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La brigade des maléfices

Publié le 13 septembre 2010 par Joeybassett

La brigade des maléficesOn peut dire tout le mal qu’on veut de notre télévision nationale, ça n’a pas toujours été vrai. Avant de sombrer dans le médiocre clinquant ou la copie chloroforme, les feuilletons étaient encore des programmes qui n’avaient pas honte d’être français et qui, s’ils lorgnaient parfois (mais rarement) sur les voisins ou les grands frères américains, en étaient toujours assez éloignés pour garder leur fraîcheur. Et « la brigade des maléfices », niveau fraîcheur et identité nationale décomplexée, ça se pose là.

« La Brigade des maléfices », c’est une mini série « fantastico-policière » imaginée par Claude Guillemot (déjà créateur des « Secrets de la Mer Rouge » en 1968) et Claude-Jean Philippe (un cinéphile passionné et passionnant dont le ciné club est, si je ne m’abuse, encore programmé tous les dimanches au Cinéma l’Arlequin à Paris). Le sujet est simple et il tient dans le titre : il s’agit des enquêtes d’une section très spéciale de la préfecture de police de Paris chargée des étrangetés, bizarreries et autres mystères qui sortent de l’ordinaire. La série fut diffusée durant l’été 1971, voici son délicieux générique, un truc à vous donner envie passer la nuit devant la télé :


La brigade des maléfices
Assisté de son fidèle inspecteur Albert (Marc Lamole qui est apparu dans plein de films de Belmondo), l’inspecteur Paumier n’a peur de rien et surtout pas du ridicule ni des moqueries de ses collègues. Léo Campion interprète ce personnage avec truculence et sérieux. Il faut dire qu’il est lui même un être hors du commun si j’en crois sa biographie qui lui donne les titres de régent de Pygologie du Collège de Pataphysique et Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste Fesses. Au cours des six enquêtes (au format d’une heure), à bord de son side-car, Paumier zigzague entre Adèle Blanc-Sec (qui n’est pas encore « née » à l’époque) et Rouletabille, entre Harry Dickson et Maigret, sans jamais vraiment se prendre au sérieux. Il y a des fées dans la forêt de Rambouilet, des téléviseurs qui tuent, des Vénusiennes dans le bois de Boulogne, des femmes fatales robotiques, des vampires dans les rues et des fantômes en banlieue.

Face à Paumier, il y a régulièrement un vrai super vilain que ne renierai pas Stan Lee : c’est Pierre Brasseur (excusez du peu !) en « Diablegris » (ou Diablevert quand il veut être incognito) qui se sert les pouvoirs diaboliques pour tourmenter les braves parisiens. Pour les amateurs de génériques, on peut voir dans des rôles secondaires, le temps d’un épisode : Jean Sagols (qui sera plus tard un « curé de choc »), Philippe Clay, Annie Duperey ou Claude Brasseur.

Comme beaucoup d’autres trésors du patrimoine audiovisuel, la série est disponible sur le site de l’INA.

J.B.

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