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Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

Par Heloize

les_ecureuils_de_central_park_sont_tristes_le_lundi_katherine_pancolJ'attendais le dernier opus de Katherine Pancol avec impatience dans la mesure où j'avais beaucoup aimé La valse lente des tortues. Je me suis donc plongée avec plaisir dans Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, un roman avec un titre à rallonge et pour le moins énigmatique, qui relate la suite des aventures de Joséphine, l'anti-héroine des deux tomes précédents.
4e de couverture : Souvent la vie s'amuse.  Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d'un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud.  Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident.  Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails.  Ils veulent du lourd, de l'imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d'un homme tremblant.  Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue...  Et la vie n'est plus jamais triste.  Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi... 
J'ai donc lu la conclusion de cette trilogie, presque d'une traite, sans pouvoir m'arrêter (malgré les 800 pages) et c'est là le talent et le pouvoir des mots de Katherine Pancol, parce qu'au final, j'ai été un peu déçue par la conclusion et quelques passages qui trainent en longueur. Je sais, c'est paradoxal de dire que je n'ai pas pu m'arrêter tout en disant que je n'ai pas été vraiment enthousiaste, mais c'est ainsi. Je n'arrivais pas à décoller mes yeux des mots, de ses phrases, ce style particulier, avec un rythme assez rapide, cet humour et cette ironie dans lequel baigne le récit, tout en me demandant où tout cela allait nous mener.
Dans ce dernier tome, Joséphine ne sait plus où elle en est, après la mort de sa sœur Iris dans des circonstances assez particulières. Elle s'éloigne de Philippe par culpabilité et se retrouve mise à l'écart par ses pairs universitaires, à la fois jaloux et méprisants vis-à-vis de son succès littéraire. Toutefois, son éditeur la soutient sans conteste et l'encourage à écrire un autre livre. Joséphine va alors trouver le fil rouge de son nouveau roman, un soir, en fouillant les poubelles...
J'ai beaucoup aimé les premiers temps de la découverte par Joséphine du carnet du "petit-jeune-homme", journal intime d'un voisin inconnu qui narre ses aventures de jeunesse alors qu'il travaille pour l'été sur un tournage de cinéma et qu'il fait la connaissance de Cary Grant. Toutefois, par la suite, les passages retranscrit du carnet m'ont un peu ennuyée ; mais il est sans doute un peu normal de trouver des passages un peu longuets ou qui nous plaisent moins dans un livre d'un tel volume.
J'ai également été forcée de faire des comparaisons (c'est mon cerveau qui fait ça tout seul ;-). Dans La valse lente des tortues, il me semble que la force du récit tient en ce qu'il est construit sur deux histoires parallèles : les états d'âmes de cette bonne Joséphine et la recherche de ce mystérieux individu qui s'en prend aux femmes. Dans ce troisième tome, au final, on en revient seulement aux états d'âme de notre héroïne, en particulier en matière d'amour et le contenu m'a donc paru moins riche. Il est d'ailleurs beaucoup question de sexe, de façon très diverse et parfois assez crue. Et cela m'a également posé question, dans la mesure où certaines scènes de sexe ne m'ont pas paru particulièrement pertinentes et ne servaient pas vraiment le récit. Du coup, ça donne une consonnance un poil racoleuse ;-)
De plus, je suis restée un peu perplexe face au personnage de Junior, génie s'il en est, qui avait du charme dans le tome 2, mais qui prend une ampleur qui m'a un peu dérangée dans ce troisième tome.
Malgré toutes ces critiques, et peut-être parce que "qui aime bien, châtie bien", j'ai pris du plaisir à cette lecture. Il est vrai qu'il est difficile de conclure une saga (je reconnais être très difficile en la matière) et je ne vois pas comment l'auteure aurait pu conclure autrement. Je conseille donc ce livre, car, comme je l'ai précisé un peu plus haut, Katherine Pancol sait jouer et se jouer des mots, et possède un style particulier, digne d'intérêt, au service de son humour et de son imagination fertile ; les personnages sont tous très attachants et très différents, ce qui fait aussi l'intérêt du récit. Mais ne faites pas comme moi, commencez par le début, Les yeux jaunes des crocodiles, et laissez vous emporter par une saga de quelques 2500 pages...


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