Mark à la porte et il est, tout simplement, rentré chez lui. Pour l’accusation, cependant, « Mark semble se rappeler beaucoup trop de choses ». Son épouse vient à la barre, parler de son somnambulisme et de son stress. A cette faveur, l’expert, une spécialiste du sommeil, le Dr Rosalyn CARTWRIGHT, souligne le fait que « la crise de somnambulisme nait d’un déficit » qui peut se résumer en l’association de trois mots : « privation de sommeil, excès de caféine, perception d’un bruit » pendant que l’on dort.

Vient la déposition de Mark, qui le confirme : cette nuit-là, il était bel et bien épuisé, angoissé, « gorgé de caféine » après une journée très remplie, et il avait, au surplus, effectué une ronde de sécurité dans le quartier juste avant de rentrer chez lui et de se mettre au lit. Il se rappelle « avoir vu de la lumière de la maison voisine et s’être inquiété pour ses occupants ». Le lien entre sa dernière activité à l’état de veille et ses actions lors de sa crise somnambulique est une évidence.

Rien d’étonnant : « ils font ce qu’ils avaient en tête avant de s’endormir » et, en aucun cas, ne trébuchent, ni ne tombent. Le Dr CARTWIGHT en profite pour cerner le véritable problème qui se pose, celui du « degré de conscience [de Mark] au moment des faits ». Elle demande au tribunal que l’accusé soit soumis à une analyse spectrale de son activité cérébrale ; cette dernière pointe chez lui « un cas exceptionnel de somnambulisme ».

Mais voilà qu’à nouveau le documentaire se tourne vers les chercheurs.

Pour eux, « le somnambulisme n’est pas un trouble psychiatrique ».

Une étude faite au Canada a établi très clairement que ce comportement était déclenché par une privation de sommeil de 32 heures, suivie par l’audition d’un bruit durant le sommeil.

Par ailleurs l’épilepsie frontale peut aussi occasionner des symptômes de même nature, quoique avec des causes cérébrales très différentes.

Le documentaire  en vient à nous présenter le Dr THORPIE, du Centre Médical Montefior, dans le Bronx (USA).

Puis il nous fait faire la connaissance d’un de ses patients, un certain John, qui souffre de très violents spasmes durant le sommeil, au point qu’il a été contraint d’aller dormir dans le sous-sol de sa maison, à distance de son épouse (pourtant bien- aimée) qui, elle, continuait de dormir à l’étage.

John, très malheureux, se compare à une « bête dans les oubliettes du donjon ». Durant la nuit, il gesticule exactement comme un possédé, il vit des « moments terribles » qui présentent un danger plus que certain pour les autres. Il a, en conséquence, accepté de se prêter à toute une batterie d’examens, qui lui font dire « je me sens comme une souris de laboratoire ». Son cinquième examen du sommeil, mené par le Dr THORPIE, n’a décelé « aucun trouble neurologique ». Le médecin note juste que « les IRM révèlent de légères variations » qui pourraient toutefois avoir des conséquences. John a des antécédents de convulsions, suite à un accident ancien, « en eaux profondes ».

Selon les médecins, « l’examen du sommeil permet de recueillir des tonnes d’informations (mouvement oculaires, respiration, état musculaire…) même quand le patient reste calme ». Lors de cet examen, le patient est filmé, cependant que des électrodes disposées sur son crâne enregistrent le tracé de son électroencéphalogramme (EEG).

Une autre patiente du Dr THORPIE : la jeune Lorraine. Son problème : « un mélange tumultueux de rêves, de cauchemars, de terreurs nocturnes et de somnambulisme ». La totale !

La jeune femme nous confie ses affres, qui la troublent profondément et vont jusqu’à gâcher sa vie : « je me suis réveillée en train d’ouvrir la porte ; je panique, je crie, je me laisse retomber puis je m’endors ; c’est assez régulier : plusieurs fois par semaine ; lorsque je me réveille ainsi, je suis incapable de bouger, tout se déforme, c’est angoissant, je sens une présence avec moi dans la pièce ». On ne voudrait pas être à la place de cette pauvre fille !

L’incapacité à bouger dont elle parle constitue un symptôme particulier, qui porte un nom bien précis, la « paralysie du sommeil ». Ainsi qu’elle en témoigne, il s’accompagne souvent de sensations d’une présence ou « d’un diable assis sur la poitrine » qui « durent deux, trois, quatre minutes ». En Afrique Noire, on associe ce phénomène à l’ensorcellement.

L’insomnie, quant à elle, a, nous dit-on, « beaucoup augmenté en fréquence ». A cela une raison, nous explique un médecin : « on se couche très tard, ce qui dérègle le très important rythme circadien, rythme qui existe de la mouche jusqu’à nous et selon lequel on doit dormir sur la pente descendante de la température ».

Pour en revenir au cas de John, notre infortuné « loup-garou », les choses se précisent enfin. Le Dr THORPIE propose deux « pistes » : l’épilepsie du lobe frontal et les traumatismes passés à la tête et au cou (en particulier au cou). « Les comportements de John, constate-t-il, sont stéréotypés » et, chez lui, « la parasomnie est déclenchée par le processus d’endormissement ».

Lorraine, de son côté, « tient le journal de ses rêves depuis l’école » ; elle ne nous cache pas que cette activité de collecte d’images oniriques fabuleusement riches, quoique angoissantes, l’aide dans le travail artistique qui est le sien. Elle nous livre au passage une de ces visions nocturnes débridées, puissamment poétiques et déconcertantes que je lui envierai presque . Imaginez : « j’ai envie de manger ce chiot sans ventre ». Au Dr HARRIS qui, dans son bureau de Montefior, l’interroge, elle avoue avoir vécu « une relation violente pendant un certain temps » et se sentir « fatiguée » pendant la journée. Le Dr HARRIS fait le lien : « le stress entraîne presque toujours les cauchemars ». Finalement, à l’instigation de la femme médecin, Lorraine s’engage dans une thérapie cognitive, au cours de laquelle elle devra « réécrire les cauchemars ».

Là-dessus, un spécialiste s’étend sur le sommeil paradoxal pour nous parler de ses « trois composantes » : les ondes, les mouvements oculaires très rapides et le blocage du tonus musculaire (encore appelé « atonie musculaire »). Nous le savons à présent très bien, « c’est le tronc cérébral qui est impliqué dans le sommeil paradoxal ».

Mais voici un autre cas, celui de Micheline, française habitant à Montreuil. A l’âge de 75 ans, après une existence de bout en bout normale, Micheline commence à être confrontée à des problèmes de sommeil qui peuvent la rendre très agressive (elle a brisé des vitres). Mais il se trouve qu’elle est atteinte de la maladie de Parkinson, ce qui veut dire qu’elle « perd des cellules cérébrales qui gèrent la cognition, le moral, le sommeil, le tube digestif, la sexualité » (entre autres).

On en profite, à cette occasion, pour nous faire savoir que le travail des chercheurs sur le sommeil n’a pu prendre vraiment son essor qu’après la (fondamentale) découverte des phases du sommeil, dans les années 1960 (auparavant, l’on avait vu, tout de même, déjà, des chats « mimer leurs rêves »). Or, certaines de ces recherches ont donné lieu à ce que le Dr ARNULF, jeune femme médecin française spécialiste de l’étude du sommeil, qualifie de « découverte surprenante » : la « force colossale » que révélaient des malades parkinsoniens profondément handicapés dans leur vie de tous les jours « la nuit, au cours de leurs cauchemars ». Ce fait suggérait une « restauration du contrôle moteur [abîmé par la maladie] dans le sommeil paradoxal ». Et voilà qu’ « en 2007, on s’aperçoit que c’est un phénomène général chez les parkinsoniens » !

Le Dr ARNULF d’ajouter, en souriant : « comme si Morphée faisait disparaître la maladie de Parkinson ». Néanmoins, on ignore encore les mécanismes cérébraux qui sont à l’œuvre, et les investigations se poursuivent…

Retour à John, encore une fois : le Dr THORPIE lui avait prescrit un traitement destiné à l’épilepsie du lobe frontal. Or ce traitement se montre efficace. Il s’agissait donc bien de cela.

Pour John, c’est un énorme soulagement : il se réveille « frais comme un gardon », « fini, le loup-garou du sous-sol ! ». « Je peux rester debout jusqu’à 22 h », triomphe-t-il. Puis, les yeux pétillants ; « j’envisage de partager à nouveau le lit de ma femme ».

Reste le problème de Mark.

Le verdict va bientôt tomber. On atteint l’acmé de l’angoisse. Puis, au final, c’est « non coupable ». Là aussi, le soulagement est de taille. « C’est grâce à Rosalyn CARTWRIGHT ! »

Le film se termine sur la présentation du cas le plus tragique. En l’an 2000, sur le territoire de Belfort, a lieu un « crime atroce ». Une famille entière est sauvagement massacrée. Unique survivant : le jeune fils, un gamin qui, lorsqu’on le découvre hagard, errant, débite « un discours très confus, très décousu ». Les enquêteurs, par la suite, ne découvrent pas d’empreintes étrangères à la famille dans la maison du drame. Le survivant est un adolescent de quinze ans et demi parfaitement normal, « tout à fait intégré à la société », à l’image, du reste, de ses parents, aux dires d’un des policiers, qui ajoute que « rien n’expliquait un tel acharnement » sur ces derniers, à coups de couteaux. Une fois arrêté, l’adolescent finit par raconter « une version cohérente » : « c’étaient des hallucinations ; des voix lui disaient « il faut que tu tues sinon c’est toi qui dois mourir » ; du coup il est allé à la cuisine, s’est emparé de deux couteaux, et là-dessus a saigné son père dans la chambre de ses parents ; comme sa mère, affolée, tentait de l’arrêter, il l’a lardée de coups de couteau elle aussi ».

Dans un cas comme celui-ci, de suite, « on pense à la schizophrénie ».

Mais le Pr Roland COUTANCEAU, qui l’a examiné en tant qu’expert, se hâte de nous détromper : « on n’a pas trouvé de folie, mais un contexte dépressif, avec une fragilité de la personnalité ». En conséquence, et vue la gravité des actes, on nomme un deuxième collège d’experts, qui rend un diagnostic identique. A l’ouverture du procès, en juin 2003 , « le cas est toujours un mystère ». Il va falloir l’intervention d’un troisième collège d’experts pour qu’on s’arrête sur un fait qui avait pourtant son importance : le Dr DUBEC, faisant remarquer que « les faits ont eu lieu à cinq heures du matin », pense à un trouble du sommeil et, dès lors, préconise un test. Le premier examen du sommeil est pratiqué trois ans après les crimes : on montre un extrait de son film, au cours duquel  le garçon en plein sommeil, à 5h 30 du matin, se met à bouger, en même temps qu’une « anomalie électrique » se manifeste dans l’EEG. « Enfin, une explication ! ».

Selon deux collèges d’experts, « il y a une parasomnie qui a entraîné une abolition du discernement ».

Même si « la décision n’a pas été simple », elle s’imposait : la relaxe. Tout cela en dépit d’un tollé général d’ « incompréhension ». Depuis, le jeune homme est traité pour la parasomnie qui l’afflige et mène une existence normale. Il a fallu, toutefois, l’aider à prendre conscience de ses actes, à les accepter comme siens, et à s’arranger avec l’énorme poids de culpabilité qui en découlait.

Au moment où le documentaire est sur le point de se clore pour de bon, on nous gratifie de quelques considérations générales :

« Les violences pendant le sommeil représentent [d’après les statistiques actuelles] 2,1% de la population , ce qui revient à dire qu’une majorité des personnes concernées échappe encore aux médecins ».

« Les patients consultent assez tard , de crainte de se voir assimilés à des fous ».

[Un médecin] : « on ne sait pas grand-chose de ces états, les recherches sont extrêmement compliquées ».

Alors ?

Les parasomnies réveillent-elles le « côté sombre », la Bête qui sommeille en tout Homme ?

Auraient-elles, par hasard, donné naissance au mythe du lycanthrope ?

P.Laranco.

 


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