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Brûlures, fractures, sutures… Les victimes des manifestations

Publié le 14 octobre 2010 par Mcetv

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61 arrestations, 45 personnes mises en examen et des échauffourées dans plusieurs villes de France, la mobilisation contre la réforme des retraites se durcit. En marge des cortèges, plusieurs incidents ont été enregistrés. On fait le point

Caen : « violences policières »

Un jeune homme de 19 ans a été blessé mardi, en fin de manifestation devant un local du Medef de Caen lors d’affrontements entre manifestants et CRS.  Selon l’intersyndicale du calvados, il aurait été atteint en pleine tête par un gaz lacrymogène projeté en « tir tendu », une pratique interdite par la réglementation policière qui préconise le « tir en cloche ». La victime, qui est restée près de cinq heures au bloc opératoire, souffre d’une fracture au crâne et a reçu 8 points de suture, selon cette même source. Ce matin, le père du jeune manifestant a déclaré sur France Info qu’il portera plainte. « Il n’y a pas eu de tirs tendus, conteste Ilham Montacer, directrice de cabinet du préfet de Basse-Normandie, ceux qui lancent des grenades ont devant eux une rangée de policiers, s’ils tirent tendu, ils touchent des policiers. Il n’y a eu que des tirs en cloche, conformes à la réglementation ».

Bonneville : deux jeunes filles brûlées au visage

Vendredi 8 octobre, deux jeunes filles du lycée Guillaume Fichet de Bonneville (74) ont été brûlées. À huit heures du matin, elles participaient à un rassemblement spontané devant leur établissement quand deux autres élèves ont mis le feu à un fût de 200 litres chargé de bois. Les deux jeunes hommes ont utilisé de l’essence à tondeuse, provoquant des flammes de deux mètres de haut. Le retour de flamme a touché les deux jeunes filles. La victime la plus touchée, brûlée au visage et aux mains, a été directement transférée à l’hôpital de Lyon. La seconde, en état de choc, est touchée aux mains. Les auteurs présumés de ont reconnus les faits et devraient être mis en examen pour « blessures involontaires aggravées par violation manifestement délibérée de sécurité et de prudence ».


Accidents de voiture

Mercredi matin, une lycéenne a été renversée lors de la manifestation contre la réforme des retraites à Champigny-sur-Marne (94). La jeune fille a été blessée aux jambes et au bassin.

Le même jour, devant le lycée Lamarck de la ville d’Albert dans la Somme, trois adolescentes ont été renversées par un scooter. Un rassemblement avait lieu devant le lycée afin de décider de la suite du mouvement. Les trois jeunes filles et le conducteur du scooter ont été pris en charge par les secours.

Deux proviseurs touchés

Mercredi, un peu avant 9h, la proviseure du lycée Romain Rolland d’Argenteuil (95) a été touchée par un jet de pierre puis transférée à l’hôpital. Les pierres ne semblaient pas dirigées contre elle mais contre la police venue dégagée l’allée encombrée de palettes devant le lycée. 400 jeunes ont ensuite tenté de rentrer de force dans un centre commercial de cette même ville. Sans succès.

Devant le lycée de la Tourelle à Sarcelle (95), une centaine de jeunes ont affronté les forces de l’ordre mercredi matin. Alors que le proviseur faisait entrer des élèves dans l’établissement, il a reçu un jet de gaz lacrymogène. Après une consultation à l’hôpital, il est ressorti avec un traitement pour l’œil.

Échauffourées avec la police

À l’issue d’une manifestation de 1200 à 1500 lycéens à Saint Quentin, dans l’Aisne, un groupe de jeunes gens, qui ne semblaient pas être des lycéens, a encerclé un véhicule de police. Les policiers ont eu recours à des gaz lacrymogènes. L’un d’eux a été jeté à terre et roué de coups de pieds. Deux autres policiers ont été plus légèrement blessés.

À la clôture des manifestations, place de la bastille à Paris, ce sont les policiers qui se sont montrés violents. Plusieurs vidéos, publiées sur le compte dailymotion de Moaspress témoignent de violences de la police envers Thierry Vincent, journaliste de Canal+, et de brutalités envers une équipe de TF1. Dans un article publié sur Rue 89, Sylvie Rouat, journaliste scientifique narre cet épisode au cours duquel lequel les CRS l’aurait jeté à terre et donné des coups de matraque sans raison apparente.

Marion Perrot


Photo CC@Eco89


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