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Exposition photo franco-biélorusse Parallèles: textes complémentaires

Par Valsa

« Critique de cinéma, journaliste indépendant, réalisateur, enseignant, Thierry Clech partage aujourd’hui son temps entre le cinéma - comme scénariste - et la photographie, qu’il pratique depuis une quinzaine d’années. Il mène un travail d’auteur, en noir et blanc, donnant lieu à des publications et expositions, en France et à l’étranger. Il pratique la photographie en promeneur, en bas de chez lui ou à l’autre bout du monde. L’étrangeté, le surréalisme, la mélancolie ou la drôlerie des situations faisant à chaque fois partie de ses voyages, à Istanbul, New York, Pékin ou Séville, mais aussi bien dans le quartier de La Défense ou encore en Bretagne, d’où il est originaire. La série « Sans Défense » est marquée par une mélancolie particulière et un réalisme contemporain.  Ses personnages sont solitaires et dispersés parmi les immeubles et les constructions, ils se hâtent pour suivre le rythme, ne pas perdre de temps,  mais ils ne sont jamais  vraiment à leur aise. « La Défense est un miroir de notre futur où tout, de plus en plus, sera censé communiquer (par portes vitrées, écrans, claviers interposés…), renvoyant paradoxalement chacun à sa solitude (c’est déjà un peu le cas aujourd’hui), désorienté, perdu dans la foule ou les espaces désertés, otage d’un décor et d’une société qui multiplient en autant de leurres ouvertures et reflets. (…) Aujourd’hui encore, lorsque j’y vais, je suis estomaqué par la beauté de ce lieu (je vais certainement faire hurler les gens qui y travaillent et pestent contre son inhumanité, sa froideur, le sentiment d’enfermement qu’ils peuvent y ressentir) ».

Les photos par Olga Loiko sont inséparables d’elle même, qui réagit sensiblement aux particularités du monde environnant et à la tension au fond de l’homme. Pensée précise, regard philosophique concentré, âme d’enfant-chercheur qui se réjouit du processus – elle est toujours en quête du nouveau. En exprimant ses impressions dans la narration, les itinéraires et les photos “saisies”, Olga souligne que l’essentiel pour le photographe c’est d’être honnête devant lui-même et le spectateur. Son credo est simple mais pas reconnu par tout le monde: “Il est impossible d’apprendre la photographie, on peut juste l’aimer”.

Viktor Baykosky ne se limite pas par un seul genre photographique. Il s’implique avec plaisir dans la recherche et  l’étude de tout ce qui se passe autour. Plus il accumule l’information et échange d’expérience avec d’autres chercheurs amoureux de photographie, plus s’élargissent ses exigences pour lui-même. Viktor se laisse entraîné non autant par le processus de photographier, mais par la photographie elle-même, son contenu et sa forme, la présentation du moment. Ses photos, comme la vie, sont métaphoriques et multiformes, multicouches, elles se découvrent petit à petit ou frappent par le réaisme et la droiture. Soit-ce du reportage et des mises en scène, des paysages urbains ou rustiques - Viktor met en question chaque photo pour la concrétiser ensuite et montrer son propre regard.


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