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Vampires, les vrais....

Par Bannister
Carlo Ferrante. Eurozoom
"Belle robe grenache, un petit dépôt noble, un bouquet rocailleux : c'est un groupe sanguin B+, en provenance d'un SDF Hongrois!"
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Ooooh, je vous entends d’ici. Les vampires, sans déconner….encore ?

Je vous comprends, remarquez. Vous effectuez certainement, ces jours-ci, pour la plupart, un dur retour à la réalité du travail, scolaire ou pas. Le réveil qui vous rappelle que, et oui, il a retrouvé la sonnerie qui va vous faire chier tous les matins. Ajoutez à ça le pipi du réveil qui n’a plus vraiment le même parfum de liberté que quelques semaines auparavant, et le chant des cigales qui s’est transformé en boucan des transports en communs… Les premiers jours vont être difficiles. Et là, tout d’un coup, par vous ne savez quel miracle, surgit un Apollon, tout droit sorti de Musik-Industry pour vous proposer de vous maintenir encore au moins une heure et demie vos cerveaux si sympathiques dans la transe sans frontière des vacances !!!

Mais oui, car le présent « Vampires », comment dire, aux antipodes des Twilight et autres Vampire diaries noyés de miel, vous propose un voyage dans l’humour noir à travers un faux documentaire sur une famille de vampires hors normes, même pour des morts vivants.Le réalisateur Vincent Lannoo nous plonge en immersion chez les plus déjantés suceurs de sang que la Belgique ait porté. Les références sont flagrantes, et de toute façon, elles sont marquées en gros sur certaines affiches: L’émission Strip Tease et le film C’est arrivé près de chez vous.

Du père de famille Canadien qui tient la baraque comme il peut, à la mère faussement soumise, en passant par Samson,le fils resté scotché dans les années 70 qui fait n’importe quoi, et à Grace, la fille en plein crise existentielle et qui souhaiterait renouer avec sa condition d’humaine, on a droit à une galerie extraordinaire de non vivants de premier choix, et encore, je ne vous parle pas du couple de vampires sans enfant vivant dans la cave….crotte je viens de le faire.

Il y a une multiplication de scénettes ahurissantes (la leçon de morsure, par exemple) et de dialogues terribles, toujours dans le premier degré total, documentaire oblige. Le métrage tire parfois un peu difficilement vers son heure et demie, mais les quelques longueurs sont tout de même bien supportées, notamment grâce aux acteurs. On notera la participation de Julien Doré, en business avec les vampires.

Il y a une vraie réflexion sociale, sur la communauté des vampires, avec son code édifié par Dracula, et de vraies diversités dans les clans, le vampire Belge étant plus paresseux que le Canadien, beaucoup plus travailleur, c’est d’ailleurs dans cette contrée que se passera une partie du film. Il faut aussi saluer le retour du vampire à l’ancienne, qui a peur du soleil, de l’ail, des croix, qui ne se reflète pas dans les miroirs et que se dit bonne nuit lorsqu’il se réveille, puisque sa journée commence !

Il y a encore beaucoup de petites surprises que je vous laisse découvrir (comme la nourriture…).

En compétition officielle aux festivals de Montréal et de Sitges, il a déjà raflé le prix du public au BIFF à Bruxelles, « Vampires » est LA comédie noire de la rentrée, qu’il ne faut surtout pas louper.

Bannsiter, AB + sur tout la partie inférieur.


 

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