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Retraites : l’erreur du gouvernement

Publié le 13 septembre 2010 par Lecriducontribuable
retraites : l’erreur du gouvernement. Jusqu’au début de l’année 2010 il y a eu un débat d’ordre idéologique, ou sémantique, au sein de l’oligarchie gouvernementale à propos de la réforme du financement des retraites : devait-elle être «paramétrique» ou bien «systémique»? Dans le premier cas on ne toucherait qu’aux «paramètres». Dans le second on toucherait à l’architecture du «système». Le président de la République a opté pour une réforme «paramétrique». Comme il avait depuis longtemps refusé de jouer sur les niveaux de pensions, il ne restait que les variables concernant la durée des cotisations, y compris les règles sur l’âge légal, soit pour pouvoir partir (passage de 60 à 62 ans), soit pour bénéficier d’une pension à taux plein (passage de 65 à 67 ans). Une réforme «systémique» aurait consisté à rapprocher les régimes publics et privés, à introduire un affichage par points, ou encore à mettre en plus de la répartition un niveau de capitalisation. Nicolas Sarkozy a jugé toutes ces pistes beaucoup trop dangereuses… Mais comme les déficits constatés et annoncés se chiffrent par dizaines de milliards d’euros, et que la situation de l’emploi fait que les «mesures d’âge» n’auront pas un effet immédiat suffisant, il a bien fallu envisager d’une part siphonner le «Fonds de réserve des retraites» (environ 30 milliards d’euros nets), et d’autre part de trouver des ressources «additionnelles». C’est là que la gauche, les syndicats et les médias se sont engouffrés pour dépasser l’idée d’une sauvegarde du système «par répartition», pour passer à un nouveau système «par redistribution». Dans un système par «répartition» pur, la retraite des salariés est financée par les salariés et pas par les entreprises, contrairement à un système par capitalisation avec fonds de pension. Dès le début du débat les forces politiques hostiles au gouvernement – en particulier la caste médiatique – ont martelé l’idée  selon laquelle ce n’était pas aux salariés de faire tous les efforts. Et le gouvernement a lui-même été dans ce sens en proposant pas moins de six mesures qui sont de l’ordre de la redistribution et non plus de la répartition, à savoir : une nouvelle contribution de 1% de l’impôt sur les revenus, un autre point sur les revenus du capital, un durcissement de la taxation sur les plus-values, sur les dividendes, les stock-options et les revenus des filiales pour les sociétés mères. La boite de Pandore était ouverte. Désormais la retraite par répartition est morte, vive la retraite par redistribution ! Le gouvernement, en écartant au départ une réforme «systémique», engage au final la France dans une réforme à la fois «paramétrique» et «systémique», avec à la clé un renforcement de l’Etat-providence, quand il aurait fallu le mieux contenir… Cette évolution subreptice devrait avoir au moins une conséquence comptable. Comment désormais ne pas considérer comme une dette publique les engagement de l’Etat à l’égard de tous retraités, aussi bien ceux du secteurs publics que du secteur privé ? Car c’est évidemment la dette que nous allons transmettre à nos enfants qui, avec cette promesse inconsidérée du maintien du niveau des pensions quoi qu’il arrive, fait en définitive les frais de cette médiocre réforme. Jusqu’au début de l’année 2010, il y a eu un débat d’ordre idéologique, ou sémantique, au sein de l’oligarchie gouvernementale à propos de la réforme du financement des retraites : devait-elle être «paramétrique» ou bien «systémique»? Dans le premier cas on ne toucherait qu’aux «paramètres». Dans le second on toucherait à l’architecture du «système». Le président de la République a opté pour une réforme «paramétrique». Comme il avait depuis longtemps refusé de jouer sur les niveaux de pensions, il ne restait que les variables concernant la durée des cotisations, y compris les règles sur l’âge légal, soit pour pouvoir partir (passage de 60 à 62 ans), soit pour bénéficier d’une pension à taux plein (passage de 65 à 67 ans). Une réforme «systémique» aurait consisté à rapprocher les régimes publics et privés, à introduire un affichage par points, ou encore à mettre en plus de la répartition un niveau de capitalisation. Nicolas Sarkozy a jugé toutes ces pistes beaucoup trop dangereuses… Mais comme les déficits constatés et annoncés se chiffrent par dizaines de milliards d’euros, et que la situation de l’emploi fait que les «mesures d’âge» n’auront pas un effet immédiat suffisant, il a bien fallu envisager d’une part de siphonner le «Fonds de réserve des retraites» (environ 30 milliards d’euros nets), et d’autre part de trouver des ressources «additionnelles». C’est là que la gauche, les syndicats et les médias se sont engouffrés pour dépasser l’idée d’une sauvegarde du système «par répartition», pour passer à un nouveau système «par redistribution». Dans un système par «répartition» pur, la retraite des salariés est financée par les salariés et pas par les entreprises, contrairement à un système par capitalisation avec fonds de pension. Dès le début du débat les forces politiques hostiles au gouvernement – en particulier la caste médiatique – ont martelé l’idée  selon laquelle ce n’était pas aux salariés de faire tous les efforts. Et le gouvernement a lui-même été dans ce sens en proposant pas moins de six mesures qui sont de l’ordre de la redistribution et non plus de la répartition, à savoir : une nouvelle contribution de 1% de l’impôt sur les revenus, un autre point sur les revenus du capital, un durcissement de la taxation sur les plus-values, sur les dividendes, les stock-options et les revenus des filiales pour les sociétés mères. La boite de Pandore était ouverte. Désormais la retraite par répartition est morte, vive la retraite par redistribution ! Le gouvernement, en écartant au départ une réforme «systémique», engage au final la France dans une réforme à la fois «paramétrique» et «systémique», avec à la clé un renforcement de l’Etat-providence, quand il aurait fallu le mieux contenir… Cette évolution subreptice devrait avoir au moins une conséquence comptable. Comment désormais ne pas considérer comme une dette publique les engagements de l’Etat à l’égard de tous retraités, aussi bien ceux du secteur public que du secteur privé ? Car c’est évidemment la dette que nous allons transmettre à nos enfants qui, avec cette promesse inconsidérée du maintien du niveau des pensions quoi qu’il arrive, fait en définitive les frais de cette médiocre réforme.

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