Grondements dans le terrier du renard

Vendredi soir dernier, dans le stade à jumelles du Vert & Or, lorsque l'équipe locale allait particulièrement mal en seconde demie, la foule s'est spontanément mise à scander: "On veut Lapointe, on veut Lapointe, on veut Lapointe!*...", Big Time! (pour paraphraser un entraineur-chef bien connu).
Sébastien Lajoie est directeur de la section des sports de La Tribune et suit avec attention les activités des équipes de football locale, il a analysé le Vert & Or en parallèle avec leurs éternels rivaux estriens Mauve, hier dans son journal (malheureusement, le texte n'est pas disponible sur Internet).
Revenant sur leur performance depuis le début de l'année, voici quelques extraits de son constat:

Concrètement donc, les deux programmes de foot universitaire de Sherbrooke s'en vont dans des directions opposées...

...Mais bon, en point de presse avant le premier botté d'envoi en 2010, l'objectif du Vert & Or était clair: marquer des points.

Jusqu'ici, 18 points en 6 matches et 11 touchés pour l'attaque mais surtout, des très hauts et des très bas dans l'exécution. Shoiry, les receveurs Simon Charbonneau-Campeau et Alex Poirier présentent tous des statistiques enviables.

De même qu'en défensive, les secondeurs Filip Fonseca, Kevin Regimbald et Nicolas Boulay sont parmi les meneurs pour les plaqués au Québec. Jonathan Lespérance, lui, excelle pour les revirements causés.

À cette assertion empirique, il ajoute:

Mais il y a ce petit quelque chose. Ce petit détail, cette aura, ce je-ne-sais-quoi qui semble flotter au-dessus de l'équipe depuis quelques années.

Ce "ah non" que l'on ressent après une décision douteuse, comme le touché de sureté accordé à la fin de la première demie contre Bishop's. Ou le choix de jeu pour amorcer la saison, contre les Carabins à Montréal. Ce soupir de déjà-vu...
Mais une équipe qui peine à gagner, qui ne participe pas aux séries éliminatoires c'est non seulement moins sexy pour certains partenaires financiers, mais c'est carrément dangereux pour le recrutement de joueurs collégiaux. Et des entraineurs. Et c'est là que ça fait mal.

Pour appuyer ses propos, l'entraîneur-chef André Bolduc a déclaré vendredi dernier en parlant du Rouge & Or, en entrevue à Michel Marois de Cyberpresse:

"C'est encore la référence au Québec, la profondeur de l'équipe est impressionnante. Le succès attire les joueurs et ça paraît. Nous, au-delà des 45 réguliers, c'est difficile de trouver des remplaçants de qualité. Eux, ils ont trois ou quatre joueurs solides à toutes les positions."

Disons que pour une équipe sans porteur de ballon ou de quart-arrière de premier-plan pour 2011, ce n'est pas plus inspirant qu'il le faut pour l'avenir. On rappelle que le contrat du CO David Lessard se termine cette année, et que celui de coach Bolduc, l'an prochain.
Et Sébastien conclut son article avec un message d'espoir:

Concordia, la coupe du maire à Bishop's et McGill restent au menu des Sherbrookois. C'est tellement peu de temps pour faire tourner le vent. Un vent qui souffle présentement vers l'Université Bishop's...

Mise à jour: Il semble, (cela n'a pas été confirmé) que les vétérans receveurs Charles Croisetière (5e) et Maxime Lepinay (3e) aient quitté l'équipe.
 * Alain Lapointe est une personnalité footballistique locale qui fut le premier instructeur du Vert & Or, il est actuellement directeur-gérant de l'équipe) 
Photographie tirées du site web du Vert & Or. Venez visiter et commenter sur Allez les Bleus!