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Oser être soi au travail - La rencontre de l’autre

Publié le 28 août 2010 par Do22

j0215994_resize.jpg Le travail effectué à l'extérieur est synonyme de créativité, d'efforts, de temps, mais c'est aussi le coeur et la conscience que nous y mettons qui lui donnent le poids et la valeur qu'il a vraiment. En retour d'un travail bien exécuté et selon les critères de l'entreprise, un salaire nous est octroyé, dans la plupart des cas décidé par l'employeur. Ce retour d'argent est-il suffisant à nos yeux ? Faut-il trouver une source de motivation un peu plus élevée pour maintenir notre intérêt et notre enthousiasme, car c'est jour après jour que nous effectuons les mêmes tâches ?

Chacun d'entre nous avons notre histoire avant d'occuper un poste au sein d'une entreprise. Il n'y a pas que le fait d'avoir été choisi pour un emploi, la route qui nous y a mené est remplie de dépassement, de renoncement et de choix. Les connaissances techniques que nous avons apprises valent leur pesant d'or, car derrière elles se cachent des années d'étude et d'apprentissage cumulées avec des emplois à temps partiel et des emplois d'été.

Sans parler des qualités que nous avons su puiser au fond de nousmêmes et qui ont été le moteur de notre avancement : la confiance, le courage, la persévérance et ce qui nous incite encore aujourd'hui à poursuivre ce même travail, la ténacité. Savoir apprécier à sa juste valeur les qualités que ça nous a pris pour arriver là, non pour nous en vanter, mais dans le but de nous éviter les fameuses attentes des autres.

L'être que nous sommes a besoin de sentir qu'il est reconnu, apprécié, aimé et il l'attend des autres…Toutes ces attentes que nous projetons à l'extérieur sont stériles et la plupart du temps non comblées ou pas assez à notre goût. De plus, nos compagnons de travail portent eux aussi ces mêmes attentes de reconnaissance, de place, d'amour. C'est le lot de chacun et personne n'y échappe. On peut se faire croire que l'on n'a pas ce problème, cette blessure, mais lorsqu'on gratte un tout petit peu, qu'on se questionne, on réalise qu'on porte cette empreinte, et cette prise de conscience de se l'avouer est le premier pas vers un début de guérison intérieure.

Notre pensée fonctionne à l'envers. Nous attendons des autres qu'ils perçoivent qui nous sommes, notre bonté, notre douceur ou encore notre diplomatie, notre minutie. Alors que c'est à nous de s'y intéresser et de découvrir quelles forces et quelles faiblesses nous habitent. Ce retournement vers soi, cette quête d'identifier les qualités, les vertus qui sont en nous, est un baume qui panse graduellement ce besoin incessant que les autres nous comblent de leur attention. C'est si simple et différent de penser ainsi et en même temps si grand de connaître cette Vérité.

La connaissance de soi joue dans les deux sens, pour soi et pour les autres. En allant à la découverte de qui l'on est par le questionnement et l'introspection, on attend moins des autres leur appréciation ou quoi que ce soit d'autre, car on se saisit un peu mieux, on sait reconnaître soi-même le bien que l'on porte et que l'on apporte tout autour de nous. Ce qui donne du lest aux autres et nous permet d'être plus à leur écoute. Chacun y trouve son compte.

Oser être soi au travail, c'est aussi enlever les différents masques que nous portons pour révéler notre vrai visage et aller à la rencontre de l'autre, pour des discussions vraies et sincères, avec ces collègues avec qui nous passons la majeure partie de la journée. Nous sommes payés pour travailler diront certains, mais s'ouvrir, aller vers les autres, que ce soit pendant les interactions de travail, les pauses, l'heure du dîner, n'altèrent en rien la qualité de notre travail. Au contraire, cela peut même adoucir le climat, apporter de la joie et de la motivation et enlever de la lourdeur. Et de préserver ce début d'intimité en gardant pour soi ce que l'autre partage avec nous, afin d'être digne de la confiance qu'on nous a faite.

Savoir jumeler un travail bien fait et de saines relations créent en nous et autour de nous l'harmonie au lieu de la division. Ce n'est plus le travail obligatoire d'un côté, sans chaleur humaine, et de l'autre côté, la famille et les amis qui ont l'exclusivité du meilleur que l'on est. C'est un équilibre que nous apportons réellement dans le monde.

Ces relations que l'on noue ont de l'importance, car ce n'est pas un hasard que nous sommes en présence des ces personnes. Dans l'Univers Vie, tout est consigné, comme une belle mémoire universelle : les pensées, les paroles, les actions ainsi que les blessures subies ou causées. Et chacun est responsable de ce qu'il a occasionné. C'est ce qui donne de la profondeur à ce que nous vivons, que ce soit dans le cadre du travail ou ailleurs. Il y a une justice plus grande que nous, et ce que l'on fait en bien ou en mal nous est rendu d'une façon ou d'une autre.

La vie est si riche d'expériences pour nous faire progresser vers plus d'Amour, des autres et de Soi. Nous vivons des hauts et des bas, des périodes d'accalmie, et c'est de cette façon que l'on apprend à se connaître, au travers des réactions que l'on a et de notre capacité ou intérêt à en comprendre le message. Le regard que nous portons sur l'événement lui donne sa couleur. C'est cela la Vie : mouvement et changement.

Oser être soi au travail n'est plus seulement de mettre nos talents techniques en commun : nous avons su allier notre pensée à notre coeur, lui qui incline à plus de vérité et de sincérité dans les relations. L'autre n'est plus une source d'indifférence. Il fait partie de notre vie, il a un rôle à jouer, au même titre que ceux qui sont proches de nous. Ce voile que nous avons levé pour émaner la chaleur de notre soleil intérieur redonne à la terre un peu de sa noblesse d'antan, ce qu'elle était à l'origine, une Terre de Lumière.
Florence Garneau


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