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La thaïlande pays du sourire mais de l'arnaque aussi....

Publié le 15 octobre 2010 par Philippejandrok
979738e25fee2be70365d09030dc6148.jpgAh la Thaïlande, l’endroit rêvé pour les touristes de seconde zone, des touristes qui ont fini par pourrir complètement la mentalité des grandes villes, corrompant le moindre petit commerçant poussant au vice et à la consommation coûte que coûte. Sous des abords d’une grande gentillesse le Thaïlandais est essentiellement intéressé, il ne cherche qu’à s’enrichir sur le dos du riche touriste, car un touriste est toujours riche, et dans la réalité quotidienne, c’est effectivement le cas, un touriste aura toujours plus d’argent qu’un malheureux mendiant, qu’un musicien aveugle, qu’un vendeur de tickets de tombola bidon.
Il y a également une forme de je m’en foutisme remarquable, de laisser-aller, et il n’est pas surprenant de voir un serveur endormi sur la banquette de son établissement vide, ou une femme tricotant dans une boutique de montres. Les thaï sont fatigués des touristes et en même temps, ils ne peuvent s’en passer, car le touriste apporte l’argent et fait fonctionner l’économie.
Nous cherchions la direction d’un temple et un homme charmant s’est adressé à nous en anglais en nous proposant son aide, il disait travailler pour la Thaï Airlines et il nous poussa à prendre un Touc-Touc, car le temple était en effet très loin, et nous proposa de faire une escale dans un magasin de souvenir où il avait certainement sa commission, nous avons été pris dans une sorte d’arnaque délicieuse et le Touc-Touc nous a amené dans la boutique qui ne nous intéressait absolument pas, où une femme charmante évidemment nous entreprit :
- Vous avez une très jolie jeune fille, quel âge… Madame je vois que vous avez un saphir au doigt, voulez-vous des boucles d’oreilles, un collier, nous pouvons tout faire si vous le souhaitez…
- Non, non merci, c’est très gentil…

Elle insista et nous montra des boites pleines de saphir, rubis, émeraude et je repensais subitement à ce que m’avait dit mon bijoutier à Strasbourg :
- Ah Monsieur Jandrok, les rubis, c’est facile à trouver, ce sont les vrais qui sont le plus difficile à dénicher. Tiens la dernière fois nous avions une cliente qui est venue avec son rubis de 4 carats, une pièce énorme elle voulait une nouvelle monture, et nous avait garantie l’authenticité de la pierre avec un certificat en bonne et due forme, lorsque mon père a commencé à chauffer l’ancienne monture, tout à coup le rubis a fondu, c’était un faux, vous imaginez l’embarras. Enfin, la cliente était Thaïlandaise, elle a téléphoné au bijoutier à Bangkok, pas de problème, il lui en a renvoyé un autre, voilà, alors vous devez être très prudent avec les rubis, il est de plus en plus difficile de détecter les vrais des faux et le test de la chaleur est le meilleur, vous parlez d’un truc.
Alors je n’allais pas prendre le risque malgré les garanties offertes par la vendeuse, d’autant que l’on avait offert une bague en or provenant de Bangkok avec des pierres et qui avec le temps, perdait son or… Bien sûr tous les bijoutiers de Bangkok ne sont pas des pirates, mais enfin, est-il utile de risquer de perdre entre 700 et 1000 euros pour de la verroterie. En revanche il est certain que la soie, les vêtements qui ne sont pas nécessairement des copies sont très bon marché, le cuir d’un qualité remarquable, le crocos si l’on apprécie ce type de cuir, les objet en galuchat et en peau de raie, alors oui, il y a des affaires à faire, mais faire un voyage pour cela, je ne crois que cela soit nécessaire.
Le Touc-Touc nous attendait à la sortie de la boutique pour nous amener à l’embarcadère où nous devions prendre le bateau pour le temple. Une fois arrivé, je le payais 50thb prévu et souhaitais lui laisser un pourboire, mais il refusa, alors je compris que nous nous étions bien fait avoir, car il me rendit ma pièce en rigolant, me montrant qu’il avait été très grassement payé, c’est ce que je n’aime pas à Bangkok, le sentiment de se faire avoir en permanence.
Nous fûmes assez mal accueillit je dois l’avouer, tout d’abord par un aréopage de chiens et de chats mal entretenus qu’il faut éviter de toucher, car certains sont enragés, puis par ce que je supposais être leurs maîtres, une matrone, et son patron qui nous proposa trois places pour 3 500 THB, soit 84 euros le tour en bateau en tek, je trouvais la note plutôt salée et je fis mine de repartir, il proposa alors 1800 pour trois et je proposais 1000 ce qui était amplement suffisant, il acheva la transaction à 1200, nous acceptâmes, or un tour en bateau par jour de pluie est pure folie et nous aurions pu nous y rendre à la nage, cela aurait eu le même effet. La Mama San, pas sympathique même pour un sou, m’arracha les billets des mains et son mari me poussa à suivre un pauvre gars qui conduisait un bateau long de 13 mètres pour nous tout seuls. Après 3 minutes, la pluie commença à tomber drue, et nous fûmes trempé, ma fille grelotait, j’avais donné mon sweat à mon épouse, enfin, ce n’était pas les meilleures conditions pour visiter les temples, des temples, on n’en voyait passer à travers le rideau de pluie, mais jamais on ne s’arrêtait, finalement après une demie heure on s’arrêta face à un temple, et l’on accosta, pour voir quoi ? Rien, l’idée de prendre un taxi me sauta au visage comme un tigre affamé et je demandais si l’on pouvait en trouver un, mais non, il fallait aller de l’autre côté :
- où sont les temples, please ?
- Pas temple ici, ici ferme serpents et crocodiles, 150 THB please.
- Je veux voir des temples, pas des serpents.
- Non pas temple, pay 150 THB 1 person.

On s’était bien fait avoir, je voyais ma pauvre petite frigorifiée qui voulait voir des bouddha, et tout ce que nous avions, c’était des gens qui ne pensaient qu’à s’enrichir sans la moindre spiritualité, je n’avais malheureusement que ma chemise trempée à lui proposer, je décidais de reprendre la barque et j’ignore comment, mais notre brave gondolier nous déposa 5 minutes plus tard de l’autre côté et nous appela un taxi. Je demandais au chauffeur s’il parlait anglais, évidemment que oui, alors qu’en fait à part « ok », il ne comprenait strictement rien à ce que je lui disais, nous lui indiquâmes le quartier dans lequel nous résidions et il nous y mena sans encombres. Dans son taxi la clim était à fond, nous étions trempés, et ce n’était pas particulièrement agréable, ma fille me demanda pourquoi il nous arrivait toujours des histoires incroyables en voyage, comme celle de Gophar Travel en Crête et je lui répondis que ces mésaventures, nous n’étions pas les seuls à les vivre et que d’autres les vivaient également, cela ne l’a pas rassuré, pauvre enfant, j’avais de la peine pour elle, mais nous étions tous les trois dans cette galère et nous vivions ensemble les bons comme les mauvais moments. Enfin, une fois à l’hôtel, une bonne douche chaude lui fit tout oublier.
En arrivant en Thaïlande, je pensais naïvement pouvoir acheter du matériel photographique à des tarifs compétitifs et bien ce n’est pas le cas, c’était déjà plus cher au Japon, et ici également, prenons l’exemple d’un Nikon D90 avec un 18/105 que l’on peut trouver en France neuf à 832 euros, on le trouve à Bangkok à 790 Euros, franchement, la différence ne vaut pas la peine d’un tel achat avec la déclaration en douane et les taxes, on parvient sensiblement au même tarif. Le temps des bonnes affaires semble avoir pris du plomb dans l’aile, ce qui tendrait à prouver que les matériaux utilisés sont tellement couteux, que l’on ne peut gagner que sur les taxes d’un pays à l’autre et je ne crois sincèrement pas que cela en vaille la peine. Enfin, une bonne affaire peut toujours se présenter, mais j’ai appris à me méfier des bonnes affaires, car une trop bonne affaire cache souvent des vices. Le denier boitier que j’ai acheté semblait parfait sous tous rapports mais à l’utilisation ce n’était plus le cas, des messages d‘erreur s’affichaient à chaque déclenchement, rendant le boitier inutilisable. L’électronique apporte des pannes que l’on ne réparer soi-même à moins d’être un électronicien chevronné ce qui n’est pas mon cas.
Et pour revenir aux bonnes affaire, à Tokyo le supermarché qui se trouvait à côté de notre hôtel, vendait des Rolex et des Oméga, amateur, je demandais à en voir une, une GMT Master II qui était soldé à la moitié du prix officiel, une excellente affaire. Je la pris en main, elle était très bien faite, mais le bracelet retins mon attention, il me semblait faux, je demandais à voir la boite et les papiers, faux également, je sentais bien que quelque chose clochait. Une fois à l’hôtel je téléchargeais la brochure de la montre en question et surtout les revendeurs autorisés à Tokyo, et ce magasin ne faisait pas partie de la liste. Je m’aperçu également qu’il manquait des inscriptions sur le boitier et que la lunette ne tournait pas, pour une montre de plongée, c’est un comble, c’était donc clairement une copie, vendue pour une vraie au Japon, ce qui était inconcevable, mais vrai.
Nous vivons une époque formidable….

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