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[Critique cinéma] The town

Par Gicquel

[Critique cinéma] The town

[Critique cinéma] The town
Je n’ai pas lu « Prince of  thieves » le roman de Chuck Hogan dont s’inspire ce film, mais on peut penser que sa trame et son écriture sont à la hauteur d’un scénario qui pendant deux heures vous tient quasiment en haleine. On ne va pas crier au chef d’œuvre, la facture de l’ensemble étant plutôt classique, ce qui dans le genre, et au niveau américain, est déjà un gage de sérieux. C’est du même tonneau que «  Inside man » de Spike Lee , pour les dérives possibles du récit, jamais prévisible et toujours cohérent, malgré des invraisemblances qui ne sont qu’apparences.

On résume : dans une bande de braqueurs, l’un d’entre eux essaie de se tirer de ses mauvais penchants, depuis qu’il est tombé amoureux d’une de ses victimes. Elle ne sait rien de cet homme vers qui elle se sent également attirée. Raconté ainsi ça fait plat-plat, et je n’en dirai pas plus, le film ayant assez d’arguments pour vous convaincre que l’histoire est tout autre. Quand il passe derrière la caméra  , Ben Affleck, qui endosse également et très bien le rôle principal , sait à la fois jouer d’une technique très efficace, et de la psychologie de ses personnages, un parti pris ici évident qui installe le spectateur dans une position inconfortable.

En côtoyant ses malfrats sans pitié lors de leurs braquages (ils ne tuent pas, mais s’il le faut …) en les découvrant dans leur quotidien hérité d’un passé ancestral ( le fameux clan irlandais de Boston ) , c’est un autre univers qui se dévoile à travers le regard innocent de la belle Rebecca Hall , que l’on aimerait bien prévenir des dangers qu’elles courent en flirtant avec ce beau gosse de MacRay, lui-même englué dans ses contradictions et son envie de sortir du guêpier .
Mais on ne quitte pas Charlestown comme ça, ce quartier où ils sont nés et où la mort ou la prison les attend. Une constante du film noir qui emprisonne le héros d’une façon ou d’une autre dans son propre personnage.

[Critique cinéma] The town

Pour Ben Affleck et eremy Renner, tous les déguisements sont bons pour arriver à leur fin

Ca tient de l’héritage et du respect des anciens, dont certains croupissent encore derrière les barreaux. Le père de MacRay fait partie du lot et son destin scelle à jamais celui du fiston. L’araignée maléfique a tissé sa toile, et l’on suit son parcours destructeur avec une passion inquiétante. Une fois le casse terminé, les méchants redeviennent de simple quidam.

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Le FBI ne rigole pourtant pas (Jon Hamm , un brin caricatural) et la morale doit rester du côté des bons. Ce que va peut-être contredire l’ultime braquage des malfrats dont l’issue incertaine est menée de main de maître par Ben Affleck. Si l’importance accordée aux personnages est ici prédominante, il n’oublie pas en bon américain qu’il est là aussi pour divertir. Ses scènes d’action sont hyper spectaculaires, avec des courses poursuites dans les rues de Boston que James Bond aurait bien aimé assurer. Il y a aussi un petit côté «  Mission impossible ». Mais le reste demeure entièrement voué à «  The town », la ville aux 300 braquages annuels. La plupart des braqueurs « professionnels » habitent un quartier de 1, 6 km2 appelé Charlestown. Bienvenue chez les braques !


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