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Sale temps, sales affaires

Publié le 17 septembre 2010 par Ruminances

feudefort.jpgPas un jour ne passe sans que l’écho d’une « sale affaire » ne succède à une autre de même facture en terre sarkozyste. A peine un foyer est mis en veille qu’un suivant se déclare un peu plus loin. Un véritable feu de forêt !

Sous amphétamine, les pompiers sont à l’ouvrage jour et nuit. Le corps des volontaires – je ne dis pas bénévoles – s’avère très insuffisant. Les traits tirés, ces soldats du feu viennent devant le micro pour bafouiller de l’anathème l’écume aux lèvres. Les victimes, elles,  ont beau dénoncé l’origine criminelle de l’incendie, cela ne change rien ni à la nature ni à l’importance des dégâts : ça brûle et l’odeur commence à devenir insupportable pour tous. Aucun masque pour cacher la puanteur que ça dégage.

Au final, on découvre avec consternation que c’est le petit qui, faisant joujou avec un produit hautement inflammable, a tout déclenché. Le délit est donc mineur minimisent ces spécialistes en réactif  dépêchés sur les lieux. Mais il y a dégât. Tout est à reconstruire ou presque. Au-delà, que fait-on de la douleur, des blessures, de l’humiliation subie par le citoyen, de sa colère  et de son dénuement ?.. Comme à la supérette, on fait la queue, un bon délivré par les services sociaux à la main.

Le petit, comme on désigne le responsable  du méfait, est quand même adulte  et responsable devant la loi, telle qu’elle est écrite !

Même un plan urgent de reboisement intensif ne suffira pas à rendre à la forêt et à son écosystème l’allure qu’elle avait il y a un peu plus de trois ans, quand il a pris la direction du pays pour sa cour de récrée. Petit ou grand, l’effet pyromane est avéré !

Que fait la justice, direz-vous ? Comme la police et une partie des médias, malgré un vent de révolte en fusion, elle est entre les mains du petit qui fait joujou ! Après s’être fait taper sur les doigts, à force de multiplier bourdes et caprices, il s’en prend à tout ce qui passe à portée d’hystérie. Même ce bon José Manuel Barroso -- pas un grand révolutionnaire aux yeux de l’opinion -- a eu droit aux couinements de sa petite majesté lors d’un « échange très violent«  à l’occasion du sommet de l’UE, à propos du traitement réservé par la France aux Roms.

Pas fier cependant, grillé dans sa crédibilité, il fait appel à ses anciens copains – des mercenaires pour la plupart – afin de défendre son image et de justifier ses actes devant l’opinion en colère. Ainsi, les médias son colonisés depuis peu par des militants de la dernière chance. D’Isabelle Balkany à Patrick Devedjian, en passant par Alain Madelin – bonjour la crédibilité ! – tout ce monde se tortille devant les caméras pour relativiser des actes qui, dans un autre contexte, chez n’importe quel quidam moins bien loti, le gnouf serait la seule destination envisageable. Peine incompressible, cela va de soi.

Cette légion aux rouages bien huilés, développant une stratégie de la calomnie et de la victimisation, met en place un discours bien connu, histoire de sauver ce qui peut encore l’être. Celui-ci consistant à dire que si les choses vont mal,  avec les autres – en l’occurrence l’opposition – cela ne sera guère mieux. Bien que la chose soit cousue de gros fils, elle ne laisse pas indifférent l’abruti ordinaire. Labourant le terrain absentéiste, pulvérisant de l’engrais chimique en quantité industrielle, installant l’amalgame, on  cherche à débaucher une opinion ballotée entre dégoût et découragement. En ajoutant la « menace terroriste », le colis piégé flaire bon  l’attrape couillon à des kilomètres à la ronde. Ouvrons les fenêtres !

Sur un plan comptable – électoralement parlant – la stratégie peut se révéler payante. Bien que là…

Et si la sale affaire d’État en ce pays était simplement Nicolas Sarkozy en personne ?…

Aux citoyens de ne pas tomber dans le panneau. L’indifférence est la paralysie de l’âme, disait Anton Chekhov.

Serrons les rangs et remettons le petit à sa vraie place !

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