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Des histoires d'amour et de deuils

Publié le 18 septembre 2010 par Nicolier

image from site-de-photo.bookona.org J'ai sans doute pris cette lecture à l'envers. En effet, Le nouvel amour se veut la suite d'un précédent ouvrage de Philippe Forest, L'enfant éternel, qui racontait la mort de sa fille. Tant pis…

On retrouve le narrateur, donc Philippe Forest, puisque l'auteur se situe clairement dans la veine de l'autofiction, quelques années plus tard, tentant de survivre tant bien que mal, mais surtout mal, à la mort de son enfant. 

Ici il est davantage question de couples… Couple au pluriel… Celui du narrateur n'est plus que l'ombre de lui-même, il se délite peu à peu, sournoisement… Il rencontre Lou, une collègue qui devient sa maîtresse. Le nouvel amour relate par le détail cette nouvelle histoire.

Autant avouer que la moitié du livre m'a profondément ennuyé… A la fin les coucheries du narrateur avec Lou deviennent pesantes, n'apportent pas grand-chose à l'histoire, et sont d'une confondante banalité. Bon ok, il est marié, il a une maîtresse, son couple se casse la gueule à vitesse grand V… Il n'est rien arrivé d'autre à Madame Bovary et à des millions de personnages de romans et sans doute quelques milliards d'individus depuis que l'homme a poussé son premier grognement sur la planète !

C'est ainsi, mais lorsque je m'immerge dans un livre, je me pose souvent la question : "mais que m'apporte de plus cette lecture par rapport aux centaines d'autres qui l'ont précédée ?"

Répondre à cette question m'aurait fait reposer le livre de la bibliothèque d'où il n'aurait jamais dû sortir. Grave erreur… Comme quoi les premières impressions sont parfois trompeuses…

Peu à peu les mots ont desserré leur étreinte formelle. Ce que je prenais pour une bête narration d'autosatisfaction à faire l'amour plusieurs fois par jour à sa maîtresse, ce que proclame allègrement Philippe Forest, s'est mué en quelque chose de plus profond (heureusement !). Soyons clairs, s'il n'y avait pas en bruissement de fond, l'immonde mort de l'enfant, le livre de Forest ne présenterait aucun intérêt. La littérature pointe son nez lorsque l'auteur nous fait assister à la transmutation de la mort en amour : "Je ne savais pas quelle femme le porterait mais que mon coeur, comme il battait à ce moment-là dans le secret le plus vif de ma vie, avait appelé, appelait encore : le nouvel amour".


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