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Tout le monde en reparle (article 70)

Publié le 07 octobre 2010 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le soulignerai, merci

N'est stupide que la stupidité...

Avertissement: des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des lecteurs de moins de 13 ans. Il est recommandé qu'un adulte soit en présence de l'enfant pour la lecture et les images. Merci d'en prendre considération, mesdames et messieurs.

Nous nous baladions, Genny et moi, dans les rues de Montréal, ce mercredi dernier, 29 septembre. Je lui avais indiquée d'un doigt bien discret, l'endroit où des coups de feu ont été tirés, lundi dernier et le bar... Ce fameux bar pour butches. Genny couverte par ses airs d'innocence, ses airs de gamine, ses airs de policière, osait franchir le trottoir interdit.

Je la rappelais mais elle n'en faisait qu'à sa tête. De l'autre côté de la rue, face au bar, elle me saluait prouvant qu'elle était encore intacte. Je ne voyais pas cette intrusion comme un amusement. On m'avait dit... M'enfin, des femmes homosexuelles m'avaient bien dite que la présence des lesbiennes, des bisexuelles autre que leur communauté, ne devaient pas s'aventurer dans ces parages.

Je la priais de revenir de ce côté de la rue. Elle allait plus loin. Elle posait son visage dans la vitrine, la façade regardant l'intérieur.

Geneviève Dubois - (se tournant et me lançant cette stupide phrase) Elles sont où ces hommasses?

snorounanne - Tu veux bien revenir par ici?

Geneviève Dubois - T'as peur de quoi? Qu'elles sortent en braquant une arme contre moi?

Et la tenancière du bar sortait en sifflant à cette blondinette. La chienne me prenait à la gorge et au plexus. Genny la saluait... Je ne pouvais tout entendre l'échange entre les deux interlocutrices, d'ici, mais je savais la gravité des conséquences.

Une et l'autre, par leur geste, gesticulait des propos malveillants. Quelle idée d'aller au-devant  d'une interdiction? Quelle idée... Je marchais dans la direction opposée, lentement, me disant, qu'elle lâcherait prise et viendrait me rejoindre. Je les entendais parler fort, puis, des rires sarcastiques et mon cellulaire sonnait. Merde!

Rapidement, j'empochais l'appareil et comme j'allais connaître la personne me téléphonant, le cellulaire s'envolait dans une autre main.

Geneviève Dubois - Ah tiens... C'est curieux. L'appel a coupé.

snorounanne - Donne-moi le cellulaire, Genny, s'il te plaît. Ce peut être mon boss ou le big boss.

Elle était très enjouée et taquine.

Geneviève Dubois - Je regrette de te décevoir, mais ce sont ni l'un ni l'autre. Appel manquant... Ah la  vache... S'il y a une urgence, on te rappellera, ma petite chérie. (me lançant l'appareil)

snorounanne - Hé attention! C'est pas un jouet. (attrapant le cellulaire dans ma main)

Geneviève Dubois - On va prendre un verre? Chez les hommasses? Ah... allons, ne fais pas cette tête-là! C'est Irène, je la connais bien. Nous étions de bonnes camarades au campus... Secondaire 5 (me faisant un clin d'oeil) Elle nous invite. Que le monde est petit, tu trouves pas?  Et puis... elles t'ont toutes suivies à l'émission D'Humour avec la colosse Helen Bateman. (me scrutant le visage) Ça pas l'air d'aller, toi.

snorounanne - Un verre. Juste un okay? Ensuite, j'ai du travail.

Geneviève Dubois - Depuis quand? (me passant son bras autour de mes épaules) On t'a foutue la trouille, avoue?  Ç'est okay puisque je te le dis. Nous nous connaissons. Et on ne doit pas refuser une invitation d'une femme butche.

snorounanne - Elles sont nombreuses?

Geneviève Dubois - Tu es en sécurité avec moi. Non, elle a dit que c'est tranquille. (traversant la rue)

snorounanne - Mais j'ai vraiment du travail à faire. Je parle pas de celui que je fais. C'est tout autre chose. Et l'appel que j'ai eu est que je dois rencontrer une dame.

Geneviève Dubois - (sur le trottoir face au bar) Tu me trompes? Snorounanne d'Humour! Qui est-ce? Je la connais? Peut-être une que j'ai connue par le passé? (sourire moqueur)

snorounanne - Ça m'étonnerait bien. Ça fait partie de ce que je suis et de ce que je fais.

Geneviève Dubois - Ah je vois... La femme mystérieuse aux pouvoirs mystérieux. Ce don que tu m'as parlée.

snorounanne - Oui.

Geneviève Dubois - (Ouvrant la porte) Après vous, belle dame aux yeux verts.

snorounanne - (musique pleine puissance comme dans tous les bars) Merci, mademoiselle Dubois.

Disposez-vous de bons réflexes visuels, mesdames et messieurs? On va le savoir assez vite.

Dans un restaurant moins bruyant, plus éclairé et musique ambiante, située non loin de chez moi, considéré que je m'y suis rendue à pied, la dame et moi prenions un café et un petit dessert.

Il était 16:10:45 ce mercredi 29 septembre.

La dame lisait d'une voix modérée et discrète, le contenu de la carte Atlas bien dressée en écriture que j'avais consacré à mettre en application, quelques jours de cela. Car elle voulait bien comprendre le sens sans en interpréter les sens. C'était une amie. Amies étions-nous par l'entremise de ce que je faisais. Elle s'appelait Josette.

La carte Atlas est des assimilations du concept de votre intérieur que je perçois. Au lieu d'assister à un tirage de cartes, à une séance de voyance, de clairvoyance, mon don vous assiste par distance. Nul besoin de vous déplacer et de me déplacer. Je ne pourrai être en mesure de déterminer spécifiquement ce don. Mais je suis en communication presque constante avec ces énergies, cette lumière, ce qu'on appelle l'au-delà, ces mondes, l'univers multi dimensionnel.

À quoi bon vous l'expliquer, vous n'êtes pas à me lire pour lire des choses qui vous dépassent ou que peut-être, vous vous dites... Elle invente... Et invente quoi encore?

Josette et moi. N'étais-je pas dans une concentration telle une voyante?

Josette - Ici, je cite tes écrits, tu me dis: "Pourquoi faire contacte à nouveau quand tout a été clair pour toi et que ton intérieur ne sentait plus ce besoin de faire suite"? Ça veut dire quoi?

snorounanne - Continue la lecture.

Josette - (continuant de lire et réalisant le contexte) Ah c'est ça, okay. J'ai compris. En fait, je sais pas comment tu as deviné mais oui... lui et moi on s'est revus mais là... définitivement, j'ai vu qu'il n'allait pas changer.

snorounanne - Pourquoi insister, alors, sur un fondement que tu savais, par ton intérieur, que rien n'allait s'améliorer? Tu ne t'écoutes pas. Tu disais la dernière fois que c'était bien fini. On ne s'est pas reparlées depuis des mois et tu m'as appelée pour une nouvelle carte car tu sentais quelque chose... Tu es retournée sur une case déjà expérimentée, cette situation à sens unique.

Josette - Je sais... J'ai fait une erreur. Je m'en suis rendue compte.

snorounanne - (D'une main je repoussais mon toupet) Et moi qui me proposais de me retirer, de passer à autre chose.

Josette - Tu veux dire?

snorounanne - (soupirant) Ce don, ces cartes Atlas, je me proposais d'en prendre congé, de ne plus en faire. (Josette s'apprêtait à dire quelque chose) Non... Je ne cherche pas l'oublier. Simplement, sentir une autre ouverture qui m'appelle. Une ouverture autre que ce que je vis. Et comme je me croyais prête... Il a suffit d'un autre appel téléphonique d'une personne pour que moi aussi je réalise que je ne peux pas... (petit silence)

Josette - Qu'est-ce qu'y a ma belle snorounanne? Tu m'inquiètes...

snorounnane - Je voulais être comme tout le monde, vivre autre chose...

Josette - Mais voilà, tu n'es pas comme tout le monde. Tu es spéciale. Et je remercie Dieu qu'il t'est mise sur mon chemin et sur le chemin de beaucoup de gens. Tu nous éclaires. Tu es différente, c'est vrai. Depuis qu'on se connait et que je lis ces cartes, je sens des choses que je ne comprenais pas avant.

snorounanne - J'aime Genny et elle m'aime. Et pourtant...

Josette - Quoi donc?

snorounanne - (mes pensées se frictionnaient) Je parle trop. (sourire) Tu veux d'autre café? (faisant signe à la serveuse) J'en prends un second.

Josette - Je seconde.

Il n'y avait rien que je contrôlais de ce que mon être est. Tout va à l'opposé et l'opposé n'est pas plus bon ou moins bon. Je n'ai qu'un tracé sur les lignes de mes mains avec des bifurcations. Oui, comme tout le monde, évidemment. Ce que je comprends, ce que j'en comprends est que cette force qui m'habite ne peut être ignorée ou la balancer parce que j'en ai assez.

Elle me suit et me suivra pire que mon ombre. Je suis définie à être ce que j'ai accepté d'être avant d'entrer dans la voie terrestre. Et parce que... Parce que je le sais, qu'il y a des ces moments où une pulsion orageuse en moi s'active et voudrait tout rejeter.

En quoi cela peut vous intéresser? Tout ce qui vous intéresse et le moment présent. Si vous saviez combien nous avons besoin de vous... Et vous, avez-vous besoin de nous autant de fois que vous pensez  à nous?

Vos réflexes visuels sont en cours?

Lundi 4 octobre, heure locale: 20:00

snorounanne - Bienvenue  mesdames et messieurs à "Tout le monde en reparle", avec notre premier invité... (prenant une petite pause de réflexion) Il serait impoli de ma part de le présenter sans émettre son profil. Pour ce faire, j'utiliserai mon petit carton sur lequel, une gentille recherchiste a fait son enquête prestigieux.

Aurais-je eu la mémoire de tout mémoriser? Ma programmation psychique est fragile...

snorounanne - Philip David Charles Collins, plus connu sous le nom de Phil Collins, est un musicien rock et pop et un acteur de cinéma britannique né le 30 janvier 1951 à Londres. Calcul rapide... il a 60 ans. (j'entendais un commentaire farfelu de Turcotte) Ben oui, je suis à veille de le dépasser, merci de me le rappeler, le p'tit rouquin.

Il débuta sa carrière très jeune en tant qu'acteur enfant et modèle. 1968/1969 avec son ami et complice Ronnie Caryl, il forme un groupe appelé Hickory, qui deviendra par la suite Flaming Youth. Le groupe signera chez Fontana Records l'album Ark II en 1969, qui sera classé « Album du mois » par le célèbre magazine musical anglais Melody Maker.

- En 1971, lorsqu'il rejoint le groupe Genesis, il est déjà connu en tant que batteur. Il a un frère, Clive, qui est illustrateur et une sœur, Carol, qui est patineuse professionnelle. Ça, je l'apprends.

- Sans vous faire plus patienter, mesdames et messieurs, voici l'unique en son genre, monsieur Phil Collins!

Parbleu! Paella était parmi l'auditoire!

snorounanne - Bonsoir monsieur Collins! (traduction en français pour le bénéfique des lecteurs)

Phil Collins - Bonsoir mademoiselle d'Humour!

snorounanne - Soyez le bienvenu dans ce tout nouveau concept de reproduction d'une émission bien populaire. Vous allez bien?

Phil Collins - Oui bien merci et vous? Je me plais d'être ici, dans cette magnifique ville qu'est Montréal.

snorounanne - Merveilleux alors. Peut-être changerez-vous d'idée dans le courant de l'heure. (sourire en coin)

Bon sang qu'il en a perdu du poil sur la tête, lui!

Phil Collins - Euh... Pardon, je ne vous suis pas.

snorounanne - Et nous avons, bien sûr, comme autre invité, notre sympathique humoriste, Patrick Huard, mesdames et messieurs! (Il entrait en scène et s'installait aux côtés du chanteur)

Patrick Huard - Merci... Merci (saluant les gens de la salle) Bonsoir snorounne!

snorounanne - Bonsoir Patrick. En passant, c'est snorounanne. Vous me paraissez en bonne forme.

Patrick Huard - Je vois pas de différence entre snorounne et snorounanne. Je pourrais dire Anne, ça sonnerait peut-être mieux.

snorounanne - On s'acharnera pas sur ces longueurs d'identification, monsieur Huard.

Patrick Huard - Ben sûr... T'en as pas. À part d'être une illuminée, enfant venant d'une lumière d'en haut.

Dany Turcotte - Eille! Fais pas ton jaloux. (pointant du doigt)

Les étaux commençaient à grincer pas mal dans tous les sens

Patrick Huard - 'sti, pas jaloux pour un huard pantoute moé.

Dany Turcotte - snorounanne, continuez, m'en va le surveiller celui-là.

snorounanne - (sourire défectueux) Monsieur Collins, avant de parler de votre tout nouvel album, j'aimerais vous entretenir de ce que les magazines parlent,... (Patrick empiétait sur mes propos)

Patrick Huard - T'es bonne pour ça, toé, paraître sur les front page des magazines... Tes prétendus amourettes avec Jodie Foster... d'la bullshit ça! A nous fait des accroires, bon yeu...

Dany Turcotte - T'as don ben une langue sale, mon toi! Et tu la vouvoies, s'il te plaît! Pis arrête! Quand snorounanne te donnera la parole, tu la prendras pis pas avant, c'est tu clair?

snorounanne - Monsieur Collins, on dit que vous vous entendez très bien avec vos ex-femmes. Vous avez eu trois épouses et celle avec qui vous gardez bon contact et Orianne Cevey.

Phil Collins - J'ai passé tellement d'années avec elle. Nous étions heureux et nous nous aimions. Mais les choses changent. Et quand ça arrive, je pense que c'est idiot de dire 'Je te déteste.' Pour être très honnête, Orianne et moi, nous nous aimons toujours et je ne sais toujours pas pourquoi nous avons divorcé. Après la naissance de Matthew, notre couple a changé. Nous sommes toujours amis, et Orianne a un nouveau mari. Ça aussi c'est étrange. Mais quand elle a un problème, elle m'appelle encore. Ou quand elle se dispute avec son mari, elle m'appelle. Elle le fait vraiment ! 

snorounanne - Ça doit déranger le mari de Orianne, non?

Patrick Huard - 'sti... tu connais quoi aux hommes? Parle-lui de son nouvel album, yé venu pour ça, calvaire.

snorounanne - J'en arrive, j'en arrive.

Patrick Huard - Accouche... Okay, m'la ferme, Turcotte.

snorounanne - Merci monsieur Huard.

Patrick Huard - Je retire "accouche" c'est pas dans son vocabulaire. C't'une constipée! (riant)

Quand on est la dinde (le dindon) de la farce hen? Pis Phil qui comprenait rien mais suivait le rythme...

snorounanne - (donnant du temps de glace à Huard, de se gargariser le fond de sa gorge et sa pomme d'adam) Et... Je peux continuer?

Patrick Huard - T'es capable de baver les plus jeunes, t'arrives pas à le faire avec moi, snorounne.

snorounanne - (une montée de pression soudaine) Allons aux pauses commanditaires, le temps de faire retomber les poussières, mesdames et messieurs avec monsieur Phil Collins!

La caméra faisait un gros plan sur Phil Collins avec une de ses chansons, puis coupait. Quant à moi, j'avais pris momentanément un répit derrière le décor. C'était convenu d'engager un calvaire de scénario entre Patrick, Dany et moi, expressément pour la cote d'écoute. Ces choses, je les dépréciais.

Ce n'était pas du bon divertissement. Mais... la production J avait misé gros pour cette heure-ci et on devait mettre nos masques afin d'allumer les télé-spectateurs et de montrer une sorte de télé réalité. J'avais des malaises, de drôles de sensations. Nous revenions en ondes. Je reprenais ma position d'animatrice, épinglais le petit micro et nous poursuivions le cours de l'émission.

snorounanne - De retour à Tout le monde en reparle avec nos invités, monsieur Phil Collins et Patrick Huard! (des applaudissements en grosse quantité) Monsieur Collins, votre album, sorti en septembre, intitulé: Going Back. La caméra peut montrer la pochette?

Il était jeune garçon et très beau!

snorounanne - Il y a au verso de la pochette, 18 titres de chansons. Plusieurs sont des souvenirs de cette belle époque. Et je dois admettre que la photo sur vous, jeune garçon, est très jolie.

Phil Collins - Merci, vous êtes gentille. J'ai été ravi de monter cet album et de faire revivre ces chansons, ce serait sensiblement le dernier... À mon âge, je suis trop vieux pour en faire un autre. C'est donc pour moi un plaisir de l'avoir fait et pour remercier le public ainsi mes fans. Bien voilà, c'est votre cadeau!

Patrick Huard - J'suppose que vous lui en avez dédicacé un juste pour la snorounne?

Phil Collins - Il a dit quoi?

Dany Turcotte lui faisait la traduction en anglais.

Phil Collins - Oui! Mademoiselle d'Humour a, elle aussi, ce cadeau.

Patrick Huard - Téteuse pis pas à peu près...

Il avait la technique du bitchage, Patrick!

snorounanne - (du coin de l'oeil, je cadrais Paella parmi l'auditoire et je la sentais en furie) Nous aimerions, monsieur Collins, avec quelques musiciens en studio qui nous ont été délégués par les productions J, que vous nous chantiez une chanson laquelle a marquée votre vie et celle des gens. Ce serait très sympa, si vous acceptiez.

Phil Collins - Pour les bons gens de Montréal et ici en studio, c'est avec grand plaisir. (se levant du tabouret et allait se placer sous les projecteurs)

Suite à la chanson, encore quelques interviews avec le chanteur, l'humoriste et la fin se dessinait. Je serrais la main des invités avec le sourire. Phil Collins me prenait entre ses bras et me disait en anglais qu'il avait beaucoup aimé cette version d'émission que l'autre, malgré que l'autre, c'était tout à fait différent, mesdames et messieurs.

Patrick me serrait la main et comme nous étions hors des micros et de l'assistance, il s'excusait d'avoir joué le rôle du gars narguant. Je lui démontrais que cela faisait partie du spectacle et pour les poches de la compagnie J!

Je serrais la main de Dany, mon protecteur, se donnions deux bisous et je m'éclipsais rapidement derrière, cherchant à reprendre le cours du réel.

Paella se postait à l'entrée de la loge. Je me demandais comment l'aborder...

Paella - Je compte porter plainte aux Productions J. Ça n'avait aucun sens. Le beau Huard s'enlaidissait dans cette crasse. Qu'avait-il contre toi?

snorounanne - Rien. Et un bonsoir, snorounanne aurait été agréable. (lui souriant)

Paella - Ah... Pardonne-moi. Je me suis laissée emporter par ces propos diffamatoires. Je le déteste!

snorounanne - (entrant dans la loge) Ce que tu as vu et entendu n'était que de la comédie, en somme. Escomptant la présence de Phil Collins, bien entendu.

Paella - Tu prétends que tout ça n'était que du faux?

snorounanne - Je le prétends pas. Cette conception vient de la charmante et géniale Julie Snyder et compagnie.

Paella - C'est... C'est malsain.

snorounanne - Comment est-ce que tu vas? Toujours,...

Paella - Nous allons merveilleusement bien, merci.

snorounanne - (m'asseyant) Vrai... Il faut que je compose mes phrases en incluant deux personnes.

Paella - Tu ne me téléphones plus.

snorounanne - Tu es là... Alors, profitons-en. Parlons.

Paella - Tu sais... Même si je suis en couple, ça ne voulait pas dire de m'ignorer, snorounanne.

snorounanne - (frottant mon nez et poussant un soupir) On va s'argumenter?

Paella - Toi... Ça va bien avec ta copine?

snorounanne - (prenant une pile de papier, les ajustant et les lançant sur le bureau) Je ne sais pas... Je ne sais guère ce qui se passe. Je lui laisse des messages sur son téléphone à la maison, sur son cellulaire. C'est mort... Mort, mort mort! Mort...

Paella - Elle est policière, y a sans doute eu,...

snorounanne - C'est le dernier de mes soucis. Je lui ai laissée un dernier message, ce matin. Je lui ai écrit un courriel. (me levant) La vie est courte, à ce qu'on dit. On va prendre un café?

Paella - Tu as été impressionnante comme toujours, dans toutes ces émissions de télé. (me souriant) Je suis certaine qu'elle te répondra. Je suis attendue. une autre fois... Peut-être?

snorounanne - (signe de la tête) D'accord.

Paella - Fais attention à toi, ma puce. Au revoir et... Je suis contente de t'avoir parlée.

snorounanne - Moi aussi. Tu repasseras quand tu voudras. (Elle sortait laissant la porte ouverte)

Le lendemain, je me levais sans souci. Un beau soleil, trois jours de suite avec un soleil d'octobre. Je regardais par le patio. Il serait grand temps de remiser les accessoires de jardin. Un mal de tête persistait. Je passais deux doigts sur les tempes en massant et je me décidais d'aller vers mon bureau, portant ma tasse de café en souhaitant qu'une réponse arriverait via le courriel.

J'ouvrais l'ordinateur et cliquais sur mon courriel. Mon coeur tournait à pleine vapeur. Elle m'a écrite... mais quoi... qu'était donc ce qu'elle a écrite sur ce que je lui avais écrit, moi, en premier lieu? Dieu que j'avais peur de lire, d'appuyer sur lire le message...

Je le faisais. Mesdames et messieurs, vous pouvez vous désister. Il est encore temps car ce que vous lirez et verrez comme images est une approche de ce que j'ai vécu comme expérience, il y a quelques années.

Dans ce courriel, pour Genny, je devais lui parler du soir ou elle m'avait fait emmener chez elle pour me montrer quelque chose. Vous vous rappelez? Ce bout de papier? Sinon, repassez en lecture cette chronique.

Je ne lui avais pas tout dit. Comme ça été avec monsieur Kingston. Et dans cette ouverture d'âme, personnellement, je ne peux garder ce qui fait partie de moi. Et ces visions, je dois apprendre à les définir jusqu'au bout. Me faire confiance.

Ce courriel que je faisais part à Genny est la suite de ma vision que je n'étais pas, ce soir-là, apte à tout lui raconter. Voici ce que le message disait:

Allo Genny! J'essayais de te rejoindre par tous les moyens de communication mais en vain. Alors, j'ai pris cette chance, de te rejoindre via l'internet. Ce que je t'écrirai, toi seule pourra le savoir et si cela est entièrement dépassé, faux, débile, je ne t'embêterai plus.

J'avais eu une vision, le soir même, ce premier soir où tu m'as entraînée chez toi. Je t'ai parlée de cela, je ne sais pas si tu as oublié mais moi non car je ne t'ai pas tout racontée. J'avais senti une personne, une femme, encore là, jeune ou pas jeune, je l'ignorais et je l'ignore toujours.

Au moment de cette vision, je me trouvais sur les lieux de cet incident. Comment t'expliquer ces choses? Je me déplace... en fait, une énergie en moi se téléporte et dans ces visions, je ne peux malheureusement déterminer le temps. Mais je te définirai mon ressenti, mon senti.

J'étais là à quelques pieds du corps. J'entendais une femme pleurer, gémir et dire, "ça va aller. Les secours sont ici". J'entendais plusieurs voix, du va-et-vient, de la circulation. J'étais là, je ne voyais pas clairement, seulement des silhouettes. Et cette pauvre femme qui s'alarmait et priait d'aider la personne... Étranglée... Cette femme était en pleurs, en larme, elle suppliait de l'aide.

J'entendais, j'écoutais et je me tenais tout près du corps. Où étais-je? Je ne le saurais dire. Mais j'étais présente, Genny. Je ne peux dire si c'était toi, celle qui suppliait de l'aide, de l'assistance, je ne peux dire qui était l'autre. Toi seule le confirmeras. Et si cela s'avère irrationnel. Pardonne-moi. J'ai tout vécu cet événement il y a plusieurs semaines. J'avais trop mal. Je sentais l'autre en moi. J'avais trop mal, Genny...

Voilà la description de cet incident qu'elle devait en faire lecture dans son courriel. Et maintenant, voici son verdict.

 Bonjour snorounanne... Je ne sais pas par où commencer. Je t'ai lue et j'en suis encore sous le choc. J'ai vu tes appels et à mon tour de te demander pardon, de ne pas t'avoir répondue. Je suis troublée mais à la fois,... j'en pleure encore d'avoir lu ta vision qui s'avère authentique. La personne dans ta vision est ma petite soeur. Elle a été agressée violemment hier soir lorsqu'elle revenait de chez une amie à 10 maisons... merde...

Mon père m'a signalée une urgence. Nous avons, dans la famille, un code d'urgence et tu peux me croire que j'ai foutu en l'air mon service, hier, et en voiture, je suis descendue chez mes parents. Son corps gisait...

 sa petite soeur...

Elle donnait toujours des signes de vie, l'ambulance l'a transportée in extremis à l'hôpital.

 j'ai pas de commentaire à écrire...

Arrivée à l'hôpital, nous étions dans le couloir, puis, ils l'ont fait entrer aux soins intensifs et... Nous attendions, nous espérions... nous prions... Tout ce que tu as décrit, je le revois, je me revois. C'est moi qui étais à ses côtés et suppliais de l'aider... Je ne voulais pas qu'elle meurt. Et... Et j'ai prié... je me suis mise à prier, demander à Dieu de nous la laisser vivre encore avec nous, qu'elle était trop jeune. Et, en levant mes yeux j'ai vu... j'ai vu cette lumière de feu, cette lumière incroyable près de ma jeune soeur. Et j'ai discerné une silhouette, une forme, un spectre, difficile de l'expliquer, à l'intérieur de cette sphère, car c'était une sphère.

Description aberrante, direz-vous...

J'ai prononcé, et je ne sais pas pourquoi, j'ai prononcé ton nom car je le sentais fort... Tout s'est mis à bouger à l'intérieur et j'ai réellement su que c'était toi.

Quelques instants plus tard, cela a disparu et le médecin sortait de la salle des soins intensifs nous apprenant qu'elle était hors de danger. Tu l'as sauvée, snorounanne. Je sais que c'est toi. Je te le redis, je suis encore sous le choc.

Je te recontacterai dès que possible. Désolée de ne pas avoir été présente et de t'avoir mise dans un état d'inquiétude mais je suis certaine que tu sauras m'attendre. À plus.

Tout un choc pour moi. Je n'avais plus mes sens, mes idées, mes pensées en conjonction. Je pleurais en silence. Seule... dans mon bureau. Sauver une vie... et à quel prix? Cette personne en détresse avait fait appel à mon être et j'ai répondu. Je l'avais fait bien avant que cet incident se produise.

Vous n'y comprenez rien? Si ç'avait été un film, l'auriez-vous mieux accepté comme fait vécu? Pourquoi dans l'humour, j'y mets des sens vrais? Parce que... autrement, je ne saurai composer dans tous ces mondes.

Vous actionnez sur le bouton audio et Xandria chantera pour nous tous ce que dans ses paroles, vous a échappées. Merci de vous illustrer dans les chroniques, de passer par ici. Ce pourrait être vous, un parent, votre enfant, une connaissance. Les messages ne s'interprètent pas ni les signes.

À la prochaine! Bisous!


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