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Energies renouvelables

Publié le 26 août 2010 par Dedu

Alors que les enjeux du changement climatique et les enjeux environnementaux poussent à leur développement, certaines voix s'élèvent contre ces (nouveaux ) modes de production d'énergie. Mais quelles sont leur qualités et leur défauts ?

Tout d'abord, toutes les énergies ne se valent pas. Une tonne de pétrole représente un certain volume d'énergie mais dont le rendement est variable selon son utilisation, tout comme l'électricité (consommée) et les différentes sources d'énergies qui la produise. Ainsi, pour les déplacement, l'énergie électrique ne représente pas un avantage majeur pour les véhicules individuels en matière de rendement entre énergie primaire et énergie consommée.
Cela étant dit, dans notre société moderne, la complexité liée à l'interdépendance de ses différentes composantes doit nous amener à considérer d'autres modes d'analyse et de mettre en correspondance des approches dont les objectifs sont variés, si ce n'est contradictoires. Pour en revenir au véhicule individuel, si l'électricité utilisée est porduite par des centrales ne rejetant pas de CO2, son intérêt augmente par rapport à l'enjeu du changement climatique, tandis que si l'électricité est produite à partir de pétrole, son intérêt est encore plus faible puisqu'on a une perte de rendement pour son transport et son stockage.

Du fait de l'histoire du développement de la société française moderne, l'électricité occupe une place importante dans notre consommation énergétique. La solution au problème de l'évolution de la consommation énergétique, et de la production pour y répondre, passe par un mix énergétique.

Voici donc quelques éléments d'analyse sur les différents modes de production d'énergie électrique :

  • Centrale thermiques (énergie fossile : gaz, pétrole ou charbon) :
    • Elles ont une capacité de réactivité (évolution de la quantité produite) qui les rendent presque indispensables, notamment pour les situations de pointe. Elles pourraient alors n'être utilisées que pour produire quelques jours dans l'année.
    • Elles sont polluante en matière d'émissions de CO2, mais représente un investissement relativement faible économiquement.
  • Centrales biomasse :
    • Ce sont elles aussi des centrales thermiques, qui peuvent jouer le rôle des précédentes. Mais elles représentent, pour le moment, un investissement économique plus important.
    • Elles sont nettement moins émettrices de CO2, car le CO2 rejeté correspond à celui qui est absorbé par les forêts qui produisent la ressource. Cependant, il faut prendre en compte le CO2 émis pour le transport, dont l'impact peut être très variable en fonction de l'origine de la matière première.
    • Elles nécessite la mise en place d'une filière de production de biomasse industrielle de qualité, et dont l'origine doit être proche du site de combustion (cf. ci-dessus).
  • Photo-voltaïque :
    • Cette solution peut sembler économique intéressante actuellement, mais uniquement du point de vue de l'installateur (et à la limite du producteur), du fait du tarif de rachat annoncé. Cependant en analysant l'ensemble de la filière et le coût global pour les finances publiques, l'intérêt n'est pas au rendez-vous.
    • Le rendement de la production d'énergie est très faible, ce qui rend cette solution nettement moins intéressante que, par exemple le solaire thermique (eau chaude sanitaire ...). Elle peut toutefois représenter un complément intéressant aux autres solutions énergétique d'un mix complet.
    • La production des panneaux photo-voltaïque consomme actuellement des ressources relativement rares (les terres rares) qui pourraient venir à manquer si la technologie n'évolue pas suffisamment, dans l'hypothèse d'un accroissement important (à l'échelle mondiale) du déploiement de cette solution.
  • Eolien :
    • Le coût de revient de cette énergie est relativement faible.
    • Cette solution pose cependant une difficulté majeur : il y a décorrellation complète entre moment de prodution et besoin de consommation. Elle ne peut donc être considérée comme unique mode de production et doit se voir adjoindre des modes de production dont la réactivité est grande (cf. centrales thermiques ci-dessus).
    • Son impact paysager est notable et représente pour une part importante de la population une "pollution visuelle". Alors que le paysage, tel que nous le connaissons, a déjà totalement été modelé par l'homme et n'a plus grand chose de naturel, sauf les sommets des montagnes et les falaises.
    • Son impact environnemental, notamment pour les espèces avicoles n'est pas totalement neutre.
  • Hydrolique :
    • Cette solution est présente une relativement grande souplesse, et, dans quelques cas réversible.
    • Elle dépend cependant du débit des fleuves et rivières, ce qui peut devenir problématique avec les tensions qui se développent en matière d'usage de l'eau.
    • Elle a un impact relativement fort pour les espèces piscicoles, notamment les poissons migrateurs (saumons ...).
  • Energies marines :
    • Solution en développement qui présente de nombreux avantages, avec un impact environnemental relativement limité, mais à analyser.
    • Techniquement, le milieu marin représente un pouvoir de corrosion important qui aura un impact sur l'intérêt économique du système.
  • Nucléaire :
    • Cette solution, bien maîtrisée en France et en Europe, permet de produire d'importantes quantités d'électricité, mais selon un rythme qui ne peut facilement s'ajuster à la demande.
    • Son impact, en matière d'émission de CO2 et environnemental à court terme est relativement faible.
    • Elle dépend de la disponibilité de la ressource en eau (fleuves et rivières) pour le refroidissement.
    • Son impact environnemental à long terme est loin d'être neutre, et nécessite encore de forts investissements qui représentent un coût économique encore mal évalué.

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