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Réponse à l'article précédent "info ou intox"

Par Arielle

Réponse l'article précédent Toute petite, j'aimais beaucoup accompagner mon père sur les terrains d'aviation où il pilotait avec un grand plaisir. Il avait beaucoup d'heures de vol à son actif et était instructeur. Je ne voulais pas monter avec lui, j'étais bien trop trouillarde ! Je préférais voir ses péripéties depuis le sol où je consommais viandox sur viandox. Il m'est arrivé, très rarement, d'accepter de faire un vol en coucou. C'était juste pour partager sa joie mais j'étais très inquiète.

Par contre, une de mes soeurs aînées, bondissait avec bonheur dans le cockpit et s'éclatait dans les loopings ! Elle était bien courageuse !

Lorsque mon père s'est scratché sous les yeux de sa mère en 1966, mon oncle m'a donné un cours de pilotage afin que je ne reste pas terrorisée par cet accident.

C'est donc VRAI !

J'ai manié le manche à balai, j'ai amorcé des virages et surtout je ne quittais pas des yeux cette fameuse boule rouge plantée sur le nez de l'avion. C'est elle qui donne l'équilibre : il faut toujours qu'elle soit dans l'axe si on ne veut pas percuter les flans de montagne du lauragais. Je n'oublierais jamais cette expérience, j'étais même fière. Les paysages étaient magnifiques.

Je comprends cette passion mais ce n'est pas mon truc ! C'est la seule et unique fois où j'ai piloté.

Petit extrait de mon autobiographie :

La chambre de nos parents était isolée près de l’entrée, juste avant la forêt vierge. Papa y avait stocké ses collections d’instruments de musique à cordes, de pipes et ses peintures à l’huile, au couteau ainsi que ses dessins au fusain ou à l’encre de chine. Là, se trouvait aussi le téléphone noir à cadran dont le numéro commençait par « Bossuet…. ». A cette époque, les télécommunications en France faisaient leurs premiers pas chez les particuliers. Nous avions attendu le branchement de la ligne pendant de longs mois. Ce téléphone noir nous annonça une nouvelle noire, très noire le vingt cinq septembre mille neuf cent soixante six à dix huit heures. Papa, en compagnie d’un élève (il était moniteur instructeur sur petits aéroplanes) et d’une collègue qui paraît il était sa maîtresse, venait de décéder d’un accident d’avion sur l’aéroport de Pithiviers où il passait ses dimanches. Accident mortel sous les yeux de sa mère. L’élève aurait fait une faute à moteur réduit alors que papa, avant de le « lâcher » lui aurait fait faire un dernier tour de piste. Moteur réduit..peu d’altitude, pas assez de place ni de gaz pour redresser. L’avion partit en vrille et piqua du nez. Il ne resta ce jour là que des membres éparpillés de part et d’autre du terrain d’aviation : un bras par ci, une jambe par là. Je n’oublierai jamais la dernière image de papa. J’avais à peine treize ans et on m’emmena à l’hôpital constater le corps reconstitué tant bien que mal. Seul un bout de front avec ses cheveux frisés permettait de l’identifier, sous un grand drap blanc auprès duquel étaient rassemblées ses lunettes noires et sa casquette blanche. Je hais les draps blancs. A ce jour, le terrain de Pithiviers a été rebaptisé « Jean ALBY » en mémoire de cet homme merveilleux que l’on surnommait « Nano ».

J'ai donc 5 bonnes réponses : Bravo, belle perspicacité ! 

Titeparisienne   Viviane   André Bouchaud  Fehti  Clémentine

Merci à vous 5 de m'envoyer sur mon adresse mail [email protected] vos adresses postales afin que je puisse vous faire parvenir les cartes postales avec un de mes poèmes dédicacé.

La réponse à la question subsidiaire est : 8 janvier 2006


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