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The Phil Silvers Show / You’ll Never Get Rich

Publié le 15 octobre 2010 par Joeybassett

The Phil Silvers Show / You’ll Never Get RichLe comique troupier : voilà un genre qui a vraiment disparu. Je vous laisserai réfléchir sur les raisons profondes de cette disparition, mais depuis plus de trente ans le troufion ça ne fait plus rire. C’est dommage, car c’était un concept bien pratique et fort efficace. La hiérarchie, les corvées, les exercices, les permissions, les ordres et même les filles : tout est réglé comme une fanfare et le moindre trébuchement peut ruiner tout le défilé.

Cette sitcom, créée par Nat Hiken (qui nous donnera plus tard Car 54, where are you ?), va être un véritable tremplin vers la renommée pour Phil Silvers, un acteur avec une bouille incroyable et des grosses lunettes par dessus pour ne rien arranger. Il n’y a rien eu à rajouter pour le mettre en cartoon dans le générique ci-dessous :

The Phil Silvers Show / You’ll Never Get Rich
Trois années consécutives, le programme remportera l’Emmy de la meilleure comédie. Alors il faut tout de suite répondre à la question : « pourquoi est-ce si drôle ? ». Et ce n’est pas difficile : le créateur de la série est un vrai génie comique et les acteurs sont des habitués des scènes de Broadway. Nat Hiken est le créateur de cette série. Ce scénariste qui a fait ses armes à la radio est un des pionniers de la comédie télévisé et son style inspire encore les créateurs d’aujourd’hui. Et l’un des trucs de Nat Hiken, c’est d’embaucher des acteurs qui connaissent plus les planches que les sunlights. Car il tourne devant une « live audience » de longues séquences qu’il faut mémoriser, répéter et dans lesquelles ils faut parfois improviser pour couvrir le trous de mémoire ou l’erreur d’un partenaire. La méthode sera par la suite abandonnée au profit d’un tournage sans public et plan par plan, mais elle a certainement déterminé le choix de la distribution initiale.

The Phil Silvers Show / You’ll Never Get Rich
Il y a donc Phil Silvers d’abord qui interprète le Sergent Ernest G. Bilko (un rôle qui lui collera à la peau pour le reste de sa vie), en charge du garage de la base et toujours avec une idée en tête pour rallonger sa solde de quelques dollars (voire quelques milliers). C’est simple, tout ce qui est interdit dans le manuel, Bilko l’a déjà enfreint et tout ce qui est autorisé, il l’a déjà détourné. Ses complices préférés sont deux caporaux joués par Allan Melvin qu’on reverra plus tard dans All in the Family et Harvey Lembeck qui remettra l’uniforme pour la sitcom Ensign O’Toole. Le colonel qui doit tenter de le mettre au pas et qui en prend plein la gueule pour pas un rond (lui) est interprété par Paul Ford (The Baileys of Balboa). Avec eux il y a encore tout plein de gens (les acteurs coûtaient moins cher à l’époque et on n’était pas obligé de simuler une base militaire avec deux figurants et un poster derrière la fenêtre) parmi lesquels, comme je le disais, sont surtout des acteurs de cabaret. Il y a le chauve Herbie Faye, Maurice Gosfield le petit gros et Billy Sands le grand costaud, Joe E. Ross avec son regard rieur inimitable (qui sera ensuite dans la paire de Car 54 where are you ?), Beatrice Pons, Mickey Freeman, Bernard Fein (qui sera plus tard un des créateurs de Hogan’s Heroes), Maurice Brenner, Jimmy Little (qu’on reverra en uniforme de policier dans Naked City).

Certains avancent que cette profusion d’acteurs pour une sitcom a rendu le programme trop coûteux, conduisant ainsi à son annulation. Ce n’est pas certain car d’autres sitcom « troupières » suivantes utiliseront des castings nombreux (M*A*S*H par exemple). Personnellement, je pointerais plutôt le fait que Nat Hiken a quitté le show après la troisième saison (et toute la troupe est envoyée sur une base Californienne plus proche des studios) et que la quatrième est la dernière (coïncidence ?). Les cent quarante trois épisodes ont ensuite connu une longue et prospère carrière en rediffusion jusque dans les années 1970 et le Sergent Bilko est devenu une figure souvent citée, imitée ou caricaturée par d’autres programmes. En 1996, Steve Martin tenta de reprendre le rôle au cinéma. Préférez l’original, dont des DVD sont disponibles, édités par Paramount, Classic Sitcoms Inc.

J.B.

La page (en anglais) sur le site du MBC
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