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L’infini fini de l’espace substance

Publié le 01 septembre 2010 par Jeanjacques

1 - L'espace ne peut être délimité par aucun bord tel qu'il se trouvera une fin d'espace, un vide radical, un rien qui serait l'absence même du lieu. Ne pouvant jamais atteindre un bord, l'espace est sans limite et remplit ainsi entièrement le concept d'infinité: il existera toujours un plus loin que le lieu d'un positionnement ponctuel, local.

2 - L'infini, en tant que concept qui pose le principe du "toujours plus" comporte dans sa dé-finition contradictoirement le principe de l'in-définition, l'impossibilité de poser une limite, de jamais pouvoir arrêter le compte.

3- La notion d'infini, en tant qu'elle comporte le principe de l'illimité, du toujours plus, est entièrement redevable de celle d'éternité qui suppose l'impossibilité de fixer un temps initial à un phénomène, une durée comprise entre un début et une fin. L'in-création, le "toujours là" jamais débuté de l'Univers, implique l'infinité de l'espace en tant qu'un mouvement infini ne saurait avoir débuté ni avoir de fin. Au temps infini qui est celui de l'absence de temps de l'éternité correspond l'infinité de l'espace qui indique l'absence de borne le délimitant.

4- Cependant, le vide de l’espace en tant que tel n’a pas de sens, car « un  rien » ne saurait avoir quelque apparence de réalité et être le siège de phénomènes tels que ceux qui sont mesurés dans le « vide quantique. Dés lors ce vide apparent qui est constitutif de l’espace et qui s’étend à l’infini sans bord ni limite, ne saurait être composé d’un rien et il faut lui supposer un contenu, une substance quelconque qui l’emplit pour lui donner les attributs de l’existence, de la réalité.

5- Cet espace-substance comme objet physique qui s’étend à l’infini ne peut recevoir supplémentairement une quantité d'espace telle que la "masse" de cette substance puisse augmenter, ce qui supposerait un ailleurs d'où proviendrait un surcroît d'espace-substance. Aussi, l'être-là du Cosmos, comme totalité "massique" est définitivement finie dans le temps du présent éternel et ne saurait augmenter ni diminuer d'un seul atome de matière provenant d'un ailleurs de lui-même, ni d'une seule quantité d'espace-substance. Dès lors bien qu'infini dans ses dimensions, le Cosmos doit s'envisager comme une totalité définitivement et immédiatement achevée comme "oeuvre" et finie dans sa  "masse" présente.

L’infini des dimensions de l’espace-mesure peut alors parfaitement se concilier avec la finitude de l’espace-substance.


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