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Un gouvernement de menteurs

Publié le 12 septembre 2010 par Vonric Vonric

*Coup de gueule*Ayant utilisé et abusé du bus ces dernières semaines, tout en passant beaucoup de temps en "attente" j'ai acheté le Canard Enchaîné, histoire de se divertir.En fait je ne sais pas si on devrait conseiller la lecture de cet hebdomadaire: on en ressort complétement désabusé, en se disant qu'on se fou de nous (de vous?), que de toute façon, quand ils ne mentent pas, ils cachent la vérité et que les passe-droits sont pratique quotidienne au sommet de l'Etat.

Et ce matin sur France Inter, j'apprends que rebelote, le gouvernement est encore pris la main dans le pot de confiture de mensonge. Face aux critiques du Parlement européen, qui a adopté jeudi 9 septembreune résolution non-contraignante demandant à la France et aux autres Etats de l'UE de "suspendre immédiatement" les expulsions de Roms, le Ministre de l'immigration Eric Besson (qui n'est certes plus à un mensonge prêt) assurait jeudi que "la France n'[avait] pris aucune mesure spécifique à l'encontre des Roms". Il précisait dans un communiqué que "les Roms ne sont pas considérés en tant que tels mais comme des ressortissants du pays dont ils ont la nationalité" et assurait que la France "ne met en œuvre aucune 'expulsion collective'".

Pourtant, une circulaire (PDF) du Ministre de l'intérieur Brice Hortefeux (vous savez, celui qui est encore ministre malgré sa condamnation par la justice pour avoir dit que les arabes auvergnats, qu'en y'en a un ça va, c'est qu'en y'en a plusieurs...) datée du 5 août 2010, cible expressément, et à plusieurs reprises, les Roms et contredit explicitement les propos du Ministre. A croire qu'Eric Besson n'a pas consulté son collègue.

Le texte rappelle en préambule aux préfets les "objectifs précis" fixés par le président de la République – "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms" – et demande aux préfets d'engager "une démarche systématique de démantèlement des camps illicites, en priorité ceux de Roms". La circulaire conclut : "Les préfets de zone s'assureront, dans leur zone de compétence, de la réalisation minimale d'une opération importante par semaine (évacuation, démantèlement, reconduite), concernant prioritairement lesRoms".

On ne peut pas être plus explicite.

Je vous conseille l'écoute du radio zapping du Monde, dans lequel on voit Eric Besson parler de diktat (un mot que l'Allemagne nazi utilisait pour qualifier le traité de Versailles qui mettait fin à la 1ère guerre mondiale) au sujet de la résolution européenne (qui ne fait que s'appuyer sur la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, le droit international en matière de droits de l'homme, la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination...etc). Avec des politiciens comme ça on peut encore s'étonner que les citoyens croient en l'idée européenne ; c'est affligeant.

Et avec tout cela, je n'ai même pas parlé d'Eric Woerth qui disait n'être pour rien dans l'attribution de la légion d'honneur pour Patrice de Maistre a finalement admis l'existence d'une lettre, après la révélation de l'Express et du Canard enchaîné, où il vantait les mérite de de Maistre et finissait par conclure "Je t'en reparle". Il est vrai que devant les policiers qui l'interrogeaient en août, le ministre a dit aux policiers : "je n'ai pas eu de demande directe, ni par allusion (..) Je ne suis pas sûr d'avoir eu un rôle" tout en précisant qu'il a "fourni un avis positif". Nommer "avis positif" une plaidoirie en faveur de Patrice de Maistre c'est un peu prendre les gens pour des c... 

Et quand à faire, on ne s'arrête pas là : alors qu'il a toujours soutenu ne jamais être intervenu dans les dossiers de redressement fiscaux, Libération sort une note où il intervient sur un dossier fiscal en faveur de Pascal Pessiot, impliqué dans les jeux d’argent en ligne: "En juin, il avait soutenu sur RTL que l’administration fiscale disposait d’une «autonomie totale»,et qu’il n’était jamais intervenu pour déclencher ou empêcher un contrôle fiscal. Dans son courrier [...], Woerth envisage un «règlement transactionnel incluant une modération significative des pénalités», et «compte tenu des montants en jeu»,la consultation pour avis du comité du contentieux fiscal, douanier et des changes - qui ne peut être saisi que par le ministre" écrit le quotidien. De toute façon les agents du fisc s'en remettent toujours au ministre, comme on voit ici. De l'acharnement, selon Xavier Bertrand, secrétaire de l'UMP. Oui en effet, c'est aussi ce que doit penser tout escroc qui se fait pincer par la police !

Ah oui, j'avais dit que je ne parlerais pas de Woerth... 

Tongue out


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