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The Trotsky de Jacob Tierney (Comédie trotskiste, 2009)

Publié le 14 octobre 2010 par Florian @punkonline

The Trotsky de Jacob Tierney (Comédie trotskiste, 2009)Leon, 17 ans, se prend pour la réincarnation de Leon Trotsky. Il connait tout de ce personnage et tente de refaire son parcours politique et privé. L'idéologie de l'adolescent n'affectait guère ses parents. D'ailleurs, il tentait de leur cacher ses idéaux, son père étant un "fasciste" de patron. Mais tout va commencer par mal se dérouler lorsqu'on son géniteur l'embauche dans son entreprise. Au lieu d'être dans les bureaux, Léon préfère commencer en bas de l?échelle avec les ouvriers. Dès le premier jour, il démarre une grève de la faim pour que tous les employés puissent bénéficier d'une pause déjeuner d'au moins une heure. La police intervient et le met en prison.
La relation entre le père et le fils va se détériorer. Léon ne veut plus parler à son paternel, comme ce fut le cas pour Trotsky. Découvrant que son fils calque sa vie sur la célèbre personnalité bolchévique, il entre lui aussi dans ce petit jeu en envoyant Léon dans une école publique. Il va immédiatement entrer dans le conseil étudiant et musclé ses revendications...
Léon Trotky est toute la vie de Léon. Il connait tous ses écrits parfaitement et sa vie est dirigée par eux. Le reste n'a pas d'importance pour lui. C'est un adolescent vivant dans un milieu très aisé. Lorsque son père décide de l'amener dans une école publique Léon doit faire face à une inconnue : se mélanger avec le petit peuple qu'il défend à tout bout de champ sans connaître réellement ce qu'il vit. Mais l'appréhension qu'il a avant son premier jour s'estompe vite. Alors qu'il luttait contre son père "fasciste". Il se trouve un nouvel ennemi en la personne du directement, lui aussi "un fasciste".
Ce directeur avait mis une discipline assez stricte. Léon a trouvé un combat à mener. Cependant, seul il ne pourra pas réussir. Il faut qu'ils obtiennent le soutien des étudiants dur à convaincre. Ils ne comprennent pas très bien les enjeux de la lutte.
Un film québécois drôle. Une caricature à la fois d'un trotskiste plein de conviction, mais très borné et de l'étudiant idéaliste qui ne connait pas la réalité de la vie de la plus par des gens qu'il défend. Dommage que les dernières minutes se transforment en soupe refroidie. La sympathique satire se transforme en une idyllique histoire où tout finit bien, où le gentil gagne contre le méchant oppresseur, où tous les idiots d'étudiants se décident d'un seul coup à se prendre en main suite à un discours d'un des leurs totalement bidon, où la fille tant convoitée tombe amoureuse.
Mais malgré ces errements, il ne faut pas oublier les 90 premières minutes qui valent largement le coup.


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