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Jeff Mills & Montpelier Philharmonic Orchestra – Blue Potential

Publié le 30 septembre 2010 par Guilman

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Que dire sur Jeff Mills qui n’ait déjà été dit ? Pionnier de la Techno au même titre que Carl Craig, Mad Mike, Robert Hood, Résistant de l’Underground, intello blacko-dandy, virtuose électronique considéré (à juste titre) comme l’un des meilleurs DJ’s au monde (capable d’enchaîner avec ses trois platines 60 disques à l’heure)… Bref les critiques et amateurs de Techno ne tarissent pas d’éloges sur l’enfant prodige de Detroit. Il faut dire que le gaillard a un sacré CV. 80 disques (albums et maxis confondus), des collaborations avec ses srabs de Detroit (Octave One, Mad Mike, Robert Hood…), des tournées internationales et des sets frénétiques et mémorables, des sorties DVD… Mais tonton Mills n’est pas qu’un simple DJ/producteur Techno. C’est un vrai artiste, un mec qui en veut, un militant de la Techno prêt à tout pour exporter son art et initier le profane, comme en témoignent la BO du classique de Fritz Lang « Metropolis », sa sculpture-installation « Mono » dédiée à « 2001 : l’odyssée de l’espace » de Kubrick présentée au Sonar ou plus récemment sa participation à l’exposition « le futurisme à Paris » au Centre Pompidou avec une installation visuelle et sonore intitulée « critical arrangements« .

Parmi les oeuvres et performances artistiques de Jeff Mills, on ne peut oublier son fameux concert du Pont du Gard le 2 juillet 2005 à l’occasion du 20ème anniversaire du classement du bâtiment au Patrimoine mondial de l’Unesco, aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de Montpellier sous la direction du chef d’orchestre Alain Altinoglu. Une rave élégante et complètement inédite rassemblant plus de 10000 personnes agglutinées devant une centaine de musiciens prestigieux pour une lecture electro-symphonique du répertoire du grand maître de Détroit. Un trip aérien, cosmique et minimal qui revisite 20 ans de musique à travers des classiques époque UR (The Bells, Amazon et Sonic Destroyer), des compositions retro-futuristes deep et mélodieuses (The March, Man From Tomorrow, Gamma Player…) et des titres référence à son amour pour le septième art (Entrance to Metropolis, Keaton’s Theme). Tout y est, ses titres dancefloor, ses ballades synthétiques et rêveuses, ses mélopées atmosphériques, retranscrites de façon quasi parfaite par le compositeur Thomas Roussel, qui donne une toute autre dimension aux productions de Mills. Dimension que l’on a du mal à imaginer à l’écoute des originaux, même si sa musique possède une valeur orchestrale indéniable.

Aussi envoûtante qu’exceptionnelle, cette prestation est un peu la réalisation du rêve de Jeff Mills. Un dialogue entre deux entités que tout oppose en apparence (la musique électronique et la musique classique) dans lequel la magie opère. Un classique.

Tracklist :
1 Opening
2 Imagine
3 Man from Tomorrow
4 The March
5 Time Machine
6 Eclipse
7 Entrance to Metropolis
8 Keatons Theme
9 Daylight
10 The Bells
11 Gamma Player
12 4 Art
13 Medium C
14 Amazon
15 See this Way
16 Sonic Destroyer

Vous aimez ? Vous aimerez :

  • Dj Rolando – Knights Of The Jaguar
  • Connan Mockasin – It’s Choade My Dear
  • Godley & Creme – I Pity Inanimate Objects
  • Norman McLaren – Dots
  • Eyvind Kang feat Mike Patton – I Am The Dead


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