Magazine Humeur

Gooooood mooooôrning viêt-naaaaäm !

Publié le 09 octobre 2010 par Ericbloggeurcitoyen

Pourquoi ce tonitruant "BONJOUR" ?
Parce que partout en France, la lutte s'organise contre la réforme des Retraites. Contre surtout un mode de gouvernance qui prend tout, ne rend rien!
Partout ou presque... A MueLoose, le vieux diesel ouvrier toussote, crache, pétarade, fume... et cale une fois de plus!
La petite Manchester - ainsi nommée à cause de ses nombreuses cheminées d'usine à sa belle époque industrielle - son passé, sa culture ouvrière, tout ça, ben elle a oublié son passé et sa culture... Oublié que des générations de femmes et d'hommes se sont battus, ont donné leur sang, leurs tripes et leurs larmes, l'ont mêlé au ciment qui a scellé ses briques pour enfin arracher ce qui qui n'a été cédé que sous la contrainte... Mais surtout, oublié de rester vigilent-e-s!
Partout s'organise des travailleurs-euses, des chômeurs-euses, des précaires, encarté-e-s ou non,  en comités, en associations, en collectifs, qui redécouvrent qu'ils/elles sont avant tout des êtres humains... Qui redécouvrent aussi le plaisir de fonctionner "ensemble", qui envisagent et réfléchissent surtout aux moyens de fonctionner "ensemble" différemment de ce qui se fait sous l'actuelle houlette d'un état qui échoue autant dans son organisation sociale que philosophique... Qui ont compris qu'il est impossible physiquement de conserver sa "maisonavecpiscineet4X4danslegarage" quand d'autres n'ont simplement ni toit ni de quoi manger.

Partout en France s'initie des mouvements de grève reconductibles... MueLoose elle en est encore à battre un record d'affluence. Partout s'organise des "caisses de grève, de soutien et de solidarité", MueLoose elle se demande s'il est simplement possible de sortir du concept de cortège flon-flon, de cette visite organisée de la ville par le guide michelin du commerce local. pas de quoi pavoiser.
MueLoose vit donc sous le coup d'un double échec. Celui d'une caste dirigeante à court d'argent public mais n'hésitant pas à aggraver sa dette, se servant de la notion subjective de "dette publique" pour augmenter ses parts de propriété privée, au moyen du maintien dans l'ignorance d'un ouvriérisme atrophié par 4 décennies de culture bourgeoise.

Mulhousien-ne, cesse de penser en "encarté".. Cesse de te considérer comme la propriété d'un syndicat ou d'un parti, cesse de te considérer comme un "bien matériel" ou un "rouage"... Cesse de te tourner vers les parisianistes locaux de la pensée unique pour lui demander l'autorisation même de réfléchir...



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