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Pré-prod rencontre avec Jean-Claude Labrecque

Publié le 16 septembre 2010 par Frogradio @frogradiomtl
Rencontre avec JC Labrecque

Jean-Claude Labrecque

Mardi 6h15 am, j’ouvre un oeil… Ouache, c’est trop tôt!! J’ai déjà perdu l’habitude de ces réveils en début de jour…  Je prépare mon café et je me souviens que si je suis si tôt levée, c’est que j’ai un rendez-vous important.  En effet, je dois me présenter, avec quelques autres de l’équipe de FrogRadio, chez Jean-Claude Labrecque, cinéaste, caméraman, photographe, homme aux talents multiples et génie technique du cinéma québécois.  Les yeux encore un peu collés, je m’installe à mon bureau et ouvre ma messagerie.  Deux messages en provenance de chez Frog…  Un qui me donne accès à un document, l’autre qui m’annonce que l’événement d’aujourd’hui est annulé…

Quoi??? Annulé????  Non!!!! Ça se peut pas… Le message me fût envoyé en presque milieu de nuit, ça me semble louche…  J’y réponds donc en m’informant si tout va bien, histoire de susciter une réaction… Rien ne vient…

Bof… Tant pis.. Je vais profiter de mon réveil ultra-matinal pour faire des crèpes et des heureux!!  Une fois la petite partie pour l’école, je me caféine encore un peu et me conditionne pour une matinée à lire les nouvelles en pyjama.  Mais, le téléphone sonne et.. L’émissaire de FrogRadio m’annonce que la rencontre a bien lieu… Qu’il sera chez moi dans les prochaines minutes… Que le message d’annulation n’est que le résultat d’une manipulation malheureuse du document… Arghhh!!!  Ok… Je saute dans la douche, me shampouinne à toute vitesse, enfile mes vêtements avec la prestance d’une gymnaste olympique et franchie la porte au moment même où la voiture s’arrête devant chez moi…

Nous arrivons pile à l’heure du rendez-vous, les anges nous aimant ce matin là et sommes reçu par un Jean-Claude Labrecque à l’air aussi ébahi que je devais l’avoir il y a à peine trois-quart d’heure.  Il nous invite à nous installer dans la salle à manger de son appartement du 15ième étage, la pièce comportant une immense fenêtre avec vue sur le Mont-Royal, ce qui eut tôt fait de rassurer Nicolas, notre photographe-caméraman, (aucun éclairage supplémentaire ne sera nécessaire), où les arbres changent de couleurs au fil de notre rencontre.  Tout notre petit monde refuse l’offre du café (ben non, on ne veut pas déranger) et nous nous empressons d’entrer dans le vif du sujet, soit le projet de film sur notre hôte et sa carrière.

Jean-Claude Labrecque semble être un homme timide ou peut-être méfiant.  Ses réponses à nos questions se font un peu vagues et dites d’un filet de voix qu’il m’est difficile d’entendre.  Cependant, après quelques minutes d’hésitation, il semble nous faire confiance et sa voix suit le mouvement.  Il devient très loquace et ses yeux brillent d’intérêt quand nous abordons des thèmes de sa carrière qui le touchent plus particulièrement, tels Marie Uguay, Félix Leclerc, ses expérimentations avec des caméras jusqu’alors réservées à la NASA (en 1960 ou presque).  Il semble séduit par l’idée de notre petit bonhomme jouant son rôle au couvent des Soeurs Grises de Québec.  Il nous confie son nouveau projet de film, sur une danseuse étoile (non, je n’en dirais pas plus…), et nous suggère de visionner ‘Un jeu si simple’, film de 1965 sur le hockey, qui semble être son favori et duquel il adore discuter des particularités de tournage.  Mais dès que nous abordons ses prouesses et en faisons les éloges, il se referme comme une huître et refuse tout compliment!!! Un homme timide oui, et aussi plus qu’humble…

Les échanges entre Marianne, notre animatrice et monsieur Labrecque se font sur un mode un peu badin… Oui, il est sous le charme et c’est excellent. Pour un instant, il semble qu’il se plaît à jouer le rôle d’animateur et la bombarde de questions pas du tout sérieuses.  Elle se prête au jeu un bon moment et retourne le tout gentiment en sa propre faveur quand l’occasion se présente.  Avec Nicolas, la conversation porte sur les caméras, les éclairages, les prise de vue, tout un monde de technicalités qui m’échappe, mais les deux semblent comme larrons en foire.  On dirait bien que nous lui plaisons, c’est rassurant!

Quand arrive l’heure de partir, je ne peux que remarquer le nombre de livres, tous sur des cinéastes et le monde du cinéma, qui occupent les tables du salon et les étagères de la bibliothèque.  Pas d’erreur, nous avons affaire à un passionné de son métier et la prochaine rencontre, le tournage, devrait être une expérience mémorable!!!

Johanne Thanquay

pour FrogRadio



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