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Aliens vs. predator - requiem

Par Rob Gordon
Aliens vs. Predator - Requiem reprend exactement là où finissait le premiet volet, nous rappelant l'imminence d'un nouvel affrontement entre les deux troupeaux de bestioles. Après un premier round sous terre, les voici prêts à en découdre sur le sol américain, dans un bled du Colorado aux airs de carte postale. On imaginait un combat à feu et à sang sur une Terre servant de terrain de jeu, un moment de pure efficacité permettant de se défouler un peu et d'oublier les ravages de la Saint-Sylvestre. On y croit environ quatre minutes, le temps d'une mise en bouche relativement correcte, entrant directement dans le vif du sujet. Avant de déchanter très rapidement : si AVPR est aussi bas de plafond que prévu, il se montre rapidement désespérant de passivité.
Spécialistes des effets visuels, les frères Strause semblaient avides de démontrer leur savoir-faire et de s'en donner à coeur joie à l'occasion de leur premier passage derrière la caméra. Il n'en est rien : les scènes d'action sont rares et toujours très courtes. Ce pourrait être un atout si l'efficacité primait, de grands films du genre ayant montré par le passé que la suggestion valait souvent mieux que l'excès. Seulement, les quelques morceaux de bravoure sont assez pauvres et plutôt mal mis en scène. De plus, le duel annoncé dans le titre n'a lieu que dans les cinq dernières minutes du film. Auparavant, il aura fallu supporter une bande de jeunes types inintéressants et paralysés par la peur, le seul personnage un brin téméraire étant une militaire qui voudrait rappeler Ellen Ripley mais qui n'en a pas le charisme.
En fait, le film passe soigneusement à côté de toutes les bonnes idées qu'il croise. Situer l'action dans un trou perdu aurait pu être bénéfique à condition d'exploiter le côté redneck crasseux de ses habitants ; acculer les héros dans une armurerie aurait pu donner une dernière demi-heure bourrine et/ou un hommage à Assaut... D'où un film non seulement ennuyeux, mais surtout très rageant par cette propension à désamorcer illico tout point potentiellement positif. À côté du film des frères Strause, l'Alien vs. Predator passerait presque pour un monument. Souhaitons en tout cas que le faible score du film mette fin à cette série de catastrophes...
2/10

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