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Evangelion : Kaworu et Beethoven

Publié le 03 octobre 2010 par Mackie
Comme promis, je reviens sur le thème de la musique classique dans l'anime. Déjà, rien qu'avec Evangelion et Gankutsuou, et leurs nombreux extraits d'oeuvres du répertoire classique, il y a de la matière. Or il se trouve que mon article Evangelion : suite pour violoncelle de Bach, par Shinji a, et de loin, suscité le plus d'intérêt parmi les 35 articles du blog (10% des pages vues tous sujets confondus, 20% des commentaires). Si j'en crois vos commentaires, et certaines conversations eues sur des chats ou des forums bien connus, Vous êtes nombreux à avoir été marqués par ces musiques. Ne reculant devant aucune concession à l'audimat, je vous propose donc une revue des autres thèmes classiques exploités dans Neon Genesis Evangelion. Contents? La série possède une musique originale riche et variée, qui fait l'objet de 5 CD plus différentes compilations, dont les quatre volumes de Neon Genesis Evangelion Classical, enregistrés séparément (live ou enregistrements studio sous licence). En tout, seules huit oeuvres sont réellement entendues dans la série et ses "fins", et elles se répartissent dans quatre épisodes : - le 15ème épisode (suite pour violoncelle de Bach) - le 24ème épisode (9ème symphonie de Beethoven) - Death & Rebirth (re-Shinji/Bach, le canon de Pachelbel, concerto pour violoncelle de Dvorak & requiem de Verdi) - The End of Evangelion (Air de Bach, Messie de Haendel). Aujourd'hui je me concentrerai sur Beethoven. Rien que sur sa 9ème symphonie, je pourrais parler des heures : c'est de loin une de mes oeuvres préférées. Scène 1 : Kaworu est assis sur un rocher en forme d'ange. Il chantonne "l'Hymne à la Joie", de Beethoven. [Kaworu] C'est agréable une chanson. [Shinji] Hein? [Kaworu] Ca donne de la joie au coeur. La musique est la plus grande création des Lilin. Quest-ce que tu en penses, toi... Shinji Ikari? Scène 2 : Attaque du 17ème ange, Tabris (pour ne pas spoiler, je n'en dis pas plus...). Toute la scène, jusqu'à son dénouement, est accompagnée par le 4ème mouvement choral de la 9ème symphonie de Beethoven. Composée trois ans avant sa mort, la 9ème et dernière symphonie de Beethoven est la plus célèbre et la plus monumentale de ses symphonies, grâce à son mouvement final, qui brise toutes les conventions du genre. En effet, pour la première fois dans une symphonie, le chant soliste et choral s'intègre à la construction orchestrale. Ce 4ème mouvement (ou 4ème partie de la symphonie) est d'une richesse et d'une complexité de structure inégalées. Elle peut s'écouter indépendamment du reste de l'oeuvre, comme une sorte d'opéra ou d'oratorio, avec choeurs et quatre solistes (masculins : ténor, alto, baryton et basse). Le texte est un poème de Schiller, grand poète romantique et ami de Beethoven. Il s'agit de "l'Ode à la Joie", dont le thème est la paix et la fraternité entre les hommes. L'oeuvre est devenue immédiatement célèbre, et reste comme un des symphonies les plus appréciées et jouées encore aujourd'hui. Elle a été choisie comme hymne par l'Union Européenne, et figure au générique de nombreux films (notamment Orange Mécanique). A titre personnel, la 9ème de Beethoven compte énormément pour moi. Je peux l'écouter sans me lasser. Sans parler des nombreuses fois ou je l'ai écoutée en concert, j'en possède de nombreuses versions en disque, ou en dvd. Je ne vais pas citer les bonnes versions existentes, il y en a des floppées. Juste une : j'ai un faible pour celle d'Herbert Blomstedt & la Staatskapelle de Dresde (cf. ci-dessous), que je vous recommande d'autant plus volontiers qu'elle est dispo à tout petit prix (les 9 symphonies, coffret 5CD pour environ 20€, Brilliant Classics). Ecoutez aussi le 2ème mouvement de la 9ème symphonie, c'est presque rock'n'roll, ça déchire ! Pour les puristes,la version officielle d'Evangelion est celle reprise sur le CD Neon Genesis Evangelion Classical Volume 1 - Beethoven, par l'Orchestre Philharmonique de Bruxelles, dirigé par Alexander Rabahri (King Records). Et comme je suis sympa, le quatrième mouvement en intégralité, dans une version superbe (et libres de droits), celle du Phiharmonia Orchestra sous la direction d'Otto Klemperer (1958, bonne stéréo d'époque). Merci qui? A bientôt pour la suite de la saga : Evangelion et la musique classique ! Cet article vous a plu ? Sama It!

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