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Un monde sans fin (World without end) Ken Follett

Par Wellreadkid

http://www.livredepoche.com/annonces/bannieres/images/couv-un-monde-sans-fin.jpgAprès avoir fait vibrer des milliers de lecteurs avec son épopée "Les piliers de la terre", Ken Follett réitère son coup de maître avec "Un monde sans fin", mettant en scène des hommes et des femmes évoluant dans l'Angleterre du quatorzième siècle, avec leurs rêves, leurs passions, leur tragédies personnelles, à une époque en proie aux bouleversements : entre la guerre de cent ans et la peste, les héros de Ken Follett cherchent le bonheur.

En 1327, quatre enfants assistent malgré eux au meurtre de deux hommes dans la forêt et dès lors, leurs destins seront constamment liés. Dix ans plus tard, nous retrouvons Ralph, rêvant d'être anobli, son frère Merthin, tâchant de s'affirmer en tant d'architecte, la jeune Caris, féministe avant l'heure, désirant être médecin, et Gwenda, victime des fourberies de son père. C'est sur plus de trente ans que nous suivons ces personnages, et que l'on apprend donc à les apprécier.

Si l'on pouvait éventuellement reprocher à Ken Follett d'avoir crée avec "les piliers de la terre" un monde manichéen aux personnages aux rôles bien précis, cette réserve semble avoir disparu avec "Un monde sans fin". Si certains personnages, à l'instar de Merthin, sont foncièrement bons, ou d'autres, comme Ralph, vraiment mauvais, certains oscillent entre les deux, s'attirant les encouragements et le blâme du lecteur. L'on voit par exemple Godwyn avec bienveillance quand il cherche à devenir prieur : mais on le méprise par la suite. Dans un livre qui met en scène des personnages sur une plage de temps aussi étendue, on s'attend à les voir évoluer : pari réussi pour Ken Follett, qui évoque par exemple les ambitions déçues de Godwyn, entreprenant dans sa jeunesse, blasé et engoncé par la routine par la suite.

Oeuvre monumentale, "Un monde sans fin" se lit pourtant relativement vite : cependant, l'on a parfois un peu de mal au début, tant l'on doit retenir de noms. Après cela, le récit semble couler tout seul, avec aisance. Oeuvre historique en même temps que roman, "Un monde sans fin" invite le lecteur à découvrir le quotidien de nos ancêtres : comment vivait-on au quatorzième siècle? C'est le portrait d'une Angleterre encore catholique, fortement régie par le clergé et à la noblesse presque toute puissante, une Angleterre belliqueuse, mais déchirée par la peste, que Ken Follett nous dépeint. Dépaysement garanti ou la guerre de cent ans vue par les anglais. En toute logique, vu que l'action se déroule de nouveau à Kingsbridge, l'univers clérical est également exploré : nous pénétrons au prieuré avec Godwyn, au couvent avec Caris. Avec Godwyn et Philemon, nous apprenons à diviser pour mieux régner, toutes les règles de la politique étant appliquées lorsqu'il s'agit de la succession du clergé. Enfin, nous prenons également une leçon d'architecture avec Merthin. En somme, un livre très complet, divisant l'action entre les personnages principaux de manière à ne pas lasser le lecteur, et dont les pages semblent se tourner toutes seules. Ajoutons que pour les plus romantiques d'entre nous, l'histoire d'amour entre Merthin et Caris semble être l'un des fils rouges de l'histoire. Ken Follett? Tout pour plaire !


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