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84. Ce matin, un lapin...

Publié le 16 septembre 2010 par Melaniepiqpiq
a chié dans son auge.
Ou la confrontation à la dure réalité des clapiers.
A la suite d'une journée de formation fort instructive avec le patient Pasquale, me voilà habilitée à nourrir toute seule les animaux de la basse-cour, matin et soir! Double formation qui m'aura également permis de devenir une experte en vocabulaire de la ferme in italiano: j'en ai noirci, des pages de mon petit carnet de vocabulaire!
84. Ce matin, un lapin...extrait au hasard. Ça ne doit pas vouloir dire grand-chose pour vous, mais pour moi, chaque mot a une histoire...
Dès le 2e jour, me voilà donc à pousser une brouette pour la première fois de ma vie, investie de la mission (même pas impossible, mais cependant allergène) de donner du foin (en provenance du champ d'à côté, SVP) aux lapins. Tutto bene, à part que j'ai failli en décapiter un curieux en refermant la cage, ou du moins lui couper une oreille.
84. Ce matin, un lapin...range ton museau si tu ne veux pas qu'il finisse en pâté de tête
J'ai enchaîné avec la volaille. Je n'en suis pas une mouillée (de poule), mais je dois avouer que la première fois, c'était impressionnant. Imaginez-vous seul(e) dans un enclos (le premier de 5), avec une trentaine de jeunes poules tellement pressées de manger qu'elles ne se poussent pas pour vous laisser entrer avec la brouette qui contient le seau de graines (un mélange de maïs, d'orge , de blé, de graines de tournesol et il se peut que j'en oublie) et vous caquettent dans les oreilles à vous rendre sourd. Pire qu'une cour de récré de maternelle. J'ai manqué écraser une de ces dindes (pardon, poules) avec la roue de ma brouette. Ensuite, l'une d'elles encore plus goinfre que les autres a pris son élan, est grimpée sur la brouette puis... est tombée la tête la première dans le seau de graines. Elle a de la chance que je n'aie pas eu le réflexe de la photo... J'aurais eu de quoi la faire... caqueter.
84. Ce matin, un lapin...vous bousculez pas les filles, y'en aura pour tout le monde.
Poussant ma brouette un peu plus loin, j'ai continué ma distribution de graines aux poules adultes, aux canards, aux oies, aux dindons (bon dieu qu'ils sont laids) et aux poulets africains (les photos suivront), rien que ça. C'est ce qu'on pourrait appeler une basse-cour Benetton.
Ensuite, je suis allée préparer le festin des chèvres... autrement dit, j'ai arraché quelques mauvaises herbes que j'ai chargées dans la brouette, entourée de coqs qui se crêpaient la crête en criant « chicchirichi » (en cocoricotant à l'italienne, quoi). J'ai eu peur pour mes mollets (couverts cependant: je suis capable de mettre mes robes au placard quand c'est VRAIMENT nécessaire) quand j'ai vu la touffe de plumes que l'un d'eux avait dans le bec...
Revenons-en à nos... (malheureusement pas de moutons ici)chèvres. A ma plus grande déception, elles ne sont là que pour la déco. Je sais que je vais en décevoir certains, mais la traite, ce sera pour une prochaine ferme. En attendant, elles me font quand même bien rire, surtout les petites biquettes et leur bêlement pathétique tout aigu.
Sur ces considérations animalières, je vous laisse pour aller me coucher, à une heure où les poules le sont depuis belle lurette.

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