Magazine Société

une prise légale d'intérêt contre l'obscénité machiste et réductrice de la femme.

Publié le 08 octobre 2010 par Micheltabanou

Des années et des années de travail pour la reconnaissance de la condition féminine anéanties en quelques clichés numériques. Cliché de l’éternel carcan bipolaire dans lequel on maintient la femme: d’un côté l’enfermement de l’autre sans transition la nudité. Dans tous les cas un objet, une "salope" dont on désire la sexualité dont on cache la sexualité! Pas d'issue pour un être humain, pour une dignité. Une dualité imposée par le machisme. Une dualité qui rend la femme produit de consommation de fantasmes. Que cache la burqua? Un corps en nudité, une sexualité animée par un transfert d’image pour aider à bander ! C’est le coup de la religieuse avec porte jarretelle pour sublimer assurément une impuissance. Que cache cette nudité apparente? L'aveu du désir, l'aveu d ela possession sexuelle. Cette représentation photographique, ce montage obscène de phantasme est une provocation à la dignité. Elle refuse la simple image de la femme de tous les jours qui souffre de la différence sexuée qui lui imposée par une société discriminatoire. Elle valorise les fondamentalistes qui pointeront la déviance d’un occident dénaturé. La femme n’est ni à enfermer dans une burqua ni un objet à simple destination sexuelle à étaler gratuitement comme prête à consommer.

 Comme humaniste, comme homme de culture, comme militant anti discrimination ou tout simplement comme compagnon, comme père, comme fils je ne peux accepter ce qui dégrade – et que l’on ne me ressorte pas des arguments fallacieux comme ceux mêmes qui facilitent et tolèrent les perversions – la représentation de la femme.

Samedi il me semble opportun de boycotter cette inauguration d’Artcité et de donner à mon geste la raison de défendre le féminisme et de retrouver l’équilibre autour entre-autre des écrits de Simone de Beauvoir, de retrouver les combats d’Olympe de Gouges, de Louise Michel, de Maria Deraismes, d’Yvette Roudy, Elisabeth Badinter, et l’avocate de la cause des femmes : Gisèle Halimi.

A moins que l’artiste n’accepte de participer pour moitié du temps de l’inauguration et du parcours dans la ville sous une burqua ou un sac à patates et l’autre moitié entièrement nu. Il découvrira ainsi que peut-être son corps ne sera pas l’objet de phantasmes de la art du public féminin et qu’il se mette à nu lui qui aime à dénuder tout le monde…ce qui est d’ailleurs une perversité qui autorise l’affaiblissement d’autrui pour mieux dominer son sujet. Vieille méthode pour déstabiliser que tout système dominateur, coercitif des libertés a su établir. Pour moi il n’y aura à jamais le choix entre burqua et nudité de la femme.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Micheltabanou 5858 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine