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Gemmell : les epees de la nuit et du jour

Par Corwin @LR_Corwin

Tout le monde le sait, David Gemmell, ce grand écrivain nous a quitté trop tôt. Comme toutes les personnalités que l’on a appréciées, on aurait aimé qu’il soit encore en vie : pour ses proches tout d’abord, cela va sans dire, mais aussi pour nous, son lectorat. Avec “Les épées de la nuit et du jour”, Gemmell ressuscite deux héros de Légende : Druss “LA” légende et Skilgannon le damné, le porteur des fameuses épées. Voici donc un nouvel épisode du cycle de Drenaï.

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Que dire sur le “style”, sur la narration ?
Rien : c’est du Gemmell : c’est efficace en diable, entrainant, parfaitement maîtrisé. Les héros sont héroïques mais pas immortels… quoi que … même morts, ils sont capables de revenir ou d’intervenir. Les seconds couteaux ont de la consistance, du relief et presque plus d’intérêts que les deux personnages précédemment cités.
Je vous avoue avoir apprécié la personnalité de Stavut, un “simple marchand” au départ de l’aventure, l’ambiguë Askari, ce grand malade de Décado et le “bestial” Shakul.

Dans cet histoire, le narrateur nous envoie loin dans le futur de la Drenaï que l’on connait. Si même les noms des villes et des royaumes ont changé, les légendes perdurent… et les Unis courent les campagnes.
La magie, d’une puissance rare, a permis aux Résurectionnistes de faire revenir Jianna, l’Eternelle. La mort est bravée. Et pour mettre fin au règne incroyable de Jianna, Landis donne vie à une prophétie : faire revenir de l’Autre Monde, le porteur de deux épées maudites, Skilgannon.

Sera-ce suffisant ? Le destin des hommes et des âmes qui se débattent dans le néant est-il forcément écrit depuis toujours ?

Outre ces questions que Gemmell posent régulièrement quant aux destinées forcées de ses héros (quoi qu’il advienne d’eux), j’ai trouvé un élément particulièrement intéressant dans ce volume : les prémices d’explications sur l’origine de la magie, et même sur l’existence des Unis. Il y a un petit quelque chose que j’avais déjà entr’aperçu dans “l’écho du grand chant”.
Gemmell nous donne quelques détails sur de Grands Anciens, une race ou une civilisation disparue depuis fort longtemps mais qui aura laissé de quoi offrir à Drenaï ce qu’ils appellent magie. Honnêtement, sans que cela soit complètement original ni génial, cela apporte un éclairage des plus intéressants.
Ce qui chagrine un peu le pseudo-scénariste qui sommeille en moins, c’est le fait que les peuples des différents royaumes, bien qu’instruits, n’avancent pas plus sur les voies de la technologie.

Comment après des siècles d’histoires, ne pas avoir au moins la poudre et les mousquets ? Des grenades ? Des canons ? Une artillerie. Et puis, pour le peuple, d’autres moyens de locomotion à base de “vapeurs” (que ce soient des trains ou des bateaux). Il y a pas mal de trucs sur cette non évolution qui me chagrinent.

Mais de là à bouder mon plaisir de lire un nouveau Gemmell…. non !


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