Magazine Info Locale

La ville duale

Publié le 16 septembre 2010 par Delanopolis
La nouvelle et forte hausse du prix de l'immobilier à Paris a une cause, régulièrement dénoncée par le Delanopolis depuis deux ans : la raréfaction de l'offre de mètres-carrés provoquée par le coefficient d'occupation des sols malthusien adopté il y a 5 ans et par la politique de préemption tout azimut de la mairie pour ses logements clientélistes. Cette erreur stratégique de la politique foncière atteint un seuil critique. La ville duale Les prix de l'ancien dans la capitale sont au plus haut selon la dernière étude des notaires d'Ile-de-France : 3.1% d'augmentation entre avril et juin 2010. Sur une année, cette hausse se chiffre à 9.8%. Le prix moyen du m² s'affiche ainsi à 6 680€, ce qui est supérieur au record atteint en septembre 2008 (6 620€/m²). Cette hausse est loin de ralentir et devrait aller au-delà des 10% dans la capitale pour l'année 2010, selon le président de la Chambre des Notaires de Paris.

Dans le reste de l'Ile-de-France, la petite couronne est affectée par la hausse parisienne et voit ses prix augmenter mais dans une moindre mesure : 2.5% pour le second trimestre 2010 (3 680€ par m² en moyenne). Les prix y affichent une croissance de 7.7% sur une année. Dans la grande couronne, les prix ont progressé de 1.5% entre avril et juin 2010, et de 6.8% en glissement annuel. Le prix du mètre carré s'y élève en moyenne à 2 900€.

Le Delanopolis fut le premier à dénoncer la politique contre-productive de la mairie qui, au même moment, réduit la capacité constructive et préempte près de la moitié des immeubles vides à rénover ( voir un rappel en cliquant ici ). Au prétexte d'offrir des logements moins chers aux ménages modestes, elle stimule la hausse des prix et pénalise tout le monde, sauf bien entendu les propriétaires en place qui ont l'intention de vendre à court ou moyen termes pour quitter la capitale ou les locataires dans le social qui n'ont pas l'intention de bouger.

Mais rien n'y fait et chaque conseil de Paris apporte son lot d'immeubles achetés à grands frais grâce à un endettement municipal qui s'accroît progressivement.

Ménages logés dans le social d'un côté (priés de dire merci à la mairie en votant bien) ; propriétaires du privé matraqués par la taxe foncière de l'autre et, tout autour, plèbe malchanceuse ne pouvant s'installer à Paris : telle est la ville duale que Delanoë and Co nous concoctent.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delanopolis 94237 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte