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The Expendables

Publié le 06 octobre 2010 par Flow

The Expendables.

(réalisé par Sylvester Stallone) 

 

Dispensable.

 

Depuis John Rambo et Rocky Balboa, le cinéma de Stallone semblait animé par une profonde démarche rétrospective le poussant à réfléchir sur sa condition d'exclu, de paria d'Hollywood, de dispensable qui essaie tant bien que mal de survivre. Cette volonté, authentique, est louable et intéressante en soi. C'est pour cette raison que j'attendais ce film qui devait démultiplier le principe énoncé plus haut. Hélas, il s'embourbe dans un trip has-been assumé qui n'apporte rien à son propos. Dommage.

 

affiche-the-expendables.jpg

Le film met en scène une bande de mercenaires qui accepte la périlleuse mission de renverser un régime dictatorial d'Amérique du Sud chapeauté par un agent de la CIA ayant déserté sa mission afin de profiter d'un important trafic de drogue. La fine équipe se rend donc sur place et décide donc de tout faire péter. Voilà pour le script, old school et volontairement bateau.

 

Je vais tout casser!!!

Le cinéma de papa. Le vrai, le bien viril, le transpirant, celui qui tâche. Ce film fait indéniablement partie de cette catégorie. Typique des années 80, il est constitué d'une série d'explosions plus ou moins dévastatrices, jusqu'au final qui lui, fait tout péter. Je caricature mais c'est en gros le schéma type. Le genre est aujourd'hui tombé en désuétude face à l'action moderne où tout va très vite, où les effets spéciaux occupent une place prépondérante et dans lesquels les acteurs sont moins mis en avant. Stallone revient aux sources du genre pour cette récréation volontairement archaïque. L’Amérique du Sud comme décor, un dictateur et une fille en détresse. On se croirait en pleine guerre froide! Donc tout fini par péter, chaque dispensable a son moment de gloire (gunfight, combat de catch,...) et tout fini bien, ils ont sauvé le monde. On pourrait croire à un foutage de gueule mais Stallone tente d'influer une certaine nostalgie à son film. En vain.

 

Gueules cassées.

Le but avoué à toujours été celui-là: réunir une bande d'ex-gloires pour un baroud d'honneur, afin de prouver au monde qui les a rejetés qu'ils sont toujours là, même si leur cinéma n'intéresse plus personne. On trouve donc le scénario dépassé, les effets spéciaux dépassés (merci à Nu Image!) et toutes ces gueules cassées réunies (un rêve de fan). La scène Stallone/Rourke cristallise cette nostalgie teintée de mal de vivre. Hélas, c'est la seule manifestation du sujet dans le film et il ne fait guère avancer le propos. Il y a bien quelque matière (Stallone vieillissant, le passage de témoin) mais pour moi, il passe à côté de ce qui aurait pu être le testament d'un genre et d'un homme qui veut justifier son existence et ce qu'il en a fait. Au niveau, du second degré, c'est la même chose. Mis à part la scène opposant Schwarzy/Stallone/Willis, très réussie, il n'y a rien. Dommage.

Au final, ce qui devait être une réunion de vieux briscards toujours prêts à en découdre c'est transformé en meeting creux. En somme, très dispensable.

 

 

Les+ :

- Rappelle des souvenirs.

- Action musclée.

 

Les- :

- Mise en abyme trop légère.

- Certains acteurs trop en retrait.

Note:

1

 

 


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