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Publié le 07 septembre 2010 par Pjjp44
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Drôle d'endroit pour une rencontre...Peut-être aurais-tu préféré quelque chose d'un peu plus neutre, d'un peu moins...maispeut-être pas finalement...Après-tout c'est tellement  facile de parler à la place de ...surtout quand même les points de suspension ont disparus pour ne laisser à la place qu' un grand vide qu'il appartiendra donc à chacun de combleravec... ses fantasmes religieux,ses utopies passagères,ses principes inoxydablesses recettes en  toutes saisons,ses peurs difficilement contrôlables,ses doutes porteurs de courants d'air,ses vertus devant la glace,ses mises en scène  respectables,ses envies de passage,son sens du pathétique, son devoir deux mémoires- l'une pour la galerie et l'autre pour le coffre fort,ses couronnes tressées tendues au dessus du ravin,ses hommages au désespoir, aux jeunesses disparues...ses mots de circonstance et ses phrases embouties,ses intentions forcément bonneset un peu plus tard un travail d'inventaire, d'archiviste de circonstance, de témoin sensible...
Drôle d'endroit pour une rencontre...enfin en général plutôt classique mais....juste selon sa relecture des évènements.ou celle mise à disposition  dans le prêt à pensertroisième étage: "tout pour le jardin du souvenir"et belle acoustique incorporée.
Drôle d'endroit pour une rencontreavec pourtant comme un sentimentde déjà vu et entendu; à l'époque où je savais nager dans les eaux limpides d'un régime sans sel de la vie,pour finir par préférer les eaux troubles de la vraie comédie des Hommes et de son carnaval des idéesoù il n'y aurait pas beaucoup de réponses mais  trop de questions...
"La cigarette sans cravate
Qu'on fume à l'aube démocrate
Et le remords des cous-de-jatte
Avec la peur qui tend la patte
Le ministère de ce prêtre
Et la pitié à la fenêtre
Et le client qui n'a peut-être
Ni Dieu ni maître
Le fardeau blême qu'on emballe
Comme un paquet vers les étoiles
Qui tombent froides sur la dalle
Et cette rose sans pétales
Cet avocat à la serviette
Cette aube qui met la voilette
Pour des larmes qui n'ont peut-être
Ni Dieu ni maître
Ces bois que l'on dit de justice
Et qui poussent dans les supplices
Et pour meubler le sacrifice
Avec le sapin de service
Cette procédure qui guette
Ceux que la société rejette
Sous prétexte qu'ils n'ont peut-être
Ni Dieu ni maître
Cette parole d'Evangile
Qui fait plier les imbéciles
Et qui met dans l'horreur civile
De la noblesse et puis du style
Ce cri qui n'a pas la rosette
Cette parole de prophète
Je la revendique et vous souhaite
Ni Dieu ni maître"

-Léo Ferré-

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