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Un Giovanni Boldini découvert dans un appartement parisien oublié

Publié le 09 octobre 2010 par Kenza
Un Giovanni Boldini découvert dans un appartement parisien oubliéGiovanni Boldini (1842 –1931),  portrait de Mme de FlorianTouvé en juin 2010 dans un appartement parisien***
Lorsqu'un commissaire-priseur pénètre en juin dans un appartement parisien inoccupé depuis des dizaines d'années pour y faire un inventaire, il pense être entré dans le château de la Belle au bois dormant, où le temps se serait figé en 1900 : rien n'y avait en effet bougé depuis des décennies.
Et l'homme va découvrir un trésor, une toile du peintre italien Giovanni Boldini, très en vogue au 19e siècle. Un tableau, accroché dans le salon à la merci de la poussière et de l’oubli, faisant figurer une superbe femme, Marthe de Florian, nimbée dans une robe du soir en mousseline rose pâle.
Une véritable découverte puisque la dernière habitante des lieux, petite-fille de la femme qui a servi de modèle à Boldini, était partie vivre dans le Sud de la France avant la Seconde Guerre mondiale, fermant l'appartement… pour ne plus jamais y revenir.
Seulement, après avoir payé pendant 70 ans toutes les charges de l'appartement, situé dans un immeuble sur cour, non loin de l'Eglise de la Trinité, cette femme est décédée récemment, à l'âge de 91 ans. Et la toile, une fois découverte, a été mise en vente aux enchères.
Le prix de départ avait été fixé à 300.000 euros, mais c'est pour 2,1 millions d'euros qu'elle a été vendue. Il s'agit d'un record mondial pour l’artiste.
En reconstituant l'histoire, les experts sont arrivés à la conclusion que Marthe de Florian était ce qu'on appelait à l'époque "une demi-mondaine", ou une cocotte. Actrice de théâtre, elle était d'une beauté exceptionnelle.
Cette femme avait de nombreux admirateurs qu'elle recevait dans son appartement. "Elle classait les lettres d'amour de ses amants, par expéditeur, en petits paquets retenus par des rubans de couleur différente", raconte un expert. Dans ses tiroirs, on a aussi retrouvé des cartes de visite d'hommes politiques de l'époque, comme Clemenceau, Waldeck-Rousseau, Doumergue ou Deschanel.
Lorsque le commissaire-priseur a découvert le tableau, il a eu un doute sur son authenticité et a demandé à un expert de l'examiner. L’équipe de Marc Ottavi, le spécialiste consulté, a fini par trouver mention de la toile dans un livre publié en 1951 par la veuve du peintre. Les recherches laissent également penser que l’artiste faisait partie du cercle des amoureux du modèle. Source

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