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Marie Sizun - Plage

Par Clarac
Marie Sizun - PlageEditeur : Arléa – Date de parution : 18/08/2010 – 262 pages
Déjà, il ne faut surtout pas se fier à la couverture du livre. Anne est quelqu’un de solitaire. Peu ou pas d’amis, une solitude que sa mère lui reproche. Anne part en vacances dans le Finistère sud dans un coin isolé. L’homme qu’elle aime doit la rejoindre en fin de semaine. Pour le moment, il est en vacances avec sa femme et ses enfants. Mais il lui a promis de la rejoindre. Anne passe ses journées à la plage. Seule, elle essaie de tuer le temps de cette longue attente. Six jours remplis de questions, de doutes, de souvenirs …
Anne raconte ses journées à cet homme et au fil des pages, on va apprendre à la connaitre. Au début de son arrivée, on ressent son enthousiasme. A la plage, elle aime observer les gens, suivre leurs conversations. Elle qui est seule sur sa serviette de plage s’imagine leurs vies. J’ai souri car je fais de même : je regarde, j’attrape au vol des bribes de conversations et je note.
Autant de personnes qui font remonter en elle des souvenirs. Celui de son père décédé. Un père aimé et idolâtré. Une mère distante, des reproches sur tout ce qu’Anne fait ou plus justement ne fait pas. François l’appellera une seule fois le lundi. Un appel confus. Au fil des jours, l’attente devient angoissante. Sa solitude lui pèse, l’accable. Et s’il ne venait pas ?
L’atmosphère du début n’est plus la même. On suit Anne, on espère pour elle qu’il viendra même si on pressent l’inverse.  Très vite, la mélancolie gagne du terrain, pas une mélancolie âpre, non mais celle qui a le goût de la pudeur et des émotions. 
Sans dévoiler l'histoire, Anne sera différente, "grandie"  quand elle repartira.
Avec une écriture que j’affectionne, Marie Sizun nous dépeint avec beaucoup de sensibilité, la solitude, la plage. Il s'agit encore d'un très beau roman qu'elle nous offre...
Le billet de Choco
Difficile de choisir un extrait ...
Et quoi de plus propice à la curiosité que la promiscuité d'une plage? Là, pas de murs, pas de toits pour enclore les foyer, en dérober la vue, en étouffer la parole. On pénètre quand on veut dans l'existence des autres, à la façon d'Asmodée : mais nul besoin de pouvoir magique. Une plage, c'est un théâtre, ouvert à tous les regards, un théâtre où cent histoires se déroulent sumultanément. Quelle tentation de papillonner de l'une à l'autre, pour moi qui, en entendant que tu sois là, n'en ai pas, d'histoire, moi qui suis libre comme l'air !
Plage part en LV !

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