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Le train

Publié le 10 septembre 2010 par Saint Pingouin

Je prends le train deux fois par an à tout casser. Une fois pour aller à Nancy, une fois pour aller en vacances quand j'ai la flemme de prendre la voiture.

A chaque fois c'est un réel enchantement vu que je suis malade. A chaque fois je me dis, j'aurais mieux fait de sortir la voiture, même si j'en ai marre de conduire.

Bref, j'avais pris de quoi continuer mon roman, mais évidemment, je n'ai pas avancé de beaucoup vu mon état.

Qui plus est, dans le train j'ai toujours la chance d'être à côté de sympathiques enfants qui donnent envie de se jeter par la fenêtre.

A l'aller, siège de devant, une mère avec ses deux charmants bambins, répondant aux doux noms de Brian (déjà le prénom qui donne bien envie, j'imagine que le nom de famille doit ressembler à Dupont ou Lachaussure, imaginez Brian Lachaussure, ça sonne super bien, et ça donne foi en l'espèce humaine), et la gamine avait un nom incompréhensible, entre le Princesse Leia et Adriana, je ne sais pas où la mère avait pêché ça, sûrement dans le top des prénoms tendance d'un magazine people.

Ca me fait penser à la série tv The big bang theory, si vous connaissez (excellente surtout en anglais) avec un dialogue qui donne à peu près ça :

- Tu vois, il pleure, par ta faute ! (les parents s'engueulaient)

- C'est parce que tu l'as appelé Sheldon qu'il pleure ! (réponse du père) (car oui en effet, le gars s'appelle Sheldon).

Bref, je vois bien à la maison, la mère, le petit Brian qui casse les couilles à tout le monde (comme il l'a si bien fait dans le train), et le père qui hurle "c'est parce que tu l'as appelé Brian qu'il casse les couilles à tout le monde !"

Appeler son gosse Brian, ça sent tellement le QI de bas étage, l'amour inconditionnel des séries américaines à 2 balles, seule lumière dans une vie de merde, que ça me donne envie de gerber. Alors ça plus le train, imaginez mon état.

En plus ces salauds avaient des sandwichs au jambon, et moi je crevais la dalle parce que le manchot avait mangé tous les biscuits (soit un paquet entier). (la faim était plus forte que les nausées, car quand le pingouin a faim, plus rien ne compte)

Au retour, Pas mieux. Un calvaire dans le premier train, un TER qui tanguait plus qu'une barque de pêcheur un jour de gros vent. Pingouin malade, évidemment. Deuxième train, TGV première classe, tout allait bien : je me suis enfilée un paquet de Maltesers avant que le train ne parte, du coup je me suis endormie tout de suite. Une heure après j'étais réveillée, fraîche et dispose pour aller constater qu'il n'y avait plus de papier toilette dans les WC.

J'ai même réussi à écrire quelques pages de mon roman, sous l'oeil ébahi du manchot qui ne m'en croyait plus capable.

Les choses se sont gâtées lorsque le train s'est arrêté à Disneyland. Là est montée la parfaite petite famille d'étrangers blindés de thunes (vu le nombre de valises et la tronche des valises, vu l'âge du mec et la blondeur de la femme) avec leurs deux gamins mal élevés, qui ont passé leur temps à hurler. Des gosses qui hurlent. Le truc invivable. Les oreilles déchirées. En première classe en plus ! Tu imagines avoir la paix en première, bordel ! Eh bien non, il y a toujours une poignée de connards qui viennent spécialement faire hurler leur marmaille dans ton espace vital ! Et qui foutent leurs valises en plein milieu du couloir, parce que c'est trop dégradant de les mettre dans les casiers, comme le commun des mortels !

Bref, sans les gamins et sans le mal de mer, le train ça pourrait être bien...


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