La cote 400 de Sophie Divry

Grâce à la Fnac, j’ai lu en avant-première, au mois de juin, les épreuves non corrigées de ce roman.

Un monologue se tient entre une vieille bibliothécaire de province et un lecteur imaginaire. Elle travaille dans un sous-sol au rayon géographie, mais elle n’en est pas très heureuse car elle est très peu sollicitée par les lecteurs. Elle se sent invisible et ne se sent même pas reconnue par ses collègues. Elle fantasme sur un étudiant et surtout sur sa nuque qu’elle compare à la tranche d’un livre.

Elle venait de Paris et a suivi son petit ami en province. Mais il l’a quittée. Elle nous explique ses 30 ans de métier, ses coups de coeur pour ses lectures, ses coups de gueule (elle déteste Napoléon, …). Elle nous raconte les bibliothèques au cours de l’Histoire (ce qui a évolué, comment et pourquoi), elle nous informe aussi du système de classement mis en place par Melvin Dewey). 10 grandes classes de classement avec bien entendu des sous-classes.

Pourquoi la cote 400 ? Elle correspond au domaine de l’histoire-géographie.

Premier roman grinçant sur une vieille fille revêche, un peu méchante, qui n’a pas de passions (à part les livres), qui n’a pas de passe-temps, qui se retrouve « enfermée » sans très peu de contacts avec l’extérieur. Elle ne supporte pas ses collègues car elle pense qu’ils se sentent supérieurs à elle. Elle fustige les nouvelles technologies qui enlèvent le plaisir de lire. Elle nous fait penser un peu à Tatie Danielle, sauf qu’elle travaille mais cette femme, vieille, serait encore plus aigrie, méchante. Car elle a abandonné ses concours pour être professeur pour suivre un homme qui l’a laissée tomber.

Voilà, tout est dit. Le plaisir de lire. C’est ce que j’ai rencontré dans ce premier roman de Sophie Divry. Il faut aimer lire, pour s’instruire, se divertir, apprendre, s’élever moralement, spirituellement mais aussi professionnellement.

J’ai bien aimé ce que j’ai appris sur le système des bibliothèques et leur système de cotation, sur l’Histoire des bibliothèques au cours des siècles. Ce petit livre permet de s’instruire. On passe un bon moment à le lire car il est très court.

ééééé