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Dirty Dancing en Blu-Ray

Publié le 02 septembre 2010 par Vance @Great_Wenceslas

 

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Une chronique de Jennifer

C’était le film culte des années 80 pour certaines jeunes filles en fleur dont ma sœur et moi faisions partie. Nous avons dû le voir une bonne vingtaine de fois, à force nous faisions les dialogues et oui nous rêvions d’être à la place de « bébé ». Quelle aventure !

Laissons cela au passé, de bons souvenirs mais toujours autant de plaisir à visionner ce film, ne serait-ce que pour la BO absolument inoubliable. L’achat [NDLR : le cadeau, plutôt !] du Blu-Ray était alors une évidence pour mettre davantage la musique en valeur.

L’image est de meilleure qualité que sur le DVD mais le fossé n’est pas très grand surtout pour les arrière-plans. Le son par contre est meilleur mais là aussi, on a connu mieux sur d’autres films. Pas de quoi fouetter un chat (je déteste cette expression de toute façon), mais je compte vous allécher peut-être avec les suppléments qui sont intéressants.

Les scènes coupées offraient plus d’explications. On comprend mieux pourquoi le père de Bébé met tout de suite une distance avec les danseurs et la compétition qui sévit entre les deux sœurs. On apprend aussi que l’actrice jouant la mère n’était au départ pas celle qu’on voit mais une autre dame blonde qui malheureusement est tombée malade dès les premières semaines de tournage. Elle a donc été remplacée par la mère que nous connaissons tous, qui avait été choisie pour un autre rôle.

Il y a aussi une séance de répétition pour le théâtre Sheldrake avec une énorme affiche qui rappelle à Bébé qu’elle ne doit démarrer qu’au deuxième temps. Si l’immense affiche fait sourire, il est cependant dommage d’y découvrir certains pas du spectacle. Je préfère l’effet de surprise.

On y aperçoit enfin les adieux entre Penny et Johnny qui manquaient quand même, leurs liens étant si proches. Penny est prête à suivre Johnny où qu’il aille mais celui-ci l’encourage à garder son job.

 

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Les interviews des deux héros sont sympas aussi.

Jennifer Grey est méconnaissable, chirurgie ? Attention, elle est toujours mignonne mais on ne lui reconnaît que son regard et son sourire. Elle avait postulé pour Flashdance, avait passé pas mal d’auditions mais finalement n’avait pas été retenue. Après cette terrible déception, elle passe une audition dansée pour Dirty Dancing où elle improvise totalement sur une musique des Jackson Five. Elle fait ensuite des essais avec des partenaires masculins dont Billy Zane mais c’est finalement avec Patrick Swayze que l’osmose se crée. Ils s’étaient déjà rencontrés sur le tournage de l’Aube rouge. On voit d’ailleurs des extraits de leurs essais à deux et c’est franchement bluffant. On a l’impression qu’ils ont toujours dansé ensemble. Patrick va même jusqu’à dire que c’est une des meilleures danseuses qu’il connaisse après sa femme. Elle nous apprend aussi que le lac dans lequel ils répètent le porté était réellement gelé et qu’elle ne referait jamais une telle expérience. Les danseurs répétaient tous les soirs les chorégraphies, les perfectionnaient, il y a eu d’ailleurs pas mal d’improvisations. Pour finir, elle a eu un gros doute après le tournage du film, car la productrice au visionnage hochait la tête en signe de dépit. Elle se résignait déjà et s’attendait à un bide. Ce n’est qu’après la sortie du film, lorsqu’une grande page d’hebdomadaire la mettait en lumière avec Patrick qu’elle fut rassurée.

Patrick Swayze commente davantage le film et les danses. Fils de chorégraphe, il a fait de la danse classique. Cela l’a d’ailleurs parfois pénalisé, le chorégraphe le freinait car il avait tendance à faire trop de sauts lors de ses improvisations. Il nous explique comment il a écrit la chanson de la BO She’s like the wind et nous joue même un extrait à la guitare sèche. Il vante les qualités de Jennifer Grey, du chorégraphe, du choix des musiques, des danseurs, bref il met en avant un travail d’équipe indéniable.

 

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Par contre, nous avons regardé le film en VO pour une fois et là quelle hécatombe ! Il manquait toutes les phrases cultes et certes un peu cucul, mais bon, elles font partie intégrante du film ! C’est à se demander ce qu’avaient bu les traducteurs car c’est loin d’être ce qui est véritablement dit. Voilà ce qui est différent de façon suffisamment flagrante pour éveiller mon attention (peut-être en trouverez-vous encore d’autres) :

« L’homme est un loup pour l’homme et surtout pour la femme. » (c’est celle qui manque le plus, ça rendait encore plus crétin le p’tit con…)

« Tu n’as pas à courir après ton destin comme un cheval sauvage. » (Ils ont bien fait ?)

« J’ai égratigné le héros. »

Le vrai prénom de Bébé est « Frances comme la première femme du gouvernement. » Et Johnny répond : « pour moi c’est celui d’une adulte. » (là on admettra que la version française est nettement plus romantique avec « Frédérique, pour moi c’est le nom d’une vraie femme. »)

Quand Bébé va rejoindre Johnny, elle ne va pas « manger une gaufre » mais « va jouer aux charades » (un brin puéril non ?)

Elle ne dit pas à son père en pleurant : « toi aussi tu m’as déçue » mais « toi aussi tu m’as laissée tomber. » (kif kif)

La sœur, qui en a marre de la pluie, ne va pas « à la chasse aux escargots. » Elle dit simplement « qu’elle ne passera pas sa lune de miel aux chutes du Niagara. » (quand je vous dis que les traducteurs n’avaient pas toute leur tête !).


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