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Publié le 10 septembre 2010 par Menear
Le facteur, je sais pas pourquoi, monte jamais les AR jusqu'à moi, même quand j'y suis. Il laisse toujours l'avis de passage dans la boite, alors je vais les chercher le lendemain à la poste et je me demande si les gueules derrière le guichet se demande aussi au juste pourquoi la mienne se pointe souvent chercher mes AR. Sans doute (sûrement) que tout le monde (bien sûr) s'en fout. Mon dernier courrier bien officiel déplié sur la table, je fais le compte des derniers trucs reçus :
- La première lettre datée du 22 juillet qui commençait par « Monsieur, Nous envisageons de procéder à votre licenciement pour cause économique » et se terminait, au bas de la page, par « Nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées. »
- La deuxième datée du 30 juillet qui commençait par « Monsieur, Dans le cadre de la procédure de licenciement pour cause économique que notre société a dû engager, nous sommes à même de vous proposer, par la présente, une offre de reclassement. » et qui se terminait, au bas de la page, par « Et vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées. »
- La troisième datée du 10 août qui commençait par « Monsieur, Par la lettre du 22 juillet 2010, nous vous avons convoqué à un entretien préalable qui s'est déroulé comme prévu, etc. » et se terminait, deux pages plus loin, par « Nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées. »
Celle d'aujourd'hui, datée du 20/08/10 mais reçue le 10/09, comprend tous les documents censés m'être indispensables pour la suite de mon parcours administratif, à savoir : bulletin de paie du mois d'août, attestation Assedic, certificat de travail, solde de tout compte. Celle d'aujourd'hui ne commence pas par « Monsieur » ni ne se termine par aucune « salutations distinguées ». Et, détail, le montant indiqué sur ma fiche de paie et sur mon solde de tout compte (dont le virement est prévu « prochainement courant de semaine prochaine ») est incomplet puisque il lui manque l'équivalent d'un mois salaire : mon mois de préavis.
Avant de quitter le bureau le dernier jour, j'avais récupéré un support recommandé, juste au cas où, au cas où il faille gueuler de manière bien AR, bien officielle. Et j'ai bien fait. Car va falloir.

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