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Monétiser un dispositif communautaire

Publié le 28 décembre 2007 par Christophe Ournaux

[ Résumé de l’épisode précèdent ]

4 mois après la mise en ligne du premier site du , je retire quelques précieux enseignements. Sur la difficulté de maintenir un édifice qui s’avère assez fragile tant que sa base n’est pas suffisamment large par exemple. Mais cela fera sans doute l’objet d’un autre billet. Car la principale difficulté est ailleurs: comment gagner assez d’argent pour, ne serait-ce, que payer au moins l’hébergement !

Comme le préconise Loïc Lemeur, je suis parti bille en tête sans me préoccuper d’un quelconque business plan et adopté d’emblée, sans y réfléchir le business modèle classique du Adsens. Effectivement, comme il le souligne, je ne pensais pas à devenir riche et cette partie avait été reléguée au second plan par rapport à des considérations plus fonctionnelles et directement intéressante pour les utilisateurs du service. Et puis, une brique en entraînant une autre, un véritable dispositif communautaire est né, avec ses membres et ses premières demandes de partenaires et annonceurs. La passion pour ce bébé étant toujours intact et les premiers résultats encourageants, j’ai alors envisagé les choses sous un angle plus plus large et c’est ainsi que s’est posé la question du modèle économique, qui m’a inspiré les réflexions suivantes :

1° - Adsens, c’est un peu léger. Quelques bannières qui clignotent, ça le fait pas non plus.

2° - Il faut repenser les méthodes de valorisation du média auprès des annonceurs, tout en restant respectueux des membres de la communauté. Ainsi, il s’agit d’envisager la publicité non plus comme une fatalité incontournable à laquelle il faut trouver un moindre expédient, mais comme une opportunité de présenter des informations et faire découvrir des produits et services parfaitement adaptés aux besoins de la cible.

3° - Il faut donc réviser entièrement l’organisation des sites, leurs articulations et les rubriquages pour proposer de nouveaux principes collaboratifs aux annonceurs et améliorer la qualité de l’échange avec leur public. La communication de l’annonceur doit être intégrée, mais signalée comme tel néanmoins.

4° - Il faut que chaque communication d’annonceur soit parfaitement ciblée et éventuellement contextualisée afin de ne pas être intrusive, mais informative.

Ce souci de la qualité des relations entre les protagonistes du dispositif est essentiel car il faut s’assurer d’une part que les membres de la communauté trouvent un bénéfice réel à la présence des annonceurs, et d’autre part que les offres des annonceurs sont valorisées et perçues positivement pour engendrer de meilleurs résultats.

Mais, si la partie technique de ce principe n’est qu’affaire de réflexion et de développement (oups, encore!), il découle de ces principes une contrainte lourde : la capacité à trouver les annonceurs et à dialoguer avec eux pour leur proposer des solutions originales qui requièrent plus d’efforts. Bref, il faut un spécialiste dédié. Et quand on est une petite communauté emergente, avec des volumes faibles, c’est pas gagné !

Néanmoins, je reste persuadé qu’envisager les relations membres/annonceurs d’un point de vue “gagnant/gagnant” est un des seuls moyens de développer un business modèle fiable pour une communauté, le tout étant de tenir jusqu’à l’obtention du volume où cela devient réalisable. Vous en voyez d’autres ?

Allez, je vous laisse, j’ai du code à développer …


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