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Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Par Callahan21


Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Et si vous rencontriez la personne que vous admirez le plus au coin d’une rue … Que feriez-vous? Pour Elodie Cinquanta, cette personne, c’est Steven Spielberg. Le père de E.T qui a réalisé les plus grands films de l’histoire du cinéma : Indiana Jones, Les dents de la mer, Jurassic Park, Minority Report, il faut sauver le soldat Ryan, la liste de Schindler … Lorsqu’elle découvre les dates et lieux de tournage du quatrième Indiana Jones, elle part à la recherche de Steven Spielberg. 3 ans après, elle revient pour Golden Idol sur sa rencontre du troisième type.

Pourtant, les Etats-Unis lorsqu’on habite en Suisse, ce n’est pas la porte à coté. Mais cette jeune architecte de 23 ans n’est pas du genre à abandonner aussi facilement : “Partir aux États-Unis, dans cet unique but, n’était pas chose facile, même si j’avais économisé pour ce voyage. Mes chances de rencontrer mon idole étaient très minces…” Et pourtant elle ne se décourage pas, malgré de nombreux doutes : “Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai eu vraiment très peur, je pouvais faire tout ça pour rien ! J’étais bien consciente que ce rêve était quasi impossible” Après de nombreuses hésitations, après avoir envisagé tous les scénarios possibles, pesé le pour ou le contre, Elodie prends son billet d’avion pour New Haven accompagnée de quelques fans. Comme elle le dit si bien “If you can Dream it, you can Do it !

La petite ville du Connecticut, New Haven s’était totalement transformée pour accueillir le tournage du célèbre aventurier, tous les éléments étaient là pour évoquer la période des années 50.Pourtant, elle se souvient que c’était loin d’être l’effervescence autour du tournage : “L’ambiance à New Haven n’était pas du tout comme je pouvais l’imaginer ! Tout était “simple” et “normal”, les gens travaillaient, ils étaient cool et sympa pour la plupart. Contrairement à ce que je m’attendais, le tournage était public, les gens pouvaient assister aux tournages des scènes en extérieurs sans problème !

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Je suis sur que ça aurait de la gueule pour ma prochaine campagne de pub ...

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Steven Spielberg et Harrison Ford

Là-bas on passait nos journées à explorer les lieux, à rencontrer des gens, à discuter, à se montrer, dire qui nous sommes, d’où nous venons et pourquoi. Mais les 80% du temps, c’était seulement de l’attente.” Et tous les moyens étaient bons pour essayer d’attirer l’attention de l’homme aux casquettes : “Un jour  pour le tournage de la course poursuite à moto, le camion qui filmait la scène faisait des allés et retour sans arrêt toute la journée pour tourner toutes les prises. Et nous on s’est installés au bout de la rue, là ou le camion faisait demi-tour, et chaque fois qu’il arrivait on se mettait au milieu de la route avec nos t-shirts et on faisait de grands signes. Plusieurs fois Spielberg nous a salués en souriant !” Notre jeune et intrépide aventurière profite même de la présence d’une équipe de TV sur le tournage : “Quand on leur a parlé de notre aventure et qu’on venait d’Europe et de Nouvelle Zélande pour essayer de rencontrer Steven Spielberg, ils nous ont proposé de faire un mini reportage sur nous, où on expliquerait qui nous sommes et ce qu’on est venu faire ici. (Reportage visible ICI)

Une femme très sympa est venue nous parler plusieurs fois, elle semblait essayer de nous aider, on s’est rendu compte à la fin qu’elle était l’assistante personnelle de Steven Spielberg, mais même elle n’a rien pu faire pour nous aider. La production avait installé ses quartiers généraux sur le Green Park, le grand parc de la ville qui leur était réservé pour la durée du tournage. Tous les membres du tournage allaient manger là sous une tente. On a donc repéré les allées et venues et les horaires et un matin on s’est levé à 5h pour attendre à l’entrée du parc l’arrivée des membres du tournage vers les 6h. Et là on a pu rencontrer Shia Labeouf. On l’a simplement appelé et il est venu vers nous pour nous parler. Il était très sympa, simple et amical, mais lui non plus ne pouvait pas nous aider, il nous a dit que malheureusement il serait sûrement la seule personne qu’on rencontrerait aujourd’hui. Après ça on était vraiment déprimé, avec quasi plus aucun espoir, si même lui ne pouvait pas nous aider, on ne pouvait plus compter que sur nous-mêmes, quelqu’un nous avait dit que la seule chance de le rencontrer c’était de le croiser avant ou après le travail, et comme personne ne pouvait donner d’information sur les lieux et ses horaires de travail, autant dire qu’on avait une chance sur des millions de tomber en même temps que lui au même endroit.”

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Elodie rencontre Shia LaBeouf

Toujours au bon moment, au bon endroit …

Toujours autant déprimé, on a zoné au hasard dans les rues de New Haven, on n’avait même plus envie d’aller sur le tournage, et là tout d’un coup en levant les yeux, au bout de la rue, tout au bout de la rue on aperçoit une silhouette “familière”, d’abord on n’y croit pas, mais tout en s’approchant, la silhouette se précise et oui, OUI C’EST BIEN LUI !!! Steven Spielberg est en face de nous, bon loin au bout de la rue, mais il est là, il semble discuter avec d’autres personnes. Quand on réalise que c’est vraiment lui, on court dans sa direction, je déroule mon IMMENSE dessin, puis on se dit que ce genre d’attitude va plus effrayer qu’autre chose alors on ralenti un peu mais l’hystérie est trop forte et on arrive en courant au bord d’une route et d’un feu rouge qui nous séparent de lui. Là un homme vient vers nous et nous dit de ne pas nous approcher. Panique, est-ce qu’on va devoir le regarder depuis là et le voir partir sans pouvoir quoi que ce soit ? Je range mon dessin et on reste planté là à regarder ce qui se passe en face. Spielberg était en pleine explication, il mimait des choses, sûrement qu’il devait parler du tournage. Et de temps en temps, il nous jetait un regard en souriant, ce qui nous a redonné beaucoup d’espoir. Finalement, le garde revient vers nous et nous dit que Spielberg est d’accord pour nous rencontrer et signer des autographes ! Puis il nous a précisé qu’une fois qu’on aurait eut ce qu’on voulait on devait ensuite le laisser tranquille et ne pas agir en “stalkers”. Donc on traverse la route, là les sentiments que j’ai ressentis étaient vraiment très puissants. Je n’arriverai pas à les décrire, mais je vais essayer d’en donner une idée. Quand on a eu le “feu vert” pour s’approcher de Spielberg c’est comme si j’étais entrée dans une autre dimension, le temps s’était arrêté. A chaque pas je réalisais que j’étais en train de m’approcher de mon rêve, que c’était vraiment en train d’arriver et j’avais du mal à y croire ! Un moment j’ai même cru que j’étais en train de rêver ! Chose qui ne m’est jamais arrivée en dehors de cette occasion. La montée du trottoir semble infranchissable tellement c’est irréel ce qui est en train de se passer.”

Le rêve devient réalité

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

“Puis on attend contre un petit muret et Steven Spielberg s’avance vers nous et nous sert la main !!! Quand il m’a serré la main ça m’a fait un choc. C’est à ce moment précis que mon rêve est devenu réalité ! C’est comme si deux mondes se rencontraient et c’est très con à dire, mais ça m’a fait bizarre de voir à quel point il est humain comme tout le monde. Puis il nous a demandé nos noms et d’où on venait. C’était tellement ‘facile”, j’aurais jamais cru, j’aurais même jamais osé espérer que ça se passerait comme ça. Tout s’est passé si naturellement. Je m’attendais à être intimidée, à ne pas pouvoir dire un mot, mais non, dès les premières secondes, il nous a mis très à l’aise par sa simplicité et sa gentillesse. On a donc discuté avec lui aussi facilement qu’on parlerait à un ami, on a fait signer des t-shirts et ma “director’s chair”, on lui a posé des questions, je lui ai parlé de mon traumatisme E.T. Puis je lui ai offert un dossier avec des dessins que j’avais faits pour lui. Je pensais qu’il allait simplement le transmettre à son assistante, mais non, il l’a ouvert devant moi et il a commencé à le regarder. Il m’a même fait des compliments ! J’en revenais pas, Steven Spielberg en train de regarder ce que je fais, c’est le monde à l’envers, c’était mon plus grand rêve, qu’il sache que j’existe. Puis petit clin d’oeil à sa collection, je lui ai offert une casquette suisse, mais attention pas la même que je porte toute pourri, une belle casquette classe. Puis il me demande de lui montrer le grand dessin, je le déroule devant lui et il a été impressionné et il m’a demandé si je voulais qu’il le signe pour moi ! Incroyable, c’est lui qui propose de faire un autographe ! Et là c’était pas la petite signature. Il m’a demandé de lui épeler mon prénom, puis il a réfléchi quelques secondes et il a écrit la suite. Il a écrit “For Elodie, Thank you for your art !” C’est peut-être con mais j’ai vraiment adoré ce moment. Déjà le fait qu’il écrive mon prénom, puis le fait qu’il réfléchisse pour savoir quoi écrire, ces quelques secondes étaient juste pour moi ! Puis il nous demande si on veut prendre des photos avec lui. Je suis la première, il se place à côté de moi et me pose la main sur l’épaule. Encore un CHOC, je n’arrive pas à y croire, mais je profite au maximum de ce moment. Puis il nous a remerciés et nous a salués. La rencontre a duré une petite dizaine de minutes au total je pense, mais c’est tellement plus que ce que j’ai jamais osé espérer ! 10 minutes avec Spielberg, j’aurais jamais osé en demander autant.”

Et si l’on rencontrait Steven Spielberg au coin d’une rue ?

Cette histoire est une belle leçon pour tous ceux qui ont un rêve un peu fou au coin de leur tête et qui ont une petite voix qui leur dit “mais c’est impossible !” Elodie nous a démontré par sa détermination et son goût pour l’aventure, il faut l’avouer, que RIEN n’était impossible. Car si beaucoup déclarent être un grand fan de Steven Spielberg (moi y compris), on ne peut pas en dire autant de l’avoir rencontré. Comme me l’a confié Elodie “On ne regrette jamais ce que l’on a raté mais on regrettera toujours ce que l’on n’a pas osé tenterC’est difficile de rêver et c’est encore plus difficile de croire en ses rêves ! Mais si on y croit, si on y croit vraiment au fond de nous et qu’on se donne la chance de tenter l’impossible, tout peut devenir possible. Et même si on n’y arrive pas, on aura eu le mérite d’avoir essayé et dans tous les cas on en ressort grandi.  Comme le dit Oscar Wilde “Il faut toujours viser la lune car même en cas d’échec on atterrit au milieu des étoiles.” Merci à Elodie Cinquanta de nous avoir fait partager son American Dream.

Les photos publiées dans cet article sont de Fred China et Aaron W

Vous pouvez suivre les aventures d’Elodie sur son site web



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