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Le bon exemple des villes françaises qui conjuguent urbanisme durable et innovation durable

Publié le 23 septembre 2010 par Sequovia
Le bon exemple des villes françaises qui conjuguent urbanisme durable et innovation durableLes projets d’urbanisme durable sont nombreux mais certains projets très innovants et ambitieux demandent une attention particulière. Ainsi, en récompense de son engagement global dans la voie du développement durable, la ville d’Orléans reçoit pour la deuxième fois les Rubans du développement durable. Par ailleurs, d’autres projets plus spécifiques méritent attention. Il s’agit notamment de la démarche entreprise par Lyon pour doter la ville du plus grand tunnel réservé aux piétons et cyclistes ! La ville de Paris, quant à elle, étudie la possibilité de chauffer la ville grâce à l’air chaud du métro !
  • Orléans : lauréate des Rubans du développement durable…
Déjà primée en 2006, la Mairie d’Orléans reçoit pour la 2ème fois les Rubans du Développement Durable. Cette distinction récompense la démarche globale de Développement Durable de la Mairie d’Orléans, et plus particulièrement les thématiques liées à la préservation de la ressource en eau et la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Serge Grouard, Député Maire d’Orléans et rapporteur de la loi Grenelle 2 à l’Assemblée Nationale, « fier de cette nouvelle distinction », rappelle les enjeux liés au développement durable et l’implication de la Mairie dans ce domaine : « notre Agenda 21, initié en 2004, se décline chaque jour un peu plus par la réalisation d’actions concrètes. A ce jour plus de 80% des actions sont engagées. Sur certaines thématiques, nous allons même au-delà de notre Agenda 21 ou même du Grenelle. En matière de logement par exemple, la modernisation du parc à la Source permet des économies de l’ordre de 50% et nous sommes en train de lancer des programmes de construction de logements basse consommation d’énergie. Nous faisons le maximum pour être au-delà de la norme ».
  • … et de nombreuses autres récompenses
En cette année 2010, la Mairie d’Orléans multiplie les distinctions liées au développement durable. Rappelons, la récente labellisation de DREAM en pôle de compétitivité dans le domaine des écotechnologies, l’attribution par Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, de la distinction d’ « Agenda 21 local France », ou encore la distinction « Point de collecte de l’année 2009 » décernée en mai dernier par Recylum, Eco-Organisme agréé par les Ministères de l’Ecologie, de l’Industrie et des Collectivités Locales, au service Eclairage Public de la Mairie d’Orléans.
  • Les projets futurs orléanais
La Mairie d’Orléans travaille actuellement sur de nombreux dossiers afin de réduire son impact sur l’environnement. En juin dernier a été engagée la réalisation d’un Bilan Carbone « Patrimoine et Services » afin d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre des services et des activités de la mairie. Les résultats, attendus pour la fin de l’année, ne constitueront qu’une première étape dans l’analyse de notre empreinte écologique. Le Bilan Carbone s’intègrera dans un dispositif encore plus ambitieux : le Plan Climat Energie Territorial. Actuellement en cours d’élaboration, ce travail minutieux de plusieurs mois apportera des analyses et des recommandations à destination des collectivités, de bailleurs, des entreprises… Objectif : réduire de 20% les émissions de GES d’ici à 2020 (par rapport à 1990).La Mairie d’Orléans s’implique également dans le lancement de projets fondateurs pour notre avenir, tels que l’élaboration, aux côtés de 8 autres grandes villes, d’un référentiel partagé de gestion écologique des espaces verts, ou encore, la participation au plan de déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques.
  • Lyon et son grand projet de tunnel pour piétons et cyclistes
La ville de Lyon a lancé début de septembre les travaux qui aboutiront en 2013 à l’inauguration du plus grand tunnel européen pour cycliste et piétons.Tout a commencé à la suite de l’accident du Mont Blanc qui a provoqué la mort de 39 personnes en mars 1999. Le tunnel s’est vu doter, pour éviter de telles catastrophes, d’un second tube parallèle pour évacuer les automobilistes en cas d’incident. Petit à petit, une idée a germé et grandi : ce second tube pourrait également servir au passage  de transports en commun et de mode de déplacements « doux » pour en faire un véritable axe de circulation entre les quais de Saône et ceux du Rhône. Le tunnel de la Croix-Rousse, qui connaît des dysfonctionnements récurrents, emprunté par 43 000 véhicules tous les jours, sera lui-même rénové au cours des travaux. L’opération, prise en charge par Vinci, devrait revenir à la communauté urbaine de Lyon à 220 millions d’euros.Les travaux devraient aboutir à la création d’un tunnel de 1757 mètres de long, soit le plus grand ouvrage sous-terrain réalisé pour les modes de déplacement doux en Europe.
  • Un projet innovant
Non seulement, le but final du projet est innovant mais le déroulement des travaux lui-même intègre les principes de construction durable. En effet, des extracteurs d’air seront mis en oeuvre qui, avant qu’il ne soit rejeté vers l’extérieur, le dirigeront vers des centrales de dépoussiérage pour y être filtré. Une collecte de l’eau utilisée sur le chantier est aussi prévue via un réseau de pompes et de tuyaux installés dans la galerie. L’eau sera ensuite dirigée vers des bacs de rétention et d’assainissement, puis rejetée vers l’extérieur après avoir été traitée.Ensuite, l’esthétisme du tunnel aussi présentera des qualités novatrices. Pour obtenir une ambiance lumineuse, source de confort et d’un sentiment de sécurité, le Grand Lyon a conduit une étude avec un psychiatre, écrivain et chercheur en neurosciences, le docteur Patrick Lemoine, pour savoir où les piétons se sentiraient le mieux. Ce sera au centre du tube, entre la voie de bus et la piste cyclable.Enfin, des images et des vidéos seront projetées sur les parois pour créer une véritable ambiance artistique. Inspiration tout droit venue de Shanghai. L’artiste Georges Verney-Carron, en charge de la partie artistique, déclare « Nous allons créer une galerie numérique évolutive ». L’art sera bel et bien au rendez-vous tout le long du tunnel !Le seul petit hic à l’affaire : les formidables bouchons qui vont découler de la rénovation du tunnel principal en 2013 !
  • Paris ou comment chauffer la ville à l’air chaud du métro ?
Nous devons cette bonne idée à Paris Habitat-OPH, premier bailleur social public européen avec un parc de 120 000 logements. La société étudie la question pour le chauffage de logement dans la capitale française. La technique consiste, en complément aux énergies renouvelables, à exploiter une partie de la colossale quantité de chaleur qui s’échappe des réseaux ferroviaires sous-terrain.Les tunnels, chauffés par les frottements sur les rails, l’éclairage et la foule, se sont que rarement pénétrés par des courants d’air froid. L’installation d’une pompe à chaleur pour récupérer l’énergie du métro permettrait d’alimenter le système de chauffage d’un immeuble. Ce système pourrait entrainer une économie d’énergie de l’ordre de 15kWh/m2/an, sachant qu’un vieux bâtiment parisien consomme 80kWh/m2/an. Emmanuel Tual, directeur de l’économie et du développement durable chez Paris Habitat-OPH déclare : « Nous nous sommes engagés à accompagner le plan climat de la Ville de Paris, qui vise à réduire les émissions de CO2 de 30 % d’ici à 2020 par rapport au niveau de 2004. Pour y parvenir, on doit faire feu de tout bois ».Si la voie du métro soulève de véritables questions d’ordre sanitaire (la qualité de l’air du métro est notamment en jeu), ce projet démontre néanmoins qu’il existe un véritable potentiel énergétique dans les sous-sols. Ainsi, les canalisations d’eau chaude, conduites de gaz qui serpentent les sous-sols constituent un énorme puits de chaleur. Récupérer toute la chaleur perdue dans les galeries sous-terraines se révèle être un véritable enjeu pour les années à venir.D’autres projets sont d’actualité, comme le préchauffage de l’eau chaude sanitaire des appartements par l’énergie récupérée des eaux sales (eau des douches, lavabos, etc.) dont la température oscille entre 20°C et 25 °C, projet mené par Paris Habitat-OPH et La Sablière. La ville de Levallois-Perret dans les Hauts de Seine, a, quant à elle, inauguré la première piscine municipale chauffée grâce aux calories provenant des eaux usées. La ville espère une baisse de 24 % de sa consommation d’énergie et une économie de 48 000 euros par an, pour un investissement de 474 000 euros.
  • L’avis Sequovia :
Les projets d’urbanisme durable foisonnent et  c’est tant mieux pour la lutte contre le dérèglement climatique et bien sûr, l’économie verte. Si la plupart de ces projets sont encore à la phase d’étude ou d’expérimentation, on ne peut que se réjouir des avancées réalisées pour développer un nouveau mode de vie urbain plus économe en énergie, plus respectueux des hommes et de leur nature.Bilan carbone : http://www.sequovia-conseil.com/bilan-carbone/Diagnostic RSE : http://www.sequovia-conseil.com/diagnostic-rse/Pilotage RSE : http://www.sequovia-conseil.com/pilotage-rse/Formation RSE : http://www.sequovia-conseil.com/Formation-RSE/

Excellente initiative de la part des villes Françaises.


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