The Deep – Pilote

La télévision britannique est étonnante vigoureuse depuis les années 2000. Fini Benny Hill, place à la mondialisation des formats et à la créativité en tous genres. En quelques années, la BBC et Channel 4 (notamment) ont entrepris de livrer quelques pépites du petit écran. Cette fois ci, on plonge en plein océan pour une série qui justement n’a pas vraiment quelque chose de british.

The Deep suit la constitution d’une équipe passionnée des grands fonds marins, pour partir à la conquête d’une zone encore inconnue, évidemment difficile d’accès et surtout là où s’est évanouie une précédente équipe. On tissera rapidement des liens entre les premiers, disparus, et les seconds, nouveaux et vedettes du show. Des ténèbres, de la pression, du suspense, de l’émotion… The Deep tente de nous servir les recettes classiques de ces shows marins, coincés sous des mètres cubes d’eaux et de poissons. Le danger est environnant, le risque permanent et les esprits échauffés. On rajoute quelques miettes de secrets et de non-dits, et voilà des histoires en milieu clos, sans possibilité de s’en échapper. Rien de bien extraordinaire là dedans, on connaît quelques bons exemples de ces descentes en enfer.. Pourtant The Deep ne démérite pas, et prenant exemple sur les réussites précédentes du renouveau fantastique anglais, les effets sont soignés, et le casting aussi.

On pourra saluer James Nesbitt, Minnie Driver ou Goran Visnjic (E.R.) qui nous reviennent pour plus d’émotions et d’aventures. Le gros point fort de The Deep, englué dans du déjà vu à l’allure élégante, c’est de ne durer que cinq épisodes. Un format court qui peut donc se laisser regarder sans trop attendre de réelles surprises, en espérant de vrais rebondissements pour la suite. Voilà un premier épisode bien trop classique pour vraiment contenter le fan du genre, mais suffisamment tenu pour occuper celui qui aurait cinq heures à perdre pour la suite.