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Lions Indomptables : A quand la réconciliation avec les bannis ?

Publié le 10 septembre 2010 par Atango

On évoquait récemment le secret que les principaux acteurs du football camerounais cultivent volontiers, histoire de se donner de l'importance en faisant croire qu'ils évoluent dans un monde spécial. Les cas sont légions, mais j'aimerais attirer l'attention sur la situation de certains joueurs de l'équipe nationale qui n'ont plus été convoqués depuis la fin de la Coupe du Monde.

La fédération et les encadreurs jurent tous, sans vergogne, que "personne n'est suspendu." Il faudrait que ces messieurs arrêtent un peu de nous prendre pour des pigeons. Entre les "ricanements" évoqués par Linus Pascal Fouda (débarqué entre temps), les lettres ouvertement hypocrites échangées par Eto'o et Rigobert Song, l'absence de certains joueurs clés depuis deux matches, etc., on voit bien qu'il se passe quelque chose, et que ce qui se passe est la conséquence directe des événements qui se sont déroulés au sein de la tanière en Afrique du Sud.

Non seulement cette pratique systématique de la langue de bois est méprisante pour le public et nuisible car elle laisse fleurir la rumeur, mais en plus elle est inutile, car, au fond, on se demande bien à quoi cela rime de protéger des secrets de Polichinelle. L'Equipe de France aussi a connu des problèmes de cohésion qui se sont développés jusqu'au conflit. Là-bas aussi, le premier réflexe a été de poser une chape de plomb sur tout ce qui se passait. Mais, finalement, tout ou quasiment tout a été rendu public aujourd'hui, et non seulement personne n'en est mort, mais en plus on se surprend à se demander pourquoi diantre on aurait placé ce genre d'affaire sous le sceau du secret.

En effet, autant certains faits qui engagent la sécurité ou l'intégrité des personnes sont légitimement tenus secrets pendant un temps, autant il n'y a aucune raison de garder sous silence les manifestations d'un conflit interne à une équipe nationale. Au contraire : dire ce qui s'est passé, c'est crever l'abcès et permettre à tous de réfléchir au moyen d'éviter les mêmes soucis à l'avenir.

Alex-Song-et-Achille-Emanan.jpg

En tout état de cause, l'absence actuelle de certains joueurs clés de notre équipe nationale n'est pas normale, et personne n'est dupe de la situation. Il faudrait que la parole se libère, y compris de la part de ceux qui sont bannis, car on a l'impression qu'ils sont terrorisés par je ne sais quelle mafia. Que diable, il ne s'agit que de football, et rien de ce qui a pu se passer n'est inédit : que n'a-t-on jamais vu dans ce genre de milieu ?

En conclusion, il est temps que l'on nous dise exactement pourquoi certains joueurs ne sont plus convoqués. Excepté ceux que nous décrions depuis longtemps pour leur insuffisante technique et sportive, des joueurs comme Alexandre Song et Achille Emana, selon des critères strictement sportifs, méritent d'être sélectionnés.

Il semble que la période soit propice à la réconciliation avec Roger Milla que personne n'avait d'ailleurs offensé. On attend désormais que tout le monde "s'assoie" pour régler cette affaire là, qui est autrement plus sérieuse que les états d'âme de Roger's. Aucune dispute familiale ne devrait rester sans solution.

Mais y a-t-il encore des sages dans ce pays ?


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LES COMMENTAIRES (1)

Par angoss
posté le 20 octobre à 13:17
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Lions indomptables : le syndrome de l'autruche

Nous venons d'apprendre qu'une délégation conduite par Roger Milla se trouve actuellement en Europe pour rencontrer les "joueurs bannis" de l'équipe nationale de football en vue d'une éventuelle "réconciliation". Le fait que cette initiative précipitée intervienne après le match calamiteux de Garoua contre la RDC amène à s'interroger sur les réelles motivations de cette ballade. A notre avis, ce déplacement incongru trahit la panique qui s'est emparée des officiels ainsi qu'un aveu de faiblesse de leur part. Comment comprendre que des joueurs qui ont été écartés pour cause d'indiscipline caractérisée soient ramenés sans explication, sans savoir s'ils se sont amendés. Par ailleurs, laisser croire que la mauvaise prestation face à la RDC s'explique par l'absence de certains joueurs c'est manquer de respect envers ceux qui étaient sur le terrain et renforcer l'égocentrisme de ceux qui n'étaient pas là qui pourraient se considérer comme des "sauveurs" malgré leurs comportements exécrables. Les autorités en charge de l'équipe nationale ont tord à vouloir chercher des boucs émissaires à chaque faux pas. Si les joueurs bannis étaient si importants, qu'ont-ils apporté de décisif aux Lions, tant à la Coupe du monde 2008, 2010 et à la Coupe du monde 2010. N'a-t-on pas gagné contre la Pologne, puis l'Ile Maurice sans eux ? En réalité, les problèmes de l'équipe nationale se trouvent à trois niveaux : l'environnement administratif (management), l'encadrement technique (critères de sélection) et l'égocentrisme couplé au manque de patriotisme. Toutes les réconciliations de façade ne feront rien à l'affaire tant qu'on n'aura pas crevé les abcès. angossa

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